du grec enclitos, blâmable, et philein, aimer
L'enclitophilie est l'amour des criminel(le)s.
Ce terme, qui qualifie le dérèglement consistant à s’éprendre d’un(e) criminel(le), a été proposé par le docteur Edmond Locard, dans un article publié dans la revue Giustizia Penale en 1938 (IV, fasc. VIII).
Yvon Samuel, dans son ouvrage intitulé : Les amoureux des criminelles (l'enclitophilie) (Paris, Maloine, 1934), et préfacé par ce même Locard, différencie l’amour harmonique (l'enclitophilie non pathologique, pourrait-on dire) des diverses formes de l’amour morbide : amour-vanité, amour-pitié (compassion), perversion sexuelle.
Un quasi synonyme d’enclitophilie est hybristophilie, du grec hybrizein, « commettre un outrage contre quelqu'un », qui traduit l’attirance envers des personnes ayant commis un crime, de l’admiration à l’affection, et à l’amour.
Michel Caire, 2013 |