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Ladislav HAŠKOVEC
Bechyné (Bohême, Autriche-Hongrie) 18 mai 1866 / Prague 16 janvier 1944


Elu membre correspondant étranger de l'Académie Nationale de Médecine le 27 juin 1933.

Membre de la Société médico-psychologique (1905).

Neuropsychiatre tchèque.

Élève de Magnan à Sainte-Anne, de Charcot et de Eugène Gléy à la Salpêtrière (Paris).

Chef de clinique psychiatrique de la Faculté de médecine tchèque de Prague, puis professeur de neuropathologie (Université Karlova), Haškovec s'est notamment intéressé à la neuro-endocrinologie et à l'eugénisme [il participe au Congrès international d'eugénisme de Londres en 1912]. Il dirige à partir de 1903 une revue de neurologie et de psychiatrie, en langue tchèque.

Congrès des médecins aliénistes et neurologistes de France et des pays de langue française
Luxembourg-Metz, 1er-6 août 1921

Allocution de M. le Professeur Ladislas HASKOVEK, de Prague (Tchéco-Slovaquie)

« Messieurs les Ministres,
« Monseigneur,
« Mesdames,
« Messieurs,

« Je suis très heureux de pouvoir saluer très cordialement le Congrès des aliénistes et neurologistes de France et des pays de langue française. Venant de la première session de l'Institut International d'anthropologie, à Liége, et passant dans celte jolie et glorieuse ville de Luxembourg, je ne pouvais rester à part, et ne pas assister au Congrès de nos collègues français. Je ne le pouvais pas, non seulement comme membre des sociétés françaises, mais aussi comme Tchéco-Slovaque, car je me sens honoré aujourd'hui de me trouver au milieu de la grande famille française.

« J'éprouve, en ce moment, une profonde émotion et aussi une grande reconnaissance pour deux de mes grands maîtres français, le regretté Charcot et Magnan dont le souvenir m'est infiniment cher, qui sont morts sans avoir eu la consolation et la joie de saluer le triomphe de la Justice et du Droit.

« Je suis d'autant plus impressionné dans la ville de Luxembourg qu'un nom me vient à l'esprit, le nom de notre roi Jean de Luxembourg. Vous connaissez tous son histoire. C'est le roi qui est mort pour la France, sur le champ de bataille de Crécy, en prononçant ces paroles historiques : « Le roi de Bohême ne s'enfuit jamais de la bataille ».

« Si les liaisons entre la Bohême et la France étaient autrefois si intimes et si elles le sont encore à présent, comme vous le savez d'après la façon dont se sont comportés nos légionnaires à Vouziers, je puis vous assurer que la nation tchéco-slovaque n'oubliera jamais les témoignages d'amitié de la France, et qu'elle restera toujours fidèle à la noble et gIorieuse nation alliée. Messieurs, je souhaite à vos travaux tout le succès qu'ils méritent. »


Travaux (extrait)

- Paralysie pseudo-bulbaire. Paris, Masson et Cie, 189X; Extrait de la Revue neurologique, pp. 877-882

- Contribution à la connaissance des idées obsédantes. Rapport au XIIIème Congrès International de médecine, section de psychiatrie, Paris, 2-9 août 1900 [Comptes Rendus, pp.121-131]

- Nature et évolution de la catatonie. Rapport avec M. Virgilio Machado (Lisbonne) au XVème Congrès International de Médecine, Lisbonne, 19-26 avril 1906

- Sur la valeur de l'hémianesthésie sensitivo-sensorielle. Paris, 1909

- A propos de la question de la localisation de la conscience centrale. Comptes-rendus du XXe Congrès des Médecins Aliénistes et Neurologistes de France et des Pays de Langue Française, Bruxelles-Liège, août 1910. Bruxelles, L. Severeyns, 1911, vol. II, pp. 345-355, fig.

- « Deux électrothérapeutes du XVIIIe siècle en Bohême : Procop Venceslas Divis (1698-1765) et Jean-Baptiste Bohac (1724-1768) ». Annales d’électrobiologie et de radiologie, 1913

- « À propos de la question de la localisation de la conscience centrale ». Revue Neurologique, XXXI (II), 3, 1924

- articles : ‘Contractures’ et ‘Tremblements’ de : Système nerveux, dirigé par G.H. Roger et P.J. Teissier, 1928

- La valeur pathologique du syndrome de Ganser. Comptes-Rendus du XXXIIIe Congrès des médecins aliénistes et neurologistes de France et des Pays de langue française, Barcelone, 1929


Notice nécrologique, par J. Reilly, Académie de médecine, séance du 23 janvier 1951


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