saint SIMEON
Edesse (Mésopotamie) / Émese (Clésyrie) 570
Surnommé
l'Extravagant, Siméon «cacha, par un excès d'humilité,
de grandes vertus sous les apparences de la folie» (Jaillot, 1782)
Après s'être retiré dans le monastère de Saint-Gérasime,
il vécut dans un désert d'où il sortit après y avoir
fait pénitence pendant 29 ans.
«Il passa le reste de sa vie à contrefaire l'insensé pour
opérer sa sanctification, dit Baillet, et celle de son prochain, par
des moyens propres à confondre la sagesse humaine.»
Son nom fut donné
à l'une des toutes premières maisons de santé privées
parisiennes, sise cul-de-sac des Vignes au faubourg Saint-Marcel : l'hospice
de Saint-Simeon-Salus, fondé vers 1690, était réservé
aux femmes aliénées d'esprit. On y avait aménagé
une petite chapelle, sous l'invocation du saint.
Pour une biographie légendaire de saint Syméon, voir la
page que lui consacre le site «Maison-Russie»
Siméon l'Extravagant ne doit pas être confondu avec le grand
ascète saint Siméon Stylite (Mar Sim'an Al'Amoudi Al Akbar),
originaire d'Antioche, qui vécut au Vème siècle et passa
les quarante dernières années de sa vie en haut d'une colonne
(voir la gravure).
Michel Caire, 2008 |