ÉTATS UNIS D'AMÉRIQUE

Américains cités dans
Soigner les fous
Michel Caire, Nouveau Monde, Coll. Histoire des Sciences, 2019

A - B - C - D - E - F - G - H - I - J - K - L - M - N - O - P - R - S - T - W - Y - Z

Les contributions des Américains sont incontestablement les plus nombreuses. Les personnes citées dans notre ouvrage sur l'histoire des traitements médicaux en psychiatrie ne sont pas moins de 253 à être cités, en presque totalité des hommes de l'art de guérir, mais pas seulement : ainsi apparaissent les noms de quelques patients, tels que Phinéas Gage, Rosemary Kennedy, ...

Harold A. Abramson

John E. Adams

John Adriani

David H. Agnew

Frederick A. Alexander

Gordon Alles

William J. Allexsaht

Renato J. Almansi

Mark D. Altschule

David O. Arnold

Julius Axelrod

Martin W. Barr

George M. Beard

Carl Beck

Luther V. Bell

Nathan D. Benedict

Abram E. Bennett

Frank Berger

Henry J. Berkley

Robert M. Berman

William J. Bleckwenn

Robert G. Bloch

Carlo Bos

Charles Bradley

Richard Brickner

Amariah Brigham

Norman Q. Brill

Barbara B. Brown

Oliver R. Bryant

Henry A. Bunker

Michael S. Burman

Anne E. Caldwell

John J. Cannel

Francis Carmichael Sr

Robert S. Carroll

Louis S. Chase

Clarence O. Cheney

Irvin M. Cohen

Louis H. Cohen

Sydney Cohen

Frank Cole

George H. Collins

Pauline Cooke

Elias S. Cooper

James L. Corning

Alan Cott

Henry A. Cotton

David M. Cowie

Lyman C. Craig

George E. Crane

Josiah Crosby

Barbara J. Culliton

Williams H. Cushing

Walter E. Dandy

Herman C. B. Denber

Edward F. Domino

Edwin J. Doty

Patrick H. Drewry Jr

Pliny Earle

Jacob V. Edlin

Milton Erickson

Cadwallader Evans

William H. Everts

C. Théodore Ewart

Howard D. Fabing

Henry C. Fairbrother

Temple Fay

John T. Ferguson

Armando Ferraro

Joseph L. Fetterman

Ronald R. Fieve

Stanley Finger

Ladislav Fischmeister

E. J. Fogel

Richard H. Follis

Benjamin Franklin

Herbert Freed

Walter J. Freeman

Fritz A. Freyhan

Alexander H. Friedman

Jacob Peter Frostig

Richard E. Frye

Frank Fuller

John F. Fulton

Daniel H. Funkenstein

Phinéas Gage

Thomas Gale

Joshua A. Gilbert

Edwin F. Gildea

Douglas Goldman

William Goodell

Francis C. Grant

John P. Gray

William F. Green

Ferdinand Greifenstein

Roy R. Grinker

F.-H. Gunn

Graeme M. Hammond

William A. Hammond

Ruth F. Harrell

Titus H. Harris

Joseph Hartshorne

George W. Henry

Harold E. Himwich

Leland E. Hinsie

Rebecca J. Hoagland

William E. Holt

Justin M. Hope

Robert E. House

C. H. Hughes

Henry M. Hurd

Richard H. Hutchings

Henry A. Hutchinson

David J. Impastato

Charles T. Jackson

Walter Jacobs

Carlyle F. Jacobsen

Charles H. Jones

Jacob D. Kanofsky

Mihran K. Kassabian

Solomon Katzenelbogen

Abner O. Kellogg

Rosemary Kennedy

Seymour S. Kety

Josef A. Kindwall

George H. Kirby

Daniel H. Kitchen

Ernest S. Klein

Nathan S. Kline

Theophil Klingmann

John C. Krantz

Paul E. Kubitschek

Scott LaMola

Levi C. Lane

James W. Layman

Timothy Leary

Carl E. Lengyel

Nolan D. C. Lewis

Erich Lindemann

Basile Lipetz

Harry P. Loomer

Bernard Ludwig

Max L. Lurie

Benedict Lust

James G. Lyerly

Harold V. Maddox

William Malamud

Wallace Marshall

William McGlothlin

Herbert L. Meltzer

William C. Menninger

Fred A. Mettler

Stanley T. Michael

Silas W. Mitchell

Joseph W. Moore

John D. Moriarty

Charlotte Munn

Maynard Murray

J. Martin Myers Jr

Abraham Myerson

Juan Negrin

Robert H. Noce

Hideyo Noguchi

John Notkin

Theodore M. Odland

Kenneth Ögren

William Osler

Humphrey F. Osmond

Robert Ostroff

John P. Parsons

George T. W. Patrick

Linus C. Pauling

Stuart A. Peoples

Carl C. Pfeiffer

Edward Piech

Karen Pilkington

Stanley R. Platman

Philip Polatin

J. Lawrence Pool

Jerry C. Price

Richard C. Proctor

Tracy J. Putnam

Lowell O. Randall

Ambrose L. Ranney

Walter Rapaport

Theophile Raphael

Isaac Ray

Robert H. Reddick

Bernard Rimland

Louise Robinovitch

G. Wilse Robinson

Carl Rogers

Joseph G. Rogers

Ethel Ronzoni

James I. Rooker

Thomas N. Rudd

Lester H. Rudy

Arthur H. Ruggles

Benjamin Rush

J. Kenneth Ryan

Arthur M. Sackler

Mortimer D. Sackler

Raymond R. Sackler

Harry M. Salzer

Reuven Sandyk

John C. Saunders

Ilya Mark Scheinker

Arthur L. Scherbel

Paul Schilder

Joseph Schildkraut

Louis S. Schlan

William B. Scoville

Irving J. Selikoff

James G. Shanklin

Edward Shorter

Charles E. Simon

Ernest A. Spiegel

Edward C. Spitzka

Hyman Spotnitz

Marvin Stein

Calvin L. Stevens

James N. Sussex

Judith P. Swazey

Thomas Szasz

Eugene S. Talbot

John H. Talbott

Selden H. Talcott

James S. Tarwater

Thomas Thale

William M. Thallon

T. Gaillard Thomas

Lloyd J. Thompson

George N. Thompson

Esther B. Tietz

Kenneth J. Tillotson

Morris J. Tissenbaum

Klaus R. Unna

Heinrich Waelsch

James W. Watts

H. Wai Werner

James S. Wiener

Benjamin Wiesel

T. B. Wilkerson

David B. Williams

Michael A. Woodbury

Samuel B. Woodward

John G. Wurdemann

Henry T. Wycis

Mary de Young

Miltiades L. Zaphiropoulos

Carlos A. Zarate

Franklin Zaromb

George Zeller

haut de chapître



Harold Alexander Abramson
1899-1980

Né à New York le 27 novembre 1899, mort dans cette même ville le 29 septembre 1980, le docteur John A. Abramson, diplômé du Columbia College en 1919 et docteur en médecine du College of Physicians and Surgeons en 1923, fut l'un des défenseurs du therapeutic LSD. Il convient de noter qu'il était non pas psychiatre, mais allergologue, c'est-à-dire un spécialiste in allergy medicine.
Abramson est en particulier le premier -et l'un des rares- à avoir employé cette substance psychodysleptique dans les cures de désintoxication alccolique.
Il en fit la promotion dans une conférence intitulée « LSD in Psychotherapy and Alcoolism », donnée le 31 octobre 1965 à la Sixth Emil A. Gutheil Memorial Conference of the Association for the Advancement of Psychotherapy un New York.

