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Percival BAILEY

Mount Vernon, N.Y., États-Unis, 9 mai 1892 / Evanston, Ill., Etats-Unis, 10 août 1973


Elu membre correspondant étranger de l'Académie Nationale de Médecine (1ère division, Médecine) le 24 mars 1953

Neurologiste et neurochirurgien américain mondialement connu, Bailey fut initialement assistant de Cushing à Boston, et passa plusieurs années à Paris, dans les services de Pierre Marie à la Salpêtrière, et de Henri Claude à Sainte-Anne.

Il s'est particulièrement illustré par ses travaux sur les tumeurs cérébrales : « Les deux ouvrages qu’il a rédigés avec Cushing sur les gliomes et les tumeurs développées aux dépens des formations vasculaires cérébrales sont fondamentaux. Anatomiste, histologiste, physiologiste, clinicien, Percival Bailey était un animateur de l’amitié franco-américaine. De même qu’il accueillait de jeunes chercheurs français à l’Institut neuro-psychiatrique de l’Illinois, à Chicago, il conseillait à ses meilleurs élèves de parachever en France leur formation clinique.  Docteur honoris causa de l’Université de Paris en 1949, Percival Bailey comptait bien des amis dans notre Académie. » (Notice nécrologique, Bulletin de l'Académie, octobre 1973, p.505).

Mais Bailey s'est également intéressé à la psychanalyse, pour en combattre l’influence néfaste aux Etats-Unis. Il est l'auteur d'un Sigmund the unserene. A tragedy in three acts, 1965, traduit en français par M. P. et Y. Martin et publié sous le titre de : Sigmund le tourmenté : une tragédie en trois actes (Paris, La Table Ronde; 251 p.).

Alajouanine, qui a préfacé l'édition française, présente ainsi l'ouvrage au cours de la séance du 2 mai 1972 de l'Académie de médecine (Bulletin, pp.393-394) :
« (…) Notre savant confrère s’étant vu confier –à l’apogée d’une brillante arrière où il imposa sa marque dans les diverses disciplines du système nerveux- la direction des recherches sur la santé mentale dans l’Illinois, se trouva profondément choqué de la place que prenait la psychanalyse dans des études où il s’efforçait, au contraire, d’encourager et de développer la recherche biochimique. C’est de là qu’est née une prospection approfondie de l’œuvre de Freud. Dans son esprit de rationnelle et précise étude scientifique, il s’est trouvé conduit à s’opposer à des conceptions qu’il a été amené à qualifier d’ ‘empiriques, contradictoires et illogiques’, ceci dans le but de combattre une influence qu’il juge néfaste aux Etats-Unis. N’y a-t-il pas lieu aussi, chez nous, de méditer cette leçon ? C’est ce que laisse entendre ma préface. »


Michel Caire, 2014
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