Du latin spectrum, de specere, spicere « voir, regarder », apparition, simulacre, et par extension fantôme, revenant et páthos, passion, émotion, souffrance, maladie
Croyance morbide en l’existence des revenants et en leur rôle menaçant et néfaste, qui renvoie sans doute à la peur de la nuit, de la mort, du néant.
L’idée que les vivans étaient exposés à être molestés par les morts aurait pris à certaines époques lointaines un caractère épidémique.
Au moyen-âge, s’il faut en croire Dom Augustin Calmet, « la spectropathie a été cause que la tombe des morts a été mille fois profanée. » (cité par L.-F. Calmeil, De la folie, vol.II, 1845, p.427).
Le vampirisme constitue l’une des variétés de la spectropathie
En psychiatrie, le mot spectre n’est plus guère employé de nos jours que dans les expressions spectre de la schizophrénie, champ centré sur la schizophrénie et étendu à toutes les formes atypiques, dysthymiques, schizotypiques, schizophréniformes, toxiques, catatoniformes, le trouble schizo-affectif, la schizoïdie, etc., spectre bipolaire, spectre autistique…
On parle encore en médecine de large spectre - sous-entendu : d’action - à propos de médicaments comme certains antibiotiques…
Michel Caire, 2014 |