[Soigner les fous, page 413, Chapitre Les psychodysleptiques. Le LSD]

haut de chapître



John Edwin Adams
1914-1999

California neurosurgeon and pioneer in use of radioisotopes to study brain functions and disorders. En 1950, après J.S.B. Lindsay, John E. Adams préconise les injections ou infiltrations préfrontales de novocaïne associée au phénol comme alternative aux lobotomies et aux leucotomies.

[Soigner les fous, page 243, Chapitre Les injections intracérébrales pharmacologiques]

haut de chapître



John Adriani
1907-1988

John Adriani, né le 2 décembre 1907, décédé le 14 juin 1988, était un American anesthesiologist and director of anesthesiologiy at Charity Hospilal de la Nouvelle-Orléans.

Il est le co-auteur avec William F. Green [from the Divisions of Psychiatry and Anesthesia, Bellvue Hospital] de : « Effects of anorexia induced by nitrogen inhalation in treatment of psychoses ». Archives of Neurology and Psychiatry 1940, 44, 5; 1022-1030

[Soigner les fous, page 343, Chapitre L'asphyxie thérapeutique]

haut de chapître



David Hayes Agnew
1818-1892

Agnew, né le 24 novembre 1818, décédé le 22 mars 1892, est un chirurgien distingué de Philadelphie, et l'un de ces esprits éclairés qui ont rejeté la méthode de traitement de l'idiotie microcéphalique par la craniectomie inventée par le Français Lannelongue. Sans être lui-même un spécialiste de la question, il se déclare partisan de l’enseignement spécial « tel qu’il est pratiqué avec un grand succès à l’asile de Bicêtre à Paris » [« De l’état actuel de la chirurgie du cerveau d’après la pratique des chirurgiens de Philadelphie ». Annales de psychiatrie et d’hypnologie 1891, 1 ; 328]

Il est par ailleurs l'auteur d'un important ouvrage de chirurgie, The Principles and Practice of Surgery (publié en trois volumes, de 1878 à 1883), fruit d'une longue expérience. .

[Soigner les fous, page 238, Chapitre La craniectomie des microcéphales idiots]

haut de chapître



Frederick A. Duncan Alexander
1908-1983

F.A.D. Alexander, director of anesthesia services at Albany Hospital, est surtout connu pour avoir inventé en 1942 avec son collègue Charles E. Martin un ingénieux outil de réanimation essentiellement pédiatrique de respiration artificielle, le resuscitator.

Il apparaît dans notre ouvrage pour un nouveau traitement de choc de la schizophrénie proposé avec Harold E. Himwich, d'Albany (NewYork), l'inhalation d'azote. Cette novelle méthode est présentée dans deux articles publiés en 1939 dans The American Journal of Psychiatry :
- « Nitrogen inhalation therapy for Schizophrenia ». The American Journal of Psychiatry 1939, 94 ; 643-655
- « Nitrogen Therapy for Schizophrenia. Preliminary Report on Technique ». The American Journal of Psychiatry 1939, 96, 3].

[Soigner les fous, page 343, Chapitre L'asphyxie thérapeutique]

haut de chapître



Gordon A. Alles
1901-1963

Il est généralement admis que la première amphétamine a été synthétisée en 1927 à Los Angeles par le chimiste et pharmacologue Gordon Alles. Ce nom d'Amphétamine vient de celui de ses dérivés : l'Alpha-Méthyl-PHényl-ÉThyl-AMINE. Elle a été commercialisée sous le nom de Benzédrine.

On lui doit aussi d'importantes recherches sur l'insuline dans le traitement du diabète.

[Soigner les fous, page 349, Chapitre Les amphétamines]

haut de chapître



William J. Allexsaht
1892-1978

William J. Allexsaht était médecin au Gowanda State Hospital, Helmuth (New York), devenu plus tard le Gowanda Psychiatric Center.

En 1938, il fit l'hypothèse que le chlorure de méthylthioninium ou bleu de méthylène pouvait pallier le défaut d'oxydation cellulaire supposé provoquer une accumulation de produits toxiques à l'origine de la forme catatonique de la démence précoce, et que la substance pouvait en être un traitement efficace.

On sait que c’est en étudiant un colorant chimique connu sous ce nom de bleu de méthylène et découvert sept ans plus tôt par son compatriote Heinrich Caro, que le chimiste allemand August Bernthsen synthétisa en 1883 à Heidelberg (Allemagne) la première phénothiazine. Et qu'une autre phénothiazine, la chlorpromazine, produit des effets sur la symptomatologie psychotique identifiés en 1952 à Sainte-Anne (Paris), qui en ont fait le premier neuroleptique, ou antipsychotique.

Même si son hypothèse toxique n'a pas été confirmée, Allexsaht était sur une bonne piste, malheureusement trop tôt abandonnée.

William J. Allexsaht, « The use of methylene blue in the treatment of catatonic dementia praecox patients ». Psychiatric Quartely 1938, 12, 2; 245-252]

[Soigner les fous, page 377, Chapitre Le bleu de méthylène]

haut de chapître



Renato J. Almansi
1909-2000

Aux Etats-Unis, les premiers essais d’Electrofit Therapy sont crédités au neuro-psychiatre new-yorkais David J. Impastato en janvier 1940, en collaboration avec Renato J. Almansi

- « Electrically induced convulsions in the treatment of mental diseases » . New-York State Journal of Medicine, sept. 1940, 40 ; 1315–1316

- « The electrofit in the treatment of mental disease ». Journal of Nervous & Mental Disease, oct. 1942, 96, 4 ; 395–409

- « A study of over two thousand cases of electrofit-treated patients ». New-York State Journal of Medicine, nov. 1943, I ; 2057-2064].

[Soigner les fous, page 200, Chapitre La convulsivothérapie électrique]

haut de chapître



Mark David Altschule
1906-1988

Mark Altschule, né le 16 juillet 1906 à New York City, décédé le 26 août 1988, a été reçu docteur en médecine à l'Université de Harvard, Massachusetts en 1933. Il fera une grande partie de sa carrière, de 1947 à 1968, comme director internal medicine and research clinical physiology au McLean Hospital, Belmont, Massachusetts.

Il a préconisé l'usage thérapeutique de la testostérone dans le traitement de la psychose maniaco-dépressive et de la schizophrénie, à la dose de 25 mg deux fois par jour en combinaison avec la psychothérapie et l’électrochoc :
- (avec K. J. Tillotson) « The use of testosterone in the treatment of depressions ». New England Journal of Medicine 1948, 239, 1036-1038
- Roots of Modern Psychiatry. Essays in the History of Psychiatry, 1957

[Soigner les fous, page 291, Chapitre L'opothérapie testiculaire]

haut de chapître



David O. Arnold
1938-

Arnold, alors à l'Université de Califormie (Santa Barbara), apparaît dans notre étude comme le co-auteur d'une étude rétrospective concernant l’expérimentation médicale du L.S.D. en Californie, entre 1955 et 1961, qui totalise, sur l’ensemble des cobayes, 24% de médecins et de psychologues.

