Elu membre correspondant étranger de l’Académie Royale de médecine le 24 février 1835

Célèbre anatomiste hollandais, dont le rôle dans la réforme de l'assistance aux aliénés en Hollande est analogue à celui d'Esquirol en France.

Fils d’un médecin, Hendrik Willem van der Kolk (nom auquel il associera celui de sa mère, Schröder ou Schroeder), Ludwig étudie à Groningue (Groningen), où il prend en 1820 le grade de docteur en médecine, avant de s’établir à Hoorn. En 1821, c'est comme interne dans l’hôpital de Buiten Gasthuis que Schroeder est amené à s'occuper des malades de l’esprit reçus au grand hôpital d'Amsterdam.

Nommé en 1827 à la chaire d’anatomie et de physiologie de l’Université d’Utrecht, il y dispensera pendant trente-cinq années un enseignement renommé, mais continuera à se préoccuper des aliénés. Le 16 mars 1837, il prononce un discours remarqué sur la négligence de l’assistance requise pour le soulagement du sort des aliénés et leur guérison : « Il assista, en qualité de Rector magnificus, à la célébration du deuxième centenaire de l’Université d’Utrecht, et à cette occasion lut une adresse intitulée : De debita cura infaustam maniacorum sortem emendandi, eosque sanandi in nostra patria nimis neglecta. C’est qu’il prenait bien à cœur le sort des malheureux aliénés ! » (Dictionnaire Dechambre).

A Utrecht, en tant que membre de la commission administrative de la maison municipale d’aliénés de la ville, Schroeder en initie et en dirige la rénovation. Ses travaux inspirent la première loi batave sur les aliénés, promulguée en 1841. L'année suivante, il est nommé inspecteur des asiles d’aliénés de la Hollande. C'est le point de départ de la grande réforme de la période 1840-1860.

Jacob Lodewijk Koenraad Schroeder assurera en outre un enseignement officieux de psychiatrie, et rédige le premier traité néerlandais de pathologie et thérapeutique de l’aliénation mentale.