Charenton

L'établissement connu sous le nom de Charenton a été fondé en 1641 par les frères de Saint-Jean de Dieu, et s'est appelé successivement

- Notre Dame de la Paix ou Hôpital de Notre-Dame de la Paix de la Charité de Charenton ou plus simplement Hôpital de la Charité de Charenton

- Sous l'Empire et Napoléon III : Maison Impériale de Charenton, et dans l'intervalle Maison Royale de Charenton

- Maison Nationale de Charenton à partir de 1871, puis Etablissement national de bienfaisance de Saint-Maurice, et aujourd'hui Hôpital Esquirol, du nom de son médecin le plus illustre

Il est classé Monument historique depuis 1998.


Avec son aimable autorisation, nous avons le plaisir de mettre en ligne sur notre site la thèse de doctorat de troisième cycle en psychologie (dirigée par G. Lanteri Laura, et soutenue en 1983 à l'Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales, Université Paris V) d'Adeline Fride :

Charenton ou la chronique de la vie d'un asile de la naissance de la psychiatrie à la sectorisation

(version corrigée avec mise à jour des références par le docteur Serge Franzini, août 2008)


Quelques références bibliographiques complémentaires :

Bernard Anne-Marie et Houdaille Jacques, “Les internés de Charenton 1800-1854”. Population, 2, (mars-avril) 1994; 500-515, tableaux
(Origine, professions, caractéristiques physiques, etc.; le personnel de l'asile)

Busscher (de) Pierre-Olivier, Les malades de la Maison royale de Charenton sous la Restauration et la Monarchie de Juillet. Etude d’une population hospitalière. Mémoire de maîtrise, Paris, 1992

Caire Michel, Veit Sabina, Une visite des établissements parisiens d'aliénés en 1808. Traduction et commentaires de «Über Kranken- und Armen-Anstalten zu Paris, von Dr. August Friedrich Schweigger»; 1996, 57 p. (Société Française d'Histoire des Hôpitaux, Prix Européen «Cofrahope» 1996)

Carvajal A. , “Registres d'observations médicales : maison royale de Charenton, 1821-1825”. Annales médico-psychologiques, 2004, vol 162, n°2, p. 124-127

Dejouy A., “De Rougemont à Charenton, François de Coulmier”? En Aulnoye jadis, n°10, 1981; 39-41

Giraudy Charles François Simon, Mémoire sur la maison nationale de Charenton, exclusivement destinée au traitement des aliénés. Paris, Société de Médecine, an XII-1804; 30 p.. Réédition présentée par Marcel Gauchet et Gladys Swain, Documents pour servir à l'histoire de la naissance de l'asile 1797-1811; Paris, Librairie des Deux-Mondes, 1980; 84-103

Haustgen Thierry, “Les débuts difficiles du Dr Royer-Collard à Charenton. Etat sommaire de la maison de Charenton sous le rapport du service médical et aperçu des réformes qui y sont nécessaires (1811), Antoine-Athanase Royer-Collard”. Synapse, n°58, nov. 1989; 57-66

Masson Marc, Soins et assistance prodigués aux aliénés par les frères de Saint Jean de Dieu dans la France du XVIIIe siècle... Thèse de doctorat en médecine, Bordeaux II, 1999, n°3005; 127 p.
(sur la communauté fondatrice de l'établissement)

Pinon Pierre, L'hospice de Charenton. The Charenton hospital. Liège, Bruxelles, P. Mardaga éd., 1989; 255 p. (bilingue, avec de très belles illustrations)

Postel Jacques, “Une visite des Commissaires de la Mairie de Paris à la Maison de Charenton en décembre 1790”. L'Évolution Psychiatrique, 49, 1, 1984; 257-262

Postel Jacques, “André Gill à Charenton” L'Évolution psychiatrique, 49, 3, 1984

Raynier Julien et Lauzier Jean, La construction et l'aménagement de l'hôpital psychiatrique et des asiles d'aliénés. Paris, J. Peyronnet et Cie éd., 1935; 278 p., ill.
(vue cavalière et photographies de Charenton pp.233-234)

Sevestre Pierre, “La maison de Charenton, de la fondation à la reconstruction (1641-1838)”. Histoire des Sciences Médicales, 1991, 25, 1; 61-72

Vauthier Gabriel, “La maison de Charenton en 1790”. Annales Historiques de la Révolution Française, T.IIIe, 1926; 264-274
(sur les "internements arbitraires")

Et sur le marquis de Sade à Charenton (du temps où François de Coulmiers -ou Coulmier- était directeur, et Gastaldy puis Royer-Collard médecins) :

- Caire Michel, Veit Sabina, “ Une soirée au théâtre des fous de Charenton”. L'Information psychiatrique, 71, 4, 1995; 383-389

- Anonyme, “ Le Théâtre à l’asile. A propos du psychodrame récent, Marat-Sade : l’asile de Charenton et le théâtre de la cruauté ”. Hôpital et Aide sociale à Paris, 1965, 6, n°31 ; 125-129

- Gourevitch Michel, “Qui soignera le divin marquis? Documents inédits sur les conflits de pouvoirs entre directeur et médecin à Charenton en 1812”. Perspectives psychiatriques, 1984, 22, n°96; 85-91

- Haustgen Thierry, “La Maison de Charenton vers 1810, lieu de conflits institutionnels. Une lettre et un rapport confidentiel au ministre de l'Intérieur”. L'Évolution Psychiatrique, 50, 1, 1985; 217-223

- Redalie Isabelle Tatiana, L'internement de Sade à Charenton. Considérations sur les deux internements de Sade à l'hospice de Charenton, leur signification historique et médico-légale. Thèse de doctorat en médecine, Paris, 1969; 70 p.

- Reverzy Jean-François, “Sade à Charenton. Une scène primitive de l'aliénisme”. L'Information psychiatrique, 53, 10, 1977; 1169-1181



Michel Caire, 2008
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