du grec husterikos,
de hustera, utérus ou matrice.
L'hystérie est pour les Anciens une maladie somatique parfois mortelle,
accompagnée ou non de troubles psychiques : cette maladie a alors pour
origine l'utérus, organe qui peut connaître des mouvements migratoires,
eux-mêmes causes de divers troubles.
Pour Briquet, dont les travaux datent de quelques décennies avant Charcot,
«l'hystérie est une névrose de l'encéphale dont les
phénomènes apparents consistent principalement dans la perturbation
des actes vitaux qui servent à la manifestation des sensations affectives
et des passions».
Mais pour Lasègue, « la définition de l'hystérie
n'a jamais été donnée et ne le sera jamais », cette
hystérie qu'il aurait même malicieusement présenté
comme « la corbeille à papier de la médecine où l'on
jette les symptômes inemployés » (selon son petit-fils Henri
Cesbron, Histoire critique de l'hystérie, thèse de médecine,
1909, p.198).
Après bien des vicissitudes, l'hystérie est devenue la névrose
dipienne par excellence, aux multiples facettes symptomatiques, qui, bien
qu'inégalitairement, touche aussi bien le sexe masculin que le sexe féminin,
et dont la psychanalyse freudienne est le seul recours thérapeutique.
Michel Caire, 2008-2010 |