de fétiche, du portugais feitiço, qui vient du latin facticius (qui a donné en français factice)
Comme adjectif, feitiço signifie artificiel. Comme substantif, il signifie sortilège, maléfice, objet enchanté.

Dans son sens premier, le fétichisme, terme proposé par l’ethnologue Charles de Brosses vers 1756, est l’adoration des fétiches.

Au sens figuré, il s’agit d'une vénération profonde, outrée, superstitieuse. Les rituels religieux fondés sur les reliques, le port d’amulettes, le recours à des objets porte-bonheur sont autant d’avatars des cultes fétichistes primitifs.

La notion de fétichisme sexuel a été introduite par Alfred Binet en 1887.
Il s’agit d’une  perversion -au sens freudien-, où l’orgasme est impérieusement subordonné à des conditions extrinsèques déterminées : l’excitation sexuelle est provoquée par la vue ou par le toucher d’une partie exclusive du corps (pied, sein, fesses, …), d’un objet d’habillement (chaussures, bottes, gants…), d’une matière (cuir, étoffes, …) 
(Voir Krafft-Ebing, Psychopathia sexualis, 1893; Sigmund Freud, Drei Abhandlungen zur Sexualtheorie, 1905;  Paul-Laurent Assoun, Le Fétichisme, PUF, coll. « Que sais-je ? », 2002)

Dans les classifications psychiatriques contemporaines (DSM et CIM), le diagnostic de fétichisme est réservé à ce qui est lié aux objets inanimés.