du grec eros,
amour et mania, manie
Le terme a longtemps désigné une forme de délire caractérisé
par des préoccupations d'ordre génital. Dans un sens proche, mais
ne traduisant qu'un désordre quantatif, érotomanie a été
synonyme d'excitation sexuelle (génésique), de désirs
immodérés.
En tant que délire érotique, l'érotomanie recouvre
les notions de nymphomanie, de passion amoureuse, de "rage de l'amour".
Aujourd'hui, et depuis Gatian de Clérambault, le sens s'est restreint
et se limite à l'illusion délirante d'être aimé(e),
généralement d'une personne ayant un statut élevé.
L'évolution de ce syndrome paranoïaque suit classiquement trois
phases : espoir, dépit, rancune. La haine qui en résulte peut
s'accompagner de passage à l'acte violent.
Gaston Ferdière y a consacré sa thèse de doctorat en médecine,
soutenue à Paris en 1937.
Michel Caire, 2008 |