William H. McGlothlin & David O. Arnold, « LSD revisited : a ten-year follow-up of medical LSD use ». Archiv of General Psychiatry 1971, 24 ; 35-49

[Soigner les fous, page 413, Chapitre Les psychodysleptiques]

haut de chapître



Julius Axelrod
1912-2004

Julius Axelrod du National Institute of Health de Bethesda est avec le pharmacien français Jacques Glowinskile premier à avoir démontré l’effet inhibiteur de la recapture de la noradrénaline par l’imipramine.

[Soigner les fous, page 407, Chapitre L'imipramine]

haut de chapître



Martin William Barr
1860-1938

Né à Wilmington, Delaware, le 17 février 1860, décédé à Middletown, Delaware, le 25 décembre 1938, Martin Barr fut à partir de 1903 superintendent of the Pennsylvania Training School for Feeble-Minded Children at Elwyn.

Afin d'empêcher la reproduction des « dégénérés profonds » de sexe masculin, il a prôné l’ablation « pure et simple » de leurs glandes sexuelles, c'est-à-dire la castration qu'il appelle « asexualisation » [Martin W. Barr, « Some notes on asexualization. With a report of eighteen cases ». Journal of Nervous and Mental Disease 1920, 51, 3 ; 231-241].

Eugéniste déclaré, il est également l'auteur de deux articles parus dans Popular Science Monthly, « Training of Mentally Deficient Children » [August 1898] et « Mental Defectives and the Social Welfare » [April 1899], en 1904 de Mental Defectives. Their History, Treatment, and Training, et, plus inattendu, d'un ouvrage de science-fiction, The King of Thomond. A Story of Yesterday (1907), dont l'un des principaux personnages est the superintendent of a Pennsylvania insane asylum.

[Soigner les fous, page 223, Chapitre La castration chez l'homme]

haut de chapître



George Miller Beard
1839-1883

Né le 8 mai 1839 à Montville, Connecticut, décédé le 23 janvier 1883 à New-York, l’Américain George M. Beard, de New-York est un éminent représentant de la médecine électrothérapique du XIXème siècle, fondateur des Archives of Electricity and Neurology (1874-1976), et le père de la neurasthénie.

La « neurasthénie proprement dite » a porté jadis aux Etats-Unis le nom de Beard's disease, en France celui de « maladie de Beard », qui l'a le premier décrite avec Edwin H. Van Deusen, psychiatre, et popularisé plutôt qu'inventé le terme. Voir George Miller Beard & A.D. Rockwell, A practical treatise on the medical and surgical uses of electricity. New York, William Wood & Co, 1881 – en 1892 = 8e éd. et la traduction de l’ouvrage de Beard publiée en 1895 par Paul Rodet, Directeur de l’Établissement hydrothérapique d’Auteuil, La neurasthénie sexuelle : hygiène, causes, symptômes et traitement, avec une préface du professeur Fulgence Raymond, de la Salpêtrière ; 183 p. ; 102-109].

En 1873, Beard affirme que l’application des courants électriques peut modifier l’aliénation mentale : ils sont employés par le docteur Bryce dans son asile de l’Alabama pour traiter la manie hystérique, la démence et la « névro-asthénie », et par le docteur A. H. Newth, de l’asile du comté de Sussex : quelle que soit la forme sous laquelle on l’utilise, elle agit comme un tonique stimulant et possède une action neuro-sédative, essentiellement par son effet supposé sur la ‘nutrition’ : la faradisation générale alternera avec la galvanisation centrale ou cérébrale qui améliore l’état nutritionnel du système nerveux. [« The galvanic current applied in the treatment of insanity » et « The Treatment of Insanity by Electricity ». The Journal of Mental Science 1873, 19 ; 79-86 et 355-360]

Auteur de
(avec Alphonso David Rockwell) A practical treatise on the Medical and Surgical uses of Electricity, 1875
Neurasthenia (Nervous Exhaustion) with Remarks on Treatment, 1879
America Nervousness, Its causes and Consequences. A Supplement to Nervous Exhaution (neurasthenia), 1881
A practical treatise on nervous exhaution (neurasthenia). Its symptoms, nature, sequences, treament, 1890

[Soigner les fous, page 75, Chapitre Le traitement électrique de la neurasthénie]

haut de chapître



Carl Beck
1864-1952

En dépit des revendications de priorité de Frank Fuller et de Levi Cooper Lane, Beck considère que Lannelongue reste le pionnier, l'inventeur de la craniectomie en tant que Surgical Treatment of Idiocy microcéphalique [« Craniotomy in microcephalus ». Journal of the American Medical Association, 3 novembre 1894, XXIII, 18 ; 664-670].

Né en Bohème Centrale (Aujourd'hui République tchèque) le 26 mars 1864, Beck suit des études de médecine à Prague, où il est reçu docteur en 1889 et pratiue dans une clinique gynécologique. De 1898 à 1917, il est professeur de clinique chirurgicale de l'Université de l'Illinois. Il sera le chirurgien to St. Mark's Hospital and the New York German Poliklinik.

Beck est connu pour la bismuth paste à laquelle il a donné son nom, qu'il utilise à partir de 1906 avec son frère Emil pour l'examen radiologique des sinus et le diagnostic des fistules. Par ailleurs, avec son proche collègue le Français Alexis Carrel (1873-1944), Beck développe une opération qui utilise l'estomac pour remplacer l'œsophage.

[Soigner les fous, page 238, Chapitre La craniectomie des microcéphales idiots]

haut de chapître



Luther Vose Bell
1806-1862

Né le 20 décembre 1806, mort le 11 février 1862, Luther V. Bose fut Superintendent du McLean Asylum près de Boston, Massachusetts, de 1837 à 1855.

Il apparaît dans notre livre pour avoir conduit avec Charles Thomas Jackson, co-découvreur de l’éther, quelques cures d'éthérisation de malades mentaux : ‘furious maniac’, ‘suicidal female patients’, ‘delusions’, avec des résultats contrastés [C. H. Jackson, A manual of etherization. Boston, J.B. Mansfield, 1861, pp.104-107].

Il est l'un des co-fondateurs à Philadelphie en 1844 de l'Association of Medical Superintendents of American Institutions for the Insane (AMSAII) -aujourd'hui American Psychiatric Association- dont il sera le vice président en 1850-1851 puis le président de 1851 à 1855.

[Soigner les fous, page 345, Chapitre L'éther]

haut de chapître



Nathan Dow Benedict
1815-1871

Nathan D. Benedict est né le 7 Avril 1815 à DeRuyter, Madison County, New York, et mort le 30 Avril 1871 à Saint Augustine, St. Johns County, en Floride.

