THE DANSE DU VENTRE AT THE SALPETRIERE.
UNDER HYPNOTISM.
Professor Charcot Shows His Auditors How Nervous Diseases Can Become Contagious.
THE DANSE DU VENTRE AT THE SALPETRIERE.
How to Create a Nervous Disease Artificially, and How to Cure It Again.
LA DANSE DU VENTRE À LA SALPÊTRIÈRE
SOUS HYPNOSE
Le professeur Charcot montre à ses auditeurs comment les maladies nerveuses peuvent devenir contagieuses.
LA DANSE DU VENTRE À LA SALPÊTRIÈRE
Comment créer artificiellement une maladie nerveuse, et comment la guérir ensuite.
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A short time ago a woman, young and prepossessing, entered the hospital service of Professor Charcot, at the Salpetriere, to be treated for a hysterical contracture of the leg. If we leave out of consideration the fact that she was hysterical, she was in perfect health, and hoped soon to be restored to her sorrowing circle of acquaintances.
Il y a peu de temps, une femme jeune et avenante est entrée dans le service hospitalier du professeur Charcot, à la Salpêtrière, pour y être soignée d'une contracture hystérique de la jambe. Si l'on fait abstraction du fait qu'elle était hystérique, elle était en parfaite santé et espérait être bientôt rendue à son entourage affligé. |
There are in this world many persons "qui n'ont pas de chance," as the French say, and our young woman must be among their number. She was placed in the ward in a bed next to a young girl suffering from the " maladie des tics." This interesting young person is in the habit, about once every two minutes in the day, of going through a series of performances which it is, alas ! beyond her power to check. She suddenly utters a little cry, throws back her head, raises her shoulders, and then strikes her breast violently two or three times with her hand. The series of movements is always the same, and goes on day after day.
Il y a dans ce monde beaucoup de personnes qui n'ont pas de chance, comme disent les Français, et notre jeune femme doit être du nombre. Elle fut placée en salle dans un lit à côté d'une jeune fille atteinte de la maladie des tics. Cette intéressante jeune personne a l'habitude, environ une fois toutes les deux minutes dans la journée, d'enchaîner les démonstrations, ce qui est, hélas ! au-delà de son pouvoir de contrôle. Elle pousse soudain un petit cri, renverse la tête, relève les épaules, puis se frappe violemment la poitrine deux ou trois fois avec la main. La série de mouvements est toujours la même et se poursuit jour après jour. |
A hysterical woman can be safely relied on for doing anything that she ought not to do, but among her special talents is that of mimicking anything unusual going on about her. In this respect the monkey or the parrot are nowhere by the side of a grande hysterique. So our patient with the contracture of the leg had not been in the ward long before she had caught that tic to perfection, and has even improved on it in many respects. Her cry and jerk of the head were just the same, but she found it more convenient to thump herself five times in the back, instead of three times on the breast. She was practical even in her perversity.
On peut compter en toute confiance sur une femme hystérique pour faire tout ce qu'elle ne devrait pas faire, mais parmi ses talents particuliers se trouve celui d'imiter tout ce qui se passe d'inhabituel autour d'elle. A cet égard, le singe ou le perroquet ne sont rien à côté d'une grande hystérique. Ainsi, notre patiente avec la contracture de la jambe n'a pas été longtemps dans le service avant d'attraper ce tic à la perfection, et l'a même amélioré à bien des égards. Son cri et son mouvement de tête étaient les mêmes, mais elle trouvait plus commode de se cogner cinq fois dans le dos, au lieu de trois fois sur la poitrine. Elle était pratique même dans sa perversité. |
So here was our pat'ent, not only not-cured of her primitive complaint, but in possession of an additional one as well, and not a very desirable one either. And M. Charcot showed her at his clinique one day, as a fine example of contagion in nervous diseases. He then promised to show at his next clinique how this contagion took place, and how easy it would be to get up a nervous epidemic under suitable circumstances of time and place.
Voilà donc notre patiente, non seulement non guérie de son mal initial, mais souffrant d'un mal de plus, pas très enviable non plus. Et M. Charcot la présenta un jour à sa clinique comme un bel exemple de contagion dans les maladies nerveuses. Il promit alors de montrer à sa prochaine clinique comment se faisait cette contagion, et combien il serait facile de déclencher une épidémie nerveuse dans des circonstances convenables de temps et de lieu. |
The next lecture found all the students on hand and a great number of other persons besides, gathered to see contagion in nervous diseases demonstrated. The readers of the HERALD may not all be familiar with hypnotism as M. Charcot understands it, so a few details may not be out of place.
