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Myopsychie

Du grec mus, muos, muscle, et psukhê, âme, esprit

Terme proposé en 1902 par le professeur Alix Joffroy 1844-1908, élève de Charcot, pour désigner l’association de troubles musculaires et de troubles psychiques.

Pour le titulaire de la chaire de Clinique des Maladies Mentales et de l’Encéphale de la Faculté de médecine de Paris, « la chorée de Sydenham, la chorée de Huntington, la maladie des tics, la maladie de Parkinson, la maladie de Thomsen, le tabes, la maladie de Friedreich, la syringomyélie et toutes les amyotrophies dites primitives, ainsi que les troubles mentaux qui les accompagnent, en sont que des manifestations diverses de la dégénérescence ».

Cette dégénérescence consiste pour l’auteur en une malformation congénitale du système nerveux tout entier, avec prédominance selon le cas de tel ou tel syndrome.

Joffroy considérait cet ensemble de manifestations neuropsychiatriques comme un groupe naturel, celui des maladies musculo-psychiques d’origine conceptionnelle ou héréditaire, les myopsychies.

Le terme n’a pas eu plus de succès que ce regroupement artificiel n’a de valeur.


Ce même mot de myopsychies a pu également être employé pour désigner les perceptions cénesthésiques, c'est-à-dire l'ensemble des sensations, principalement musculaires, provenant simultanément de tous les points de l’organisme.

Michel Caire, 2014
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