En novembre 1849, Benedict, de l'hôpital Blockley de Philadelphie, est nommé Superintendent de l'asile d'aliénés de l'État de New York (New York State Lunatic Asylum, Utica), en remplacement de Brigham, décédé en septembre. Mais il abandonne ses fonctions en 1852 pour des raisons de santé, et se retire à Magnolia Springs, en Floride où il ouvre un sanatorium. A la fin de la guerre de Sécession, le gouvernement y créé un hôpital pour esclaves récemment libérés, et le Dr Benedict accepte d'y reprendre une activité médicale. Puis il déménage à St. Augustine où il dirige l'hôpital militaire. Il sera ensuite nommé juge du comté de St. Johns, en Floride.

Du temps où il était médecin de l’asile d’Utica, Benedict s’est montré un fervent opposant des saignées, et recourrait dans la manie aiguë à un régime généreux et… au punch à l’eau-de-vie savamment dosé : « In no cases have we found local or general bleedings admissible, but, on the contrary, nutritious diet and brandy punch are generally demanded. We give from half a pint to twelve ounces of brandy a day, and continue it for weeks, as we do in mania-a-potu, the diseases resembling each other in many of their symptoms and post mortem appearances, and admitting of, if not demanding similar treatment ». Dr. Nathan D. Benedict, pp. 22, 23 of Eighth Annual Report of the New York State Lunatic Asylum.]

[Soigner les fous, page 415, Chapitre Les boissons alcoolisées]

haut de chapître



Abram Elting Bennett
1898–1985

C’est en janvier 1940 que Bennett, un praticien du Nébraska inspiré par les travaux de Frank Cole, de Ranyard West, de Michael S. Burman, publie son article sur la prévention par le curare des complications traumatiques dans la thérapeutique convulsivante [« Preventing Traumatic Complications in Convulsive Shock Therapy by Curare ». Journal of the American medical Association 1940, 144, 4 ; 322-324].

L’année précédente déjà, lors de séances de métrazolthérapie (Cardiazol), Bennett employait l’Intocostrin® (Squibb), un alcaloïde de chondrodendron tomentosum. Il semble qu’il s’agisse des premiers essais modernes de curarisation qui ouvriront la voie à son application en anesthésie générale.

Au début d'une séance de sismothérapie ou électroconvulsivothérapie, l’injection intraveineuse d’une solution alcoolique de curare brut détermine l’apparition d’une paralysie de type myasthénique, complète en quelques minutes environ. Ce qui évite que le spasme électrique initial se produise, et réduit l'intensité des convulsions proprement-dites, donc le risque de complications ostéo-articulaires.

La curarisation rend donc l'électrochocthérapie moins dangereuse, et d'autant plus supportable qu'elle est associée à une anesthésie générale. Et lorsque le patient se réveille, l'effet du curare a naturellement déjà disparu.

[Soigner les fous, pages 205 et 206, Chapitre Les convulsivothérapies. Anesthésie et curarisation]

haut de chapître



Frank Milan Berger
1913-2008

Microbiologiste et pharmacologue né le 25 juin 1913 à Plzen en Bohême de l'Ouest [Autriche-Hongrie, plus tard Tchécoslovaquie, aujourd'hui Tchéquie], Frank Berger émigre en Angleterre puis aux États-Unis d'Amérique, où il meurt le 18 mars 2008 à Manhattan [NY].

C’est en étudiant un dérivé du propanediol qu'il constate que la molécule appelée ‘mephenesin’ ou ‘myanesin’ présente à forte dose la particularité de procurer à la fois un relâchement musculaire ou ‘myorésolution’ et un apaisement chez les souris.

Cet effet myorelaxant et tranquillisant est publié en 1946 et 1947 [Frank M. Berger et W. Bradley, « The Pharmacological Properties of alpha, beta-dihydroxy-gamma-)(2-methylphenoxy)-propane (myanesin) ». British Journal of Pharmacology and Chemotherapy, 1946, 1 ; 265-272 et « Muscle-Relaxing Action of Myanesin ». The Lancet 1947, 252 ; 97].

Après s'être installé aux Etats-Unis, Frank M. Berger est recruté par le laboratoire Carter-Wallace, et reprend ses recherches sur la méphénésine avec les chimistes Bernard Ludwig et Edward Piech.

Leurs travaux sont à l'origine de la découverte de l'un des tout premiers et des plus puissants anxiolytiques, le méprobamate. Il est aussitôt breveté fin 1949 par le laboratoire Wallace mais n'est mis sur le marché qu'en 1955, sous le nom de Miltown®, celui de la ville où il est alors produit.

[Soigner les fous, page 416, Chapitre Du propanediol au méprobamate]

haut de chapître



Henry Johns Berkley
1860-1940

Né en 1860 à Baltimore, décédé le 6 avril 1940 à l'hôpital général du Maryland, le docteur Henry J. Berkley, psychiatre du John’s Hopkins Hospital, a défendu l'intérêt du bromure de strontium dans le traitement de l'épilepsie, après Charles Féré à Bicêtre et Gaston Deny à la Salpêtrière [voir : « Bromure de strontium dans le traitement de l’épilepsie ». Annales de psychiatrie et d’hypnologie 1893 ; 281-282].

Berkley est par ailleurs l'un de ceux qui ont pratiqué la thyroïdectomie comme traitement de la catatonie. Les dangers de l'ablation partielle de la thyroïde étaient pourtant déjà connus depuis les travaux du Genevois Schiff en 1884. Des sept jeunes malades qu'il opère avec son collègue Richard H. Follis, quatre, à les en croire, en auraient tiré un bénéfice [H.J. Berkley, R.H. Follis, N.M. Owensby, W.K. Schwartz, « An investigation into the merits of thyroïdectomy and thyro-lecithin in treatment of catatonia ». The American Journal of Insanity 1909, 65, 3 ; 415-469].

[Soigner les fous, page 287, Chapitre L'opothérapie thyroïdienne]

haut de chapître



Robert M. Berman
20-21e siècle

R.M. Berman, psychiatre new-yorkais and is affiliated with New York-Presbyterian Hospital-Columbia and Cornell, a dirigé le premier essai contrôlé de la kétamine [ketamine hydrochloride en perfusion] dans la dépression majeure, avec des résultats prometteurs

Robert M. Berman [Abraham Ribicoff Center Clinical Neuroscience Research Unit of the Connecticut Mental Health Center, New Haven], A. Cappiello, A. Anand, D.A. Oren, G.R. Heninger, D.S. Charney, J.H. Krystal, « Antidepressant effects of ketamine in depressed patients ». Biological psychiatry 2000, 47(4) ; 351-354

[Soigner les fous, page 408, Chapitre La kétamine]

haut de chapître



William Jefferson Bleckwenn
1895-1965

Bleckwenn est l'un des principaux expérimentateurs de l'amytal sodique, synthétisé en 1923 par Shonle et Moment.