La conférence suivante trouva tous les étudiants présents et un grand nombre d'autres personnes encore, réunies pour voir démontrée la contagion dans les maladies nerveuses. Les lecteurs du HERALD ne connaissent peut-être pas tous l'hypnotisme tel que M. Charcot l'entend, aussi quelques précisions ne sont-elles pas inutiles. |
He divides this state into three periods. The first, lethargy, shows the subject seated in a chair in a profound slumber, with the head falling toward one shoulder. How is she thrown into this state ? Simply by a moment's pressure on her eyes with one finger on each eyelid ; but of course we have here to deal with selected subjects, who are always kept on hand at the Salpêtrière for the purpose of demonstration.
Il divise cet état en trois périodes. La première, la léthargie, montre le sujet assis sur une chaise dans un sommeil profond, la tête tombant sur une épaule. Comment est-elle tombée dans cet état ? Simplement par une pression d'un instant sur ses yeux avec un doigt sur chaque paupière ; mais il s'agit bien sûr ici de sujets choisis, toujours gardés à la Salpêtrière à des fins de démonstration. |
This state of lethargy is characterized by a very curious phenomenon, and one which at once shuts out all idea of fraud on the part of the subjects. Pressure on a motor nerve causes all the muscles to which it is distributed to contract at once and to remain contracted so long as the pressure continues. This holds true for all the nerves of the body, and you have only to choose. Now, as these women have, of course, absolutely no knowledge of anatomy, they cannot know which muscles to contract to correspond with pressure on a given nerve, supposing they wished to counterfeit the state of lethargy. One or two of these contractions are very striking. Pressure on the lower half of the facial nerve brings on a very creditable smile for an artificial one, and compression of the cubital nerve at the elbow (vulgarly known as the funny bone) throws the hand into the exact attitude taken by a bishop conferring the apostolic benediction.
Cet état de léthargie se caractérise par un phénomène très curieux, et qui exclut d'emblée toute idée de fraude de la part des sujets. La pression exercée sur un nerf moteur fait que tous les muscles auxquels il est distribué se contractent à la fois et restent contractés tant que la pression continue. Cela vaut pour tous les nerfs du corps, et vous n'avez qu'à choisir. Or, comme ces femmes n'ont, bien entendu, absolument aucune connaissance en anatomie, elles ne peuvent savoir quels muscles contracter pour correspondre à une pression sur un nerf donné, à supposer qu'elles veuillent contrefaire l'état de léthargie. Une ou deux de ces contractions sont très frappantes. La pression sur la moitié inférieure du nerf facial amène un sourire très acceptable pour un sourire forcé, et la compression du nerf cubital au niveau du coude (vulgairement appelé the funny bone) jette la main dans l'attitude exacte prise par un évêque donnant la bénédiction apostolique. |
The second period, catalepsy, shows the subject in the state of an artist's model. To get her from the first to the second stage nothing is required beyond the mere forcible opening of her eyelids. She seems made of putty. Whatever attitude she is given she retains indefinitely, and we find here as welt an interesting feature in the case. If, for instance, her hand be placed to her lips in the pose of a young lady about to throw her lover a farewell kiss, her face immediately assumes spontaneously an expression which would correspond to the act. If, on the other hand, her fists be doubled before her face as for defence, her brows at once knit and a savage frown comes over her countenance.
La deuxième période, la catalepsie, montre le sujet à l'état de modèle d'artiste. Pour la faire passer du premier au deuxième stade, rien n'est nécessaire de plus que la simple ouverture forcée de ses paupières. Elle semble faite de mastic. Quelle que soit l'attitude qu'on lui donne, elle la conserve indéfiniment, et nous retrouvons ici en somme un trait intéressant de la question. Si, par exemple, sa main est portée à ses lèvres dans la pose d'une jeune femme prête à jeter à son amant un baiser d'adieu, son visage prend aussitôt spontanément une expression qui correspondrait à l'acte. Si, d'autre part, ses poings sont doublés devant son visage comme pour la défense, ses sourcils se froncent aussitôt et le froncement sauvage déforme son visage. |
The third stage, somnambulism, is reached by pressing vigorously the top of the head, as though there were an electric knob situated somewhere on the scalp. The subject at once seems to wake up. She arranges her dress, stows away a stray frisette or two and looks at things. But you very soon see that she is not awake. She seems unconscious that there are several hundred men looking at her ; her eyes have no expression and look at nothing in particular. Her will power is now entirely gone. She is a mere tool and will do anything that she is requested to do. She will also believe anything that is told her.
