Terme inspiré soit du grec phantasma, apparition, apparence (d’où fantasme), soit du grec phantasia, vision, image (d’où fantaisie), et de géneia, qui engendre, qui génère.

Pour l’inventeur de ce terme qui n’a guère eu de succès, la phantagénie est l’étude systématique de phénomènes visuels compris sous le nom générique de zigs, perceptions visuelles équivoques distinctes des hallucinations et des illusions morbides, formes, figures, images inattendues, résultant d’un assemblage fortuit de lignes, de surfaces, d’effets de lumière, émanées d’un objet réel en général : nuages d’un ciel orageux, bouquets d'arbres dans la nuit, arbustes secoués par le vent, feu du foyer, rideaux, vieux murs, etc. [M. Raymondeau, « Phantagénie physiologique ». Comptes-Rendus du Congrès des médecins aliénistes et neurologistes de France et des pays de langue française, Limoges, 1901; 478-480]

Ces phénomènes semblent assez proches de ce que l’on a appelé phantasmasie, apparence fantastique.

La prise de certaines substances psychodysleptiques (cannabis et autres) induisent fréquemment ou accentuent de tels phénomènes illusionnels.

Pour le ziguiste, il s’agit d’un exercice agréable, et même bienfaisant s’il ne devient pas une passion dominante, une obsession. Mais en général, le ziguiste ne fait rien d'autre que fantasier à son gré, c’est-à-dire qu’il imagine selon sa fantaisie.

Ajoutons que le ziguiste de Raymondeau, amateur de zigs, n’a aucun lien de parenté avec un zig ou zigoto, qui est en argot un type, un individu.