En 1930, il rapporte avoir constaté chez un de ses malades la disparition momentanée d’une stupeur catatonique après injection intraveineuse du produit.
Mais c'est surtout dans le traitement de la psychose maniaco-dépressive qu'il établit les vertus de l'amytal sodique, préférentiellement dans l’épisode maniaque, et dans le traitement des dépressions mélancoliques par « narcose prolongée », de sept jours à trois semaines :
« Sodium amytal in certain nervous and mental conditions ». Wisconsin Medical Journal 1930, 29 ; 693-696
« Narcosis as therapy in neuropsychiatric conditions ». The Journal of the American Medical Association 1930, 95 ; 1168-1171
« Production of sleep and rest in psychosis cases ». Archives of Neurology and Psychiatry 1930, 24 ; 365-375 .

[Soigner les fous, page 361, Chapitre Les barbituriques]

haut de chapître



Robert G. Bloch
20e siècle

Robert Bloch était Professor of Medicine de la Columbia University, New York, puis de l'University of Chicago, Illinois

En 1954, Robert G. Bloch, après Keller, après Jean Delay puis Harry Salzer, après Maurice Leconte, constate les effets euphorisants de Iproniazide (ou IIH) prescrits comme tuberculostatique chez les tuberculeux pulmonaires [R. G. Bloch et al., « The clinical effect of isoniazid and iproniazid in the treatment of pulmonary tuberculosis ». Annals of Internal Medicine 1954, 40, 5 ; 881-900].

Ces observations de l'effet de l'IIH sur l'humeur sont à l'origine de la découverte d'une importante classe de médicaments antidépresseurs, les IMAO. .

[Soigner les fous, page 404, Chapitre L'iproniazide]

haut de chapître



Carlo Bos
20ème siècle

Carlo Bos, médecin du Department of Psychiatry de la McGill University apparaît dans notre ouvrage pour ses travaux sur le protoxyde d’azote.

Sur ce sujet, il a publié avec H. Lehmann : « The advantages of nitrous oxide inhalation in psychiatric treatment ». The American Journal of Psychiatry 1947, 104 ; 164-170 et « Studies on psychiatric patients undergoing nitrous oxide treatments ». The Journal of Mental Science 1950, 96, 403; 509-513

Un prix portant son nom, le Carlo Bos Price a été créé en 1991 en la mémoire de cet humane and respected psychiatrist qui a enseigné à de nombreux étudiants en médecine à l'Allan Memorial Institute dont fait partie l'institut McGill.

[Soigner les fous, page 343, Chapitre L'asphyxie thérapeutique]

haut de chapître



Charles Bradley
1902-1979

C'est à Bradley, alors médecin à East Providence (Rhode Island) dans le premier hôpital psychiatrique pour enfants du pays [Emma Pendleton Bradley Hospital], que l'on doit les premières études sur l’effet de la première amphétamine, la Benzédrine® -synthétisée en 1927 par Gordon Alles- puis de la Dexédrine® dans divers troubles du comportement des enfants : troubles de l’adaptation, inquiétude, nervosité majeure, activité insolite mais aussi passivité, manque de vitalité, somnolence, dépression, échec scolaire, etc. et pour lui, selon le cas, chacun des deux produits est susceptible de rééquilibrer ou d'éveiller, stimuler l’esprit.

« Behavior of children receiving benzedrine ». The American Journal of Psychiatry 1937, 94 ; 577-585
(avec Margaret Bowen) « Amphetamine (benzedrine) therapy of children’s behavior disorders ». American Journal of Orthopsychiatry 1941, 11 ; 92-103
« Benzedrine and dexedrine in the treatment of children's behavior disorders ». Pediatrics 1950, 5 ; 24-37 Schizophrenia in Childhood.

[Soigner les fous, page 349, Chapitre Les amphétamines]
[Soigner les fous, page 350, Chapitre La ritaline]
[Soigner les fous, page 416, Chapitre Du propanediol au méprobamate]

haut de chapître



Richard Max Brickner
1896-1959

Richard Brickner est l’auteur d’une importante communication au Congrès de Londres, où il reprend une observation publiée en 1934 dans Localisation of function in the cerebral cortex.

Voir Leo Davidoff, « RICHARD BRICKNER, M.D. ». American Journal of Psychiatry, avril 2006, 116(2), pp. 191-a–192.

Richard M. Brickner a par ailleurs publié :
« An interpretation of frontal lobe function based upon the study of a case of partial bilateral frontal lobotomy », Research Publications – Association for Research for Nervous end Mental Disease 13 (1932) 259–351
The Intellectual Functions of the Frontal Lobe: A Study Based Upon Observations of a Man After Partial Frontal Lobectomy. New York 1936

Dans un autre domaine, il publie en 1943 Is Germany Incurable ? introductions by Margaret Mead, PH.D., and Edward A. Strecker, M.D. : où le psychiatre, proche de l'anthropologue Margaret Mead, diagnostique chez les Allemands une paranoïa collective (traduit en allemand sous le titre : Ist Deutschland unheilbar?)

[Soigner les fous, page 249, Chapitre La psychochirurgie]

haut de chapître



Amariah Brigham
1798-1849

Brigham, né le 26 décembre 1798 dans le Massachusetts, décédé le 8 septembre 1849 est en 1844 l'un des 13 membres fondateurs de l'Association of Medical Superintendents of American Institutions for the Insane, devenue depuis l'American Psychiatric Association. Après avoir été nommé en 1842 Superintendent [médecin directeur] du New York State Lunatic Asylum qui ouvre à Utica en 1843, Amariah Brigham crée l'année suivante et devient le premier rédacteur en chef de l'American Journal of Insanity, organe de l'association aujourd'hui l'American Journal of Psychiatry. Il est l'auteur de l'intégralité de son premier numéro, qui comprend six articles, une liste des asiles existants aux États-Unis et des notes sur la folie en France : les aliénistes français y sont à l'honneur.

C'est la lecture de l’ouvrage de Moreau de Tours intitulé « Du hachisch et de l'aliénation mentale. Etudes psychologiques », paru en 1845, qui incite Amariah Brigham 1798-1849, aliéniste américain du Lunatic Asylum d’Utica à New York : à la suite de ces premières expériences aux Etats-Unis effectuées avec de la résine qu'il se procure à Calcutta, Brigham se dit satisfait de ce « très énergique remède » : « We regard it as a very energetic remedy, and well worthy of further trial with the insane, and thank M. Moreau for having called attention to its use » [« Review of Moreau de Tours, J. : ‘Du Hachisch et de l’Aliénation Mentale’ ». The American Journal of Insanity 1846, 2 ; 275-281].

Auteur de :
A treatise on epidemic cholera : including an historical account of its origin and progress, to the present period, compiled from the most authentic sources, 1832
Remarks on the influence of mental cultivation and mental excitement upon health, 1833
Observations on the influence of religion upon the health and physical welfare of mankind, 1835
An inquiry into diseases and functions of the brain, spinal cord and nerves, 1840

Voir : Stuhler, L. (2011). Amariah Brigham, M.D. (December 26, 1798 – September 8, 1849) — The first medical superintendent of the New York State Lunatic Asylum at Utica. Social Welfare History Project.