Le troisième stade, le somnambulisme, est atteint en appuyant vigoureusement sur le sommet de la tête, comme s'il y avait un bouton électrique situé quelque part sur le cuir chevelu. Le sujet semble aussitôt s'éveiller. Elle arrange sa robe, range une frisette ou deux dérangées et regarde les choses. Mais vous voyez très vite qu'elle n'est pas réveillée. Elle ne semble pas consciente qu'il y a plusieurs centaines d'hommes qui la regardent ; ses yeux n'ont aucune expression et ne regardent rien en particulier. Sa volonté a maintenant entièrement disparu. Elle est un simple outil et fera tout ce qu'on lui demande de faire. Elle croira aussi tout ce qu'on lui dira. |
With these few words of explanation we enter on M. Charcot's seance. " Messieurs," said he, " I want you to notice one thing. You won't be able to prevent yourselves from laughing, the performance is so ridiculous. The patient whom I shall bring in as a contagionist will laugh as well, for the same reason ; the only person who will not laugh will be the hysterical woman under hypnotism. With her all will be serious."
Avec ces quelques mots d'explication, nous entrons dans la séance de M. Charcot. « Messieurs, dit-il, je veux que vous remarquiez une chose. La représentation est si ridicule que vous ne pourrez vous empêcher de rire. Le malade que j'amènerai comme contagionniste rira aussi, pour la même raison ; la seule personne qui ne rira pas sera la femme hystérique sous hypnose. Pour elle, tout sera sérieux. |
The subject was then brought in in a state of somnambulism, and directly opposite her, about two yards away, was placed a little, old, dried up woman affected with Huntington's chronic chorea. This woman was in constant motion-head, arms and legs, all going at once, continually, in the most extravagant contortions. The chef de clinique then placed himself at the subject's ear and kept urging her to watch the woman with chorea.
Le sujet fut alors amené en état de somnambulisme, et juste en face d'elle, à deux mètres environ, fut placée une petite vieille femme sèche, atteinte de la chorée chronique de Huntington. Cette femme bougeait constamment la tête, les bras et les jambes, tous effectuant continuellement les contorsions les plus extravagantes. Le chef de clinique se plaçait alors près de l'oreille du sujet et ne cessait de l'exhorter à surveiller la femme atteinte de chorée. |
The a the scene became amusing beyond all description. At first the subject looked at the woman with a stupid air of astonishment. In a moment she turned her head away with a frown ; she didn't like the woman's action. "C'est ennuyeux ! " she exclaimed. But the chef de clinique brought back her attention for a few moments longer. Another frown, head turned. "Mais je vais faire comme elle ! " she complained, and again the Mephistopheles at her ear brought back her attention.
La scène devenait amusante au-delà de toute description. Au début, le sujet regarda la femme avec un air stupide d'étonnement. Au bout d'un moment, elle détourna la tête en fronçant les sourcils ; elle n'aimait pas l'action de la femme. " C'est ennuyeux !" s'exclama-t-elle. Mais le chef de clinique a ramené son attention quelques instants de plus. Un autre froncement de sourcils, la tête tournée. « Mais je vais faire comme elle ! » se plaignit-elle, et de nouveau le Méphistophélès à son oreille ramena son attention. |
" Je crois bien qu'elle fera comme elle," said M. Charcot. " Elle ne pourra pas s'en empêcher ? "
But now the contagion was beginning to act. First one movement, then another, and another, until finally she had copied the old woman's last contortion, and was wriggling and writhing in every muscle.
