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Paul (Victor Marie) COURBON
Saint-Etienne (Loire) 12 août 1879 / Paris 15 mai 1958

Médecin des asiles puis médecin du cadre spécial des asiles d'aliénés de la Seine
Membre actif de la Société médico-psychologique, de la Société de psychiatrie et de la Société Clinique de Médecine Mentale
Président de la Société amicale des aliénistes
Secrétaire général de la Société médico-psychologique 1936-1940
Chevalier de la Légion d'honneur


Paul Courbon est le fils de Léon Courbon, de Saint-Genest-Lerpt, ancien interne des hôpitaux de Lyon, docteur à Paris en 1872, et de Victorine Simone Marie Thinard.
Le 26 février 1913, il épouse Suzanne, fille des docteurs Alice et Paul Sollier. .

Externe des hôpitaux de Lyon, c'est en 1913 qu'il y soutient sa thèse de médecine sous la présidence du professeur Alexandre Lacassagne [1843-1924], considéré à bon droit comme l'un des plus éminents représentants de l'école criminologique française.

Interne en médecine des asiles d'aliénés du département de la Seine (concours 1904), Courbon est successivement en fonction à l'asile de Villejuif dans le service de Florentin Pactet [1863-1955] puis dans celui d'Henri Colin [1860-1930], et à l'asile de Vaucluse dans le service d'Auguste Vigouroux [1866-1918],

Reçu au concours de l'adjuvat 1907, il est nommé médecin-adjoint à l'asile de Saint-Venant (Pas-de-Calais) en avril 1907, puis de l'asile de Rennes en mars 1908, de l'asile de la Charité-sur-Loire (Nièvre) en novembre 1909, et enfin de Dury-les-Amiens (Somme) en mai 1910.

Pendant la Grande Guerre, il sert comme médecin aide-major au Cnetre de traitement des confusions et psychonévroses du Gouvernement militaire de Paris, installé dans l'asile d'aliénées de Maison-Blanche -dont les malades ont été préalablement transférées dans des établissements moins exposés- et dirigé par le docteur Laignel-Lavastine.

Après la fin des hostilités, Courbon est nommé le 27 février 1919 médecin-chef de l'asile de Stephansfeld, ce qui en fait le premier médecin français en Alsace recouvrée. En 1920, il aura le plaisir et l'honneur, à titre de secrétaire général, de recevoir les membres du Congrès des médecins aliénistes et neurologistes de France et des pays de langue française qui se tient à Strasbourg en août de cette année-là. Lors de son séjour en Alsace, il aura en outre la charge de médecin inspecteur de la Colonie pénitentiaire d'Haguenau.

Reçu au concours de médecin des asiles de la Seine, il est nommé par arrêté préfectoral du 26 mai 1926 médecin chef à l'asile de Vaucluse, après avoir obtenu l'annulation de celle de Génil-Perrin, entâchée d'irrégularités.

Paul Courbon aura la charge de la division des femmes de l'asile de Vaucluse [aujourd'hui Perray-Vaucluse, à Sainte-Geneviève-des-Bois] du 7 juin 1926 au 1er mars 1936.

Parmi les plus célèbres de ses malades, Mlle Léona Delcourt -plus connue sous son pseudonyme, Nadja, grâce au roman éponyme d'André Breton- y séjourne en placement d'office du 24 mars 1927 au 15 mai 1928, avant d'être transférée à l'asile de Bailleul où elle meurt en janvier 1941.

Par arrêté préfectoral du 25 février 1936, Courbon mute à l'Asile Clinique (Sainte-Anne), où il succède à Victor Truelle [1871-1939] comme médecin-chef de la 2ème section Hommes.

Pourtant, il continuera à prodiguer ses soins à la division des femmes de Vaucluse, jusqu'à la prise de fonctions de son successeur, assumant ainsi la responsabilité de deux services chargés et fort éloignés l'un de l'autre. Ce surcroit de travail exceptionnel et des frais de déplacement onéreux justifieront l'attribution d'une indemnité compensatrice.

À partir de janvier 1938, Courbon passe médecin chef de la 2ème section Femmes de l'Asile Clinique (Sainte-Anne), où il finira sa brillante carrière le 1er octobre 1940.

Fin clinicien, d'une grande érudition, Courbon a publié un très grand nombre d'articles médicaux et scientifiques

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Michel Caire, 2023
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