[Soigner les fous, page 304, Chapitre Le hachisch chez les monomaniaques et les hystériques]

haut de chapître



Norman Q. Brill
1911-2001

Le nom de Brill, psychiatre éminent de l’U.S. Army, Professeur émérite de psychiatrie, fondateur et directeur de l'UCLA Neuropsychiatric Institute [University of California Los Angeles], apparaît dans notre livre pour avoir été l'un de ceux qui ont pratiqué des pseudo-électrochocs, c'est-à-dire des électrochoc simulés.

Il est l’auteur d’un ouvrage intitulé Psychiatry in Medicine

Sur Brill, voir : Robert O. Pasnau, In memoriam. Norman Q. Brill, M.D. Professor of Psychiatry, Emeritus. Los Angeles 1911-2001

[Soigner les fous, page 212, Chapitre Les pseudoélectrochocs et la peur du traitement]

haut de chapître



Barbara Braun Brown
1921–1999

Barbara B. Brown est l'autrice avec H. Wai Werner de la première étude en 1954 ayant établi l’effet psychostimulant et antidépresseur du Mératran, du groupe des dérivés du benzhydrol : « Pharmacologic studies on a new central stimulant, alpha-(2-piperidyl) benzhydrol hydrochloride (MRD-108) ». Journal of Pharmacology and Experimental Therapeutics 1954 Feb; 110 (2) : 180–187.

Les résultats de Brown et Werner seront confirmés l'années suivante par Howard D. Fabing. Bien toléré et efficace dans les dépressions d'intensité modérée, le Mératran a pourtant été rapidement abandonné, au profit des premiers imipraminiques et des IMAO.

Barbara Brown, psychologue et docteur en pharmacologie [University of Cincinnati, College of Medicine, 1950], est surtout connue pour ses travaux sur le biofeedback, terme qu'elle elle-même créé et popularisé lorsqu'elle était Chief of Experiential Physiology Research at the Veterans Administration Hospital in Sepulveda, California.

Elle a enseigné comme Associate Clinical Professor of Pharmacology à l'Université de Californie, Los Angeles et dans le Department of Psychiatry de cette université. Elle est la co-fondatrice et première présidente de la Biofeedback Research Society, aujourd'hui AAPB.

[Soigner les fous, page 404, Chapitre Le mératran]

haut de chapître



Oliver R. Bryant
20ème siècle

Oliver Bryant est l'auteur en 1950 d'un article rendant compte des résultats de l'essai thérapeutique d'un nouvel antihistaminique dans les états maniaques : « Treatment of manic psychoses with antihistamine drugs ». American Practitioner and Digest of Treatment 1950, 1, 2 ; 132

[Soigner les fous, page 378, Chapitre Les phénothiazines antihistaminiques sédatives]

haut de chapître



Henry Alden Bunker
1889-1953

H. Bunker est avec George H. Kirby l'un des premiers américains à avoir inoculé selon le procédé d’inoculation de l’agent du paludisme mis au point par le professeur Julius Wagner von Jauregg

Voir C.P. Oberndorf, « Henry Alden Bunker 1889-1953 ». Journal of American Psychoanalytic Association 1953 oct., 1, 4; 757-758

[Soigner les fous, page 175, Chapitre La malariathérapie]

haut de chapître



Michael S. Burman
1901-1975

Burman était praticien dans le service du Dr Harry D. Sonneschein à l'Hospital for Joint Diseases, New York lorsqu’il a publié ses travaux qui ont inspiré les essais de prévention des complications traumatiques dans la thérapeutique convulsivante par la curarisation d’Abram Elting Bennett.

On a notamment de lui :
« Clinical experiences with some curare preparations and curare substitutes ». Journal of Pharmacology and Experimental Therapeutics June 1940, 69, 2; 143-148.

[Soigner les fous, page 205, Chapitre La conculsivothérapie. Anesthésie et curarisation]

haut de chapître



Anne E. Caldwell
20e siècle

A.E. Caldwell, M.D., publie en 1970 un ouvrage, Origins of psychopharmacology : from CPZ to LSD [Springfield, XIV-225 p.], qui est un panégyrique partial de l’œuvre d'Henri Laborit où les psychiatres de Sainte-Anne sont accusés de lui en avoir dérobé le mérite, suivant les procédés en usage dans la « jungle académique » de notre vieille Europe.

L'étude conduite sous l'égide du National Research Council on Brain Sciences par Judith P. Swazey, spécialiste de l’histoire des sciences, rétablira la vérité, rendant à chacun ce qui lui revient.

A.E. Caldwell avait précédemment publié :
Psychopharmaca : a bibliography of psychopharmacology, 1952-1957 compiled for the Psychopharmacology service center, National institute of mental health, National institutes of health. Washington, Psychopharmacology service center éd., 1958; III-258 p.

Elle écrira ensuite :
- History of psychopharmacology. In W. G. Clark & J. del Giudice (Eds.), Principles of psychopharmacology. New York, Academic Press, 1978; pp. 9–40

- "The Golden Age of Psychopharmacology," Chapter 6 in Origins of Psychopharmacology. Illinois: Charles C. Thomas .


[Soigner les fous, page 382, Chapitre La naissance de la psychopharmacologie]

haut de chapître



John Jacob Cannel
1948-

L'un des principaux chercheurs sur l'effet de la vitamine D ou calciférol dans l’autisme, dont les premiers travaux ont été publiés en 2008.

[Soigner les fous, page 354, Chapitre Les vitamines A et D]

haut de chapître



Francis A. Carmichael Sr
ca1872-1952

Le Dr. Francis A. Carmichael Sr., président de la Kansas Medical Society de 1925 à 1926, ancien président de la Kansas-Missouri Neurological Association, est décédé le 21 janvier 1952 à Kansas City, à l'âge de 80 ans. Diplômé de la Northwestern University School of Medicine, il exerce la psychiatrie dans le privé à Goodland en 1904, avant d’être nommé en 1913 Superintendent à l'Osawatomie State Hospital et de l'hôpital d'État St. Joseph, Missouri. Il est devenu consultant au Missouri Eleemosynary Board en 1936 et exerce à partir de 1941 à la St. Institution Joseph [Journal of the Kansas Medical University, 1952].

Carmichael a pratiqué des cures de démence précoce par la méthode promue dans les années 1920 par l’Américain Robert S. Carroll consistant à provoquer artificellement une méningite aseptique.

Il a rendu compte de son expérience dans un article publié avec Paul E. Kubitschek : « Experimental aseptic meningitis ». The American Journal of Psychiatry 1928, 85 ; 97-135

[Soigner les fous, page 245, Chapitre La méningite aseptique]

haut de chapître



Robert Sproul Carroll
1869-1949

Né le 18 février 1869 à Cooperstown, Pennsylvanie, décédé le 26 juin 1949, R. S. Carroll, psychiatre, exerçait au Highland Hospital d’Asheville en Caroline du Nord : il s'agit une maison de santé privée spécialisée dans les troubles nerveux et mentaux, fondée en 1904 et installée en 1909 dans une très belle propriété, la Rumbough House, dont il fera don en 1939 à la Duke University.