« Je crois bien qu'elle fera comme elle », disait M. Charcot. « Elle ne pourra pas s'en empêcher ? »
Mais maintenant la contagion commençait à agir. D'abord un mouvement, puis un autre, et un autre, jusqu'à ce qu'enfin elle ait copié la dernière contorsion de la vieille femme, et elle se tortille et se tord de tous ses muscles. |
Everyone in the salle was in convulsions, and M. Charcot remarked that if they had seen any danse du ventre that could beat that he would like to hear of it. "And that is not all. We have here j the " phénomène de la spécialisation." These patients not only copy, but each i one copies ' a sa facon,' changes, improves, goes the model one better, as it ; were, perfectionates ; and if we let this creature go on, the rue du Caire will bo nothing to the performance she will give us. She no longer requires her model. You see I have sent her out of the room. She is working on her own account now.
Tout le monde dans la salle était en convulsions, et M. Charcot remarqua que s'ils avaient vu une danse du ventre qui pût battre cela, il aimerait en entendre parler. « Et ce n'est pas tout. Nous avons là le « phénomène de la spécialisation ». Non seulement ces malades copient, mais chacun copie « à sa façon », modifie, améliore, surpasse le modèle; en quelque sorte, perfectionne ; et si nous laissons cette personne continuer, la rue du Caire ne sera rien par rapport au spectacle qu'elle nous donnera. Elle n'a plus besoin de son modèle. Vous voyez, je l'ai renvoyée de la pièce. Désormais, elle travaille pour son propre compte. |
" However, you have now seen how easy it is to carry contagion in nervous diseases. But it won't do to let this woman go on. I don't know how easy it miglit be to stop her if we let her carry on any length of time." (To his chef de clinique) " ' Voulez-vous la desempoisonner? " This is done by persuasion. She is quietly told that there are no more movements in her hands, arms, feet, legs, &c., and in a few moments she believes it all and becomes perfectly quiet again. Then a sharp puff in the face wakes her up for good. " Comment je suis ici ! " Her face resumes an intelligent look, and, ma foi, a very becoming blush at the same time, as with a look of disgust at the smiling students, she hurries off back to her ward.
" Cependant, vous avez maintenant vu combien il est facile de transmettre la contagion dans les maladies nerveuses. Mais il ne suffit pas de laisser cette femme continuer. Je ne sais pas si ce sera facile de l'arrêter si on la laisse continuer longtemps. (A son chef de clinique) " Voulez-vous la désempoisonner ? " Cela se fait par la persuasion. On lui dit tranquillement qu'il n'y a plus de mouvements dans ses mains, ses bras, ses pieds, ses jambes, etc., et en quelques instants, elle croit tout cela et redevient parfaitement calme. Puis un souffle vif sur le visage la réveille pour de bon. « Comment je suis ici ! » Son visage reprend un air intelligent, et, ma foi, en même temps un rougissement très convenable, et avec un regard indigné pour les étudiants qui sourient, elle s'empresse de regagner sa salle. |
At the next clinique M. Charcot informed the students that he had heard it said that some persons thought he only had one person on whom he could work his contagion of nervous complaints, and that he always used his trained subject for such purposes. So he promised that at the end of the lecture he would get up a little epidemic for them, one subject catching it from a real patient ; a second subject from the first (not from the model) ; and so on as long as he pleased. "La contagion au deuxième, au troisième, degré, &c, comme nous faisons avec nos microbes une première ou une deuxième culture."
