Paul Joseph BARTHEZ
Montpellier 11 décembre 1734 / Montpellier 15 octobre 1806
Barthez,
l'un des plus illustres médecins montpelliérains, est le père
du "vitalisme", doctrine animiste où le "principe vital"
de l'homme se distingue essentiellement de la matière organique, qui
fait suite aux théories de Georges Stahl et de Théophile de Bordeu.
Il collabora à l'Encyclopédie, sur la sollicitation de son ami
Jean d'Alembert, signant notamment un article sur la femme.
Barthez débuta sa brillante carrière sous l'Ancien Régime
comme chancelier de l'Université de Montpellier, médecin ordinaire
du duc d'Orléans (1781), membre de l'Académie des Sciences (1782),
et devint sous le Consulat et l'Empire membre de l'Institut (1801), médecin
consultant de l'Empereur (1804).
On compte parmi ses plus illustres élèves le grand Bichat. Mais
il fut autant détesté que respecté. T. Lavabre-Bertrand
(1992) évoque "son caractère entier, revendicateur, rancunier
et procédurier".
De son vivant, on le dit "Homme de beaucoup d'esprit, parlant très
bien, ayant une mémoire prodigieuse et conséquemment des connaissances
infinies
ses rivaux jaloux disent que c'est un cynique, un homme sans
murs, un roué." (Mémoires secrets de Duclos, cité
par P. Delaunay, 1906, p.156) : en mai 1783, il échappa à la justice
pour des faits traduisant une "vitalité" véritablement
très abusive, dont une jeune fille fut victime.
Sur Barthez, lire le bel article de Xavier Riaud.
Michel Caire, 2008-2012 |