C'est très vraisemblablement dans ce Dr. Carroll's Sanitarium que Robert S. Carroll a mis au point sa technique : il est l'inventeur de la cure qui porte son nom, consistant en l’injection intra-rachidienne de sérum artificiel pour déterminer une vive réaction méningée, une méningite aseptique. Par la stimulation du système nerveux, il s'agit d’obtenir l’amélioration de la démence précoce.

Carroll disait avoir amélioré 35 schizophrènes sur 49 traités. La publication de ces très bons résultats, en un temps où les traitements antipsychotiques biologiques étaient indigents, inspirera quelques autres praticiens, en Italie, au Canada, aux Etats-Unis.

[« Aseptic meningitis in combating the dementia præcox problem ». New York Medical Journal 1923, 68 ; 407-411 et avec Everett S. Barr, R. Grant Barry, David Matzke, « Aseptic meningitis in the treatment of dementia præcox ». The American Journal of Psychiatry 1925, 81, 4 ; 673-703],


[Soigner les fous, pages 244-245 , Chapitre La méningite aseptiques]

haut de chapître



Louis S. Chase
20ème siècle

Louis Chase, M.D. Professor of Psychoanalytic Psychology, Boston University Graduate School, praticien du Worcester State Hospital dans le Massachusetts, a conduit un essai thérapoeutique consistant en l'administration de hautes doses de vitamine B1 (thiamine ou aneurine) à ses malades schizophrènes : Chase ne constate ni effets secondaires, ni effet thérapeutique [« Effects of Vitamin B1 in Schizophrenia ». The American Journal of Psychiatry 1939, 95 ; 1035-1038].

[Soigner les fous, page 354, Chapitre Les vitamines B]

haut de chapître



Clarence O. Cheney
1887-1947

Le docteur Cheney, né le 10 juillet 1887 à Poughkeepsie, N.Y., medical director emeritus of the New York Hospital Westchester Division, White Plains, N.Y., professor of clinical psychiatry in Cornell University Medical College, consulting psychiatrist to the New York Hospital, meurt le 4 novembre 1947 à New York.

Il est avec Patrick H. Drewry jr. le défenseur dans les années 1930 du « traitement non-spécifique » de la psychose, qui est l’ensemble des méthodes opportunistes comprenant travail physique et professionnel, hydrothérapie, dépistage des troubles somatiques chroniques ou récidivants et leur traitement local, dentaire, gynécologique, etc. ou général.

On en rapprochera la « méthode Baruk », du nom u neuropsychiatre français Henri Baruk, qui associe mesures « hygiéniques », traitement « étiologique », sociothérapie et soutien psychothérapique, quand ce n'est pas l'expectation.

La comparaison avec les traitements « spécifiques » de l’époque, cardiazol et insuline montre que leurs propres résultats ne sont pas nettement inférieurs et présentent l’avantage majeur de pouvoir être prolongés sur les mêmes bases.

[« Results of Non-Specific Treatment in Dementia Praecox ». The American Journal of Psychiatry 1938, 95, 1 ; 203-217]. Voir : J.H. Wall, « Clarence O. Cheney, M.D. 1887-1947 ». Archives of Neurology & Psychiatry 1948, 59(1); 118-120


[Soigner les fous, page 280, Chapitre Les mesures hygiéniques et la contemplative abstention]

haut de chapître



Irvin M. Cohen
1922-2019

Irvin M. Cohen, psychiatre de Houston, Texas, est né à Birmingham, Alabama et décédé le 7 septembre 2019 à Savannah, Georgia.

Il est l'un des premiers expérimentateurs avec son collègue Titus H. Harris et le docteur James N. Sussex du chlordiazépoxide, un dérivé de la famille des quinazolines qui devient le chef de file d'une nouvelle classe de psychotropes, les benzodiazépines, médicaments anxiolytiques ou tranquillisants mineurs. Leurs résultats sont publiés en mars 1960 dans le Journal of the American Medical Association. Le chlordiazépoxide est commercialisé sous le nom de Librium®.

Le docteur Cohen, qui s'est beaucoup intéressé à la psychopharmacologie, est aussi l'un des premiers utilisateurs de la chlorpromazine sur le continent américain, et plus tard du lithium dans la psychose maniaco-dépressive, aujourd'hui trouble bipolaire. Il a été professeur au Baylor College of Medicine, à la faculté de médecine de l'Université du Texas à Houston et à l'University of Texas Medical Branch à Galveston.

[Soigner les fous, page 418, Chapitre Les benzodiazépines]

haut de chapître



Louis H. Cohen
20ème siècle

Louis H. Cohen, Assistant au Guy's Hospital de Londres, England en 1934-1935 et Senior Research Psychiartrist au Worcester State Hospital de 1935 à 1939, directeur du Manteno State Hospital dans l'Illinois puis médecin directeur du Norwich State Hospital à partir d'octobre 1940.

Il a également enseigné comme professeur adjoint de psychiatrie à l'Université de l'Illinois College of Medicine en 1939-1940, et comme professeur agrégé, Université du Connecticut à partir de 1941.

Louis H. Cohen apparaît dans notre livre pour avoir publié avec Thomas Thale et Morris J. Tissenbaum le récit d'un choc à l’acétylcholine. Et leur description de la crise acétylcholinergique est très impressionnante : le malade s’assoit, le visage rouge, présente quelques mouvements de déglutition et de toux avec respiration irrégulière puis s’écroule sans connaissance, avec arrêt du cœur, mydriase, hyperréflectivité tendineuse et signe de Babinski. En moins d’une minute, raideur en opisthotonos, lacrymation, apnée, déviation conjuguée des yeux avec peau froide et moite. Une trentaine de secondes plus tard, retour du pouls, tachypnée, retour de la conscience.

Les auteurs concluent que dans le traitement de la schizophrénie, la méthode est brutale et dangereuse, mais aussi inefficace. Même si d'autres psychiatres rapportent des succès, et qu'aucun accident grave n'ait jamais été signalé.

[« Acetylcholine treatment of schizophrenia ». Archives of Neurology and Psychiatry 1944, 51 ; 171-175].


[Soigner les fous, page 214, Chapitre Le choc acétylcholinique]

haut de chapître



Sydney Cohen
20ème siècle

Auteur d’une méta-analyse sur les ‘oniro-analyses’ sous LSD, publiée en 1960, qui répertorie 44 prescripteurs, 5.000 patients, 25.000 prises d'acide lysergique.

- B.G. Eisner, S. Cohen, « Psychotherapy with lysergic acid diethylamide ». Journal of Nervous and Mental Disease 1958, 127; 528-539
- S. Cohen, « Lysergic acid diethylamide. Side effects ans complications ». Journal of Nervous and Mental Disease 1960, 130; 30-40
- S. Cohen, A. Edward, « LSD and organic brain impairment ». Drug Dependence 1969, 2; 1-4
- S. Cohen, Drugs of hallucination, the LSD story. U.K., Paladin Ed., 1965-1970
- W. H. MacGlothlin, S. Cohen, M. MacGlothlin, « Long lasting effects of LSD on normals ». Journal of Psychedelic Drugs 1970, 3, 1; 20-81
- S. Cohen, « LSD : the varieties of psychotic experience ». Journal of Psychedelic Drugs 1985, 17, 4; 291-296.

