du grec tarasseó, qui provoque des troubles.
Tarassis est un synonyme aujourd’hui obsolète et totalement oublié d’hystérie.

Le terme a été proposé en 1885 par le docteur Édouard Lanoaille de Lachèze pour éviter l’emploi du mot hystérie, qui par son étymologie semble comporter une étiologie utérine.

Ce qui permettait donc de désigner par un même terme non équivoque l’hystérie des deux sexes.

« Oui, sans conteste, il est une entité morbide commune aux deux sexes, qui n'a pas su rencontrer son nom. Plus souvent observée sur la femme que sur l'homme, elle se manifeste par des troubles fonctionnels de l'âme et du corps, variés à l'infini suivant les individus qui en sont affligés. Le mot de Tarassis mis en tête de mon écrit ne prétend à autre chose qu'à rappeler cet ensemble indéfinissable de désordres physiques et moraux. » [Dr Lanoaille de Lachèze, Tarassis. Troubles de l'âme et du corps chez l'homme dans les temps modernes et dans l'histoire. Paris, J.-B. Baillière, 1887 ; 40 p.]

Parmi les tarassiques méconnus, l’auteur cite Jean-Jacques Rousseau, Jules César, Socrate, le prophète Mahomet dont « l'histoire a calomnié le tempérament » en le « décrétant » atteint d’épilepsie...