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Morœgraphe

du grec moros, folie, insensé, et graphein, écrire

Selon le Dictionnaire des dictionnaires (Bruxelles, 1839), un morœgraphe est un médecin qui s’occupe particulièrement des aliénations mentales (morœlogiste aurait pu lui être préféré).

Ce médecin spécial s’adonne à la morœgraphie, la science des maladies mentales (selon le même dictionnaire, « science, étude, description des aliénations mentales »).

Morœgraphe est employé par Brierre de Boismont dans ses Considérations [médico-légales] sur l’interdiction des aliénés, 1830, où il évoque les « travaux des médecins morœgraphes » (p.13).
Ce terme figure également dans un article intitulé « De la Peine de Mort et de son influence physiologique » paru dans la Revue encyclopédique en 1830 (vol. 48, p.41) sous la signature de Pierquin. Claude Charles Pierquin de Gembloux, médecin de l’hospice de la Charité de Montpellier, est encore l’auteur de « Réflexions philosophiques et médico-légales sur les maladies intellectuelles du sommeil (insania somnolans) » analysé dans les Annales de la médecine physiologiques, 1829, vol.16, p.236, et de De l’arithmétique politique de la folie, 1831, 2e éd.

Morœgraphe, vite tombé en oubli, est à aliéniste ce que morœcée est à asile d’aliénés.

Michel Caire, 2013
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