A la clinique suivante, M. Charcot a informé les étudiants qu'il avait entendu dire que certaines personnes pensaient qu'il n'avait qu'une seule personne sur laquelle il pouvait travailler sa contagion de troubles nerveux, et qu'il utilisait toujours son sujet entraîné à de telles fins. Alors il leur promit qu'à la fin de la conférence, il déclencherait pour eux une petite épidémie, un sujet l'attrapant d'un vrai malade, un second sujet du premier (pas du modèle) et ainsi de suite aussi longtemps qu'il le souhaite. " La contagion au deuxième, au troisième, degré, &c, comme nous faisons avec nos microbes une première ou une deuxième culture." |
So after a while a patient was brought in, a little girl with the most astounding tic imaginable - leg, arm and head, a little jerking cry, and the involuntary utterance of a word which a celebrated general is said to have used at an equally celebrated battle, but which was strangely out of place in a young girl's vocabulary. Then another subject was brought—that is to say, not the one of the previous seance, and in a few minutes she had the tic going at full speed, catching finally even the objectionable word used by the small child, whereupon M. Charcot gave an apologetic smile and remarked : " Ça y est ! "
Ainsi, au bout d'un moment, une patiente fut amenée, une petite fille avec le tic le plus étonnant qu'on puisse imaginer - jambe, bras et tête, un petit cri saccadé et l'énonciation involontaire d'un mot qu'un célèbre général aurait utilisé à une aussi célèbre bataille, mais qui détonnait étrangement dans le vocabulaire d'une jeune fille. Puis un autre sujet fut amené, c'est-à-dire pas celle de la séance précédente, et en quelques minutes elle eut le tic à toute vitesse, attrapant pour finir jusqu'au mot répréhensible employé par le petit enfant, sur quoi M. Charcot fit un sourire d'excuse et remarqua : " Ça y est ! " |
The child model was then sent out of the room and another subject introduced and requested to watch closely what the first subject was doing. In a short time she had the tic, too, and, as M. Charcot pointed out, both of the women had improved and exaggerated it, and were carrying the thing to excess. " Vous voyez, messieurs, contagion au second degré, ou, si vous le préférez, seconde culture ".
L'enfant modèle a ensuite été sorti de la pièce et un autre sujet a été introduit et sollicité de surveiller de près ce que faisait le premier sujet. En peu de temps, elle eut aussi le tic, et, comme M. Charcot l'a fait remarquer, les deux femmes l'avaient amélioré et exagéré, et poussaient la chose à l'excès. " Vous voyez, messieurs, contagion au second degré, ou, si vous le préférez, seconde culture ". |
" You see that we have here the nucleus of an epidemic, and if I we e to let it go on, in a day or so I should have ten or a dozen in my wards, and all the waters from Lourdes woul not be able to stop it. When you see such things as this it is easv to understand certain wonderful occurrences of the Middle Ages in female convents. Nothing but hysteria and hypnotism ! See what these women will do. Give one of them a glass of water and tell her it is champagne frappé. A full glass. She drains the last drop, smiles, smacks her lips and says C'est bon, ça, and looks into the glass to see if it is all gone.
« Vous voyez que nous avons ici la source d'une épidémie, et si je la laissais faire, dans un jour ou deux j'en aurais dix ou une douzaine dans mes salles, et toutes les eaux de Lourdes ne pourraient l'arrêter. Quand on voit de telles choses, il est facile de comprendre certains événements merveilleux du moyen âge dans les couvents de femmes. Rien que de l'hystérie et de l'hypnotisme ! Voyez ce que ces femmes vont faire. Donnez à l'une d'elles un verre d'eau et dites-lui que c'est du champagne frappé. Un verre plein. Elle vide la dernière goutte, sourit, fait claquer ses lèvres et dit C'est bon, ça, et regarde dans le verre s'il n'y a plus rien. |
" Faites la boire encore. Poussez la au mal," says M. Charcot ironically. A second immense glass of cold water joins the first. But what a change ! Her face assumes a heavy look. Pain in her forehead, and she carries her hand to it. Nausea attempts to vomit, she rises and reels -dead drunk.
The chef de clinique immediately seizes abottle of scent andsays :
—" Here, this will bring you round, it s ammonia," and he thrusts it under her nose, whereupon she gives vent to a most formidable sneeze, to the immense delight of the sympathizing crowd of students.
" Lit," says M. Charcot, " that will do for today. Un peu de léthargie là-dessus, et puis tout sera oublié."
" Faites la boire encore. Poussez la au mal ", raille M. Charcot. Un deuxième très grand verre d'eau froide suit le premier. Mais quel changement ! Son visage prend un air pesant. Douleur au front, et elle y porte la main. Nausée, tentatives de vomir, elle se lève et chancelle - ivre morte.
Le chef de clinique s'empare aussitôt d'un flacon de parfum et dit :
— " Tiens, ça va te faire revenir, c'est de l'ammoniac ", et il le lui place sous le nez, sur quoi elle lâche un éternuement des plus redoutables, à l'immense joie de la foule complaisante des étudiants.
" Lit ", dit M. Charcot, " cela suffira pour aujourd'hui. Un peu de léthargie là-dessus, et puis tout sera oublié. " |