Psychiatre français, psychanalyste, pionnier de la psychothérapie psychanalytique des psychoses, auteur de Le Psychanalyste sans divan et fondateur de La Velotte à Besançon.
Né d'un père catholique originaire de la Drôme, ingénieur chez Peugeot, et d'une mère protestante originaire du Pays de Montbéliard,
Racamier fait ses études secondaires à Besançon, et y commence des études de médecine qu'il poursuit à Paris.
C’est dans le service du professeur Jean Delay (Clinique des Maladies Mentales et de l’Encéphale, Hôpital Sainte-Anne) qu’il rencontre la psychanalyse, par les conversations avec Francis Pasche qui y tenait une consultation de psychothérapie.
Il sera analysé par Marc Schlumberger et Evelyne Kestemberg.
Reçu au médicat des Hôpitaux Psychiatriques, Racamier exerce comme médecin chef de service à l'hôpital de Prémontré (Aisne) pendant dix ans, où il montre que, pour lui, la méthode psychanalytique « ne doit pas être une donnée de plus dans l’arsenal théorique et thérapeutique des institutions psychiatriques, mais bien plutôt un organisateur général » (G. Bayle).
Il est ensuite nommé chef de service à la Clinique des Rives de Prangins (Suisse), où il développe le concept de traitement bifocal, l'une des références majeures de la thérapeutique institutionnelle en psychiatrie, et trouve matière à son ouvrage Le Psychanalyste sans divan.
En 1967, il fonde à Besançon le Centre de cures psychothérapiques de La Velotte, organisé sur un mode associatif. Ce centre, unique en son genre et toujours prospère, associe un hôpital de jour et une maison d’hébergement :
« La Velotte a été fondée fin 1967 par le Docteur Paul-Claude Racamier entouré de quelques parents et de leurs fils ou fille en souffrance psychique grave.
Ensemble, ils créent l’Association EN.FA.SA (EN FAveur de la SAnté psychique). Une petite maison est louée dans le quartier de Velotte : ce sera le "Foyer". Tout petit, hébergeant au départ 4 patients et une équipe médico-soignante restreinte présente pendant la journée, les patients résidant seuls la nuit. Parmi les premières "structures intermédiaires" la Velotte est reconnue comme un organisme pilote et expérimental et reçoit des visiteurs de France et de l’étranger. A cette époque, elle peut exister grâce à la détermination d’une poignée de parents qui continuent d’assumer seuls les frais de fonctionnement, sans subsides extérieurs. Ce n’est qu’en 1983 qu’elle reçoit l’agrément de la Sécurité Sociale et qu’une convention de prise en charge à 100% est signée pour l’hospitalisation de jour. Une donation anonyme va permettre l’achat et l’aménagement d’une villa à 100 m du lieu originel. C’est la maison actuelle de l’Hôpital de Jour. Quelques années plus tard une maison d’hébergement de nuit « La Maison des Champs » est construite dans le même quartier. Les années qui suivent sont celles du développement et du déploiement de l’organisme de soin. Il a changé de tournure et de budget sans changer de cap et sans perdre son élan vital. Le Dr Paul-Claude Racamier a dirigé la Velotte jusqu’à son décès en 1996. Le Docteur de Sainte-Marie lui a succédé jusqu'en 2013, date à laquelle le docteur Vincent Rebière a repris le flambeau. » Historique, sur le site internet de La Velotte |
Travaux
- Le terrain psychique des tuberculeux pulmonaires. Thèse de médecine, Paris, 1950, n°419 ; 131 p. (Paris, Masson, 1950 ; 145 p.)
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Michel
Caire, 2014-2015 |