liste

Zoophilie

du grec zôon, animal et et philein, aimer.

Vive affection pour les animaux. Lorsque cette affection est exagérée et morbide, on parlait autrefois de zoomanie, et leur adoration est la zoolâtrie.

Le sens secondaire, bestialité, a recouvert le premier. Il eût mieux valu lui préférer zooérastie (du grec erân, aimer, que l'on retrouve dans pédéraste et pédérastie), et conserver à zoophilie son sens originel.

Zoophilie chez une hypo-ovarienne

« M. Laignel-Lavastine présente une femme qui, quoique presque dénuée de ressources, se prive de manger elle-même pour nourrir ses animaux, oiseaux, chats, cobayes, etc., pour lesquels elle éprouve un amour anormal. Cette malade présente des signes d'insuffisance ovarienne.

- M. Meige estime que la zoophilie devient pathologique lorsque les sujets préfèrent les animaux aux êtres humains, jusqu'à devenir anthropophobes.

- M. Hartenberg, rappelant que la zoophilie est surtout l'apanage des vieilles filles et représente un sentiment de dérivation de la sensualité non satisfaite, demande quelle a été la vie sensuelle de cette malade.

- M. Laignel-Lavastine répond que précisément cette femme, hypo-ovarienne et frigide, n'a guère eu de vie sexuelle. Ses rapports, qu'elle a comptés, se bornent à 26 durant toute son existence
. »

Société de Psychiatrie, 17 mars 1921

Michel Caire, 2008-2011
© Les textes & images publiés sur ce site sont librement téléchargeables pour une consultation à usage privé. Toute autre utilisation nécessite l'autorisation de l'auteur.