(Jehan-Victor-)Alfred
SAUZE
Marseille (Bouches-du-Rhône) 16 janvier 1828 / Marseille 16 octobre 1884
Aliéniste français.
Membre de la Société médico-psychologique, membre de la Société impériale de Médecine de Marseille
Fils d’un chef de division à la Préfecture du département, Sauze fait ses études secondaires au Lycée de Marseille.
C’est lorsqu’il est interne en médecine dans le service d’Honoré Aubanel, à l’asile Saint-Pierre de la ville, qu'il recueille les observations présentées et analysées dans sa thèse de doctorat en médecine : De la stupidité, de sa nature psychologique et de son traitement (Paris, Rignoux, 1852).
Reçu docteur à Paris le 23 décembre 1852, il revient à Marseille où il sera longtemps attaché à l’asile Saint-Pierre, d’abord comme adjoint (1853), plus tard comme médecin en chef de la section des femmes, à partir du 16 avril 1862.
Mais en 1863, après avoir refusé le poste de directeur médecin de l’asile de Dole (Jura), il se trouve mis en disponibilité.
Ce n’est que cinq ans plus tard, à la faveur de la démission forcée des deux médecins chefs, Ertzbischoff et Robinet qu’il revient à l'asile des aliénés de Marseille : Sauze est nommé le 1er septembre 1868 médecin en chef de la section des hommes, tandis que Charles Lachaux est nommé à la section des femmes.
Il quitte Saint-Pierre en juin 1871 avec le titre de directeur-médecin honoraire, et fonde en 1876 une maison de santé consacrée au traitement des maladies mentales et nerveuses dans un faubourg de Marseille : la maison de santé du Canet existe aujourd’hui encore.
Sauze est un notable dont les confrères vantent, selon Doutrebente « l’aménité de son caractère, son esprit cultivé et primesautier, ses sentiments exquis de bonne confraternité ». Sa fille épousera un « grand industriel », Paul Boude, chevalier de la Légion d’honneur, « remarquable représentant de cette caste, la seule admissible de nos jours, la caste des hommes utiles, qui font la Patrie grande, forte et riche » (Doutrebente). Sauze occupera par ailleurs une fonction politique dans sa ville, puisqu'il nommé en 1878 adjoint au maire de Marseille.
Ses publications portent essentiellement sur la paralysie générale, sujet sur lequel il conduit des recherches dans son service, et sur les folies carcéraires auxquelles il s’intéresse comme médecin des prisons de Marseille et du service des ports.
Les principales publications d'Alfred Sauze
« Frayeur, stupidité primitive. Suspension complète des facultés cérébrales. Absence de délire lypémaniaque. Roideur musculaire. Amaigrissement considérable. Retour graduel de l’intelligence ». Annales médico-psychologiques 1853, T.5, 344-
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Michel Caire, 2013 |