[Soigner les fous, page 413, Chapitre Les psychodysleptiques]

haut de chapître



Frank Cole
1909-1982

Né le 24 novembre 1909 à New Haven, Connecticut, décédé le 4 avril 1982, Frank Cole est un médecin anesthésiste inventeur d'une sonde pour anesthésie endotrachéale pédiatrique qui porte aujourd'hui son nom, The Cole Tracheal Tube.

Il est par ailleurs l'auteur de deux articles importants sur le curare, qui ont inspiré les recherches d'un praticien du Nébraska du nom d’Abram Elting Bennett, qui ont permis d'établir l'intérêt du produit dans la prévention des complications traumatiques dans la thérapeutique convulsivante.
- F. Cole, « The Use of Curare in Anesthesia. A Review of 100 Cases », Anesthesiology Jan. 1945, 6; 48–56
- F. Cole, « A new lethal dose of curare with some observations on the pathology produced by large doses ». Anesthesiology, 1946, 7; 190–197

[Soigner les fous, page 205, Chapitre L'électroconvulsivothérapie. Anesthésie et curarisation]

haut de chapître



George Hubert Collins
1927-2013

George H. Collins, M.D., University of Vermont, est l'auteur avec W. Ross Ashby et Margaret Bassett d'une importante étude contrôlée qui a permis d'infirmer les conclusions de Abram Hoffer sur l'effet thérapeutique de la vitamine B3 dans la schizophrénie : des doses massives d'acide nicotinique et de son dérivé la nicotinamide administrées à 39 schizophrènes versus placebo, pendant 24 semaines n'ont pas eu d’influence sur les troubles des patients : « The effects of nicotinic acid, nicotinamide and placebo on the chronic schizophrenic ». The Journal of Mental Science 1960, 106 ; 1555-1559.

Collins est né à Albany, New York, le 11 septembre 1927, et décédé le 23 février 2013. Docteur en médecine à la Faculté de médecine de Burlington, Vermont, il acquière une spécialisation en neurologie au Massachusetts General Hospital et à la Harvard Medical School. Il enseigne la neuropathologie à la faculté de médecine de l'Université de Floride pendant 11 ans, avant d'être nommé Professeur de pathologie et directeur de neuropathologie au Upstate Medical Center de Syracuse, New York, où il y reste jusqu'à sa retraite en 1996.

Voir : Christine E. Fuller, MD, Robert Corona, DO, « Dr George H. Collins: September 11, 1927- February 23, 2013 ». Journal of Neuropathology & Experimental Neurology, Volume 73, Issue 1, January 2014, Pages 101–102

[Soigner les fous, page 353, Chapitre Les vitamines B]

haut de chapître



Pauline Cooke
20ème siècle

Les propriétés myorelaxantes et apaisantes d'une substance dérivée du propanediol appelée ‘méphénésine’ ou ‘myanesin’ avaient été notées par le microbiologiste Frank Berger. Des études menées par le docteur Pauline Cooke, de Chicago, confirmèrent qu'elle avait un effet favorable sur les états anxieux.

Le produit sera commercialisé sous le nom de Myanésine® en Europe, de Décontractyl® et Relaxar® en France, de Tolserol® aux Etats-Unis. Ses effets hémolytiques et un risque de pharmacodépendance conduiront à la restriction de son emploi

[Soigner les fous, page 416, Chapitre Du propanediol au méprobamate]

haut de chapître



Elias Samuel Cooper
1820-1862

Elias S. Cooper est l'auteur d'un curieux article, où il rend compte du très bon résultat obtenu par l'amputation du clitoris de deux fillettes devenues idiotes par une masturbation « poussée jusqu'à la fureur », et qui ont recouvré toute leur intelligence grâce à l'opération : « Removing the clitoris in cases of masturbation, accompagnied with threatening insanity ». San Francisco Medical Press 1862, 3 ; 17-21].

Elias Cooper, reçu docteur en médecine à St. Louis, a étudié l'anatomie et la chirurgie à Paris. Il est surtout connu pour avoir été le premier ou l'un des tout premiers chirurgiens à utiliser le chloroforme comme anesthésique.

Membre actif de la Peoria Medical Society, Illinois, il fait construire le premier hôpital de la ville. Installé à San Francisco en 1855, il devient le chirurgien le plus renommé on the Pacific Slope et fonde en 1859 la Stanford Medical School, qui portera ensuite son nom, le Cooper Medical College.

Sur E.S. Cooper, voir :
- C. N. Ellinwood, « Dr Elias S. Cooper, surgeon ». California State Journal of Medicine 1912, 10, 4; 171-172
- Stanford University School of Medicine and the Predecessor Schools: An Historical Perspective. Part I. Background History & E.S. Cooper's Midwestern Years. Chapter 4. Elias Cooper & Medical Schools West of the Alleghenies

[Soigner les fous, page 226, Chapitre La clitoridectomie comme traitement de la masturbation et de la nymphomanie]

haut de chapître



James Leonard Corning
1855-1923

Né en 1855 à Stamford dans le Connecticut, la famille Corning émigra en Allemagne au début de la guerre de sécession. James étudie la chimie à Stuttgart sous la direction d'Hermann von Fehling puis la physiologie à Heidelberg sous la direction de Wilhelm Kühne et la pathologie à Würzburg. Reçu docteur de médecine en 1878, il quitte l'Allemagne, visite Vienne, Paris et Londres avant de retourner aux États-Unis et s'installer à New York comme neurologue.

James L. Corning, mainly known for his early experiments on neuraxial blockade (anesthésie rachidienne ou rachianesthésie), a développé plusieurs instruments pour la compression de la veine jugulaire dans le but de réduire le flux sanguin cérébral donc de traiter les crises comitiales supposées liées à un excès de sang vers le cerveau. L’un de ces dispositifs était un outil de compression en forme de fourchette pour le traitement de la crise, et un autre était en forme de ceinture réglable, utilisé pour prévenir les crises.

Très inventif, Corning est aussi le concepteur à la fin du XIXème siècle d'un 'capuchon acoustique’, appareil hypno-musicothérapique qui expose les malades à l’influence des impressions musicales pendant leur sommeil. Pour son inventeur, qui recommande particulièrement certaines compositions de Richard Wagner, la méthode fait disparaître dépression et maux de tête.

J. Leonard Corning, « The use of musical vibrations before and during sleep. Supplementary employment of chromatoscopic figures. A contribution to the therapeutics of the emotions ». A Weekly Journal of Medicine and Surgery 1899
Sur Corning, voir :
W.B. Davis, « The first systematic experimentation in music therapy. The genius of James Leonard Corning ». Journal of Music Therapy 2012, 49, 1 ; 102-117

[Soigner les fous, page 115, Chapitre Le capuchon acoustique de Corning

haut de chapître



Alan Cott
1910-1993

Médecin du Gracie Square Hospital -un établissement psychiatrique privé de New York City-, psychanalyste, est un émule du moscovite Yuri Serge Nikolayev [Nicolaïev], l'un des premiers promoteurs du ‘jeûne thérapeutique’ en Russie du temps de l’U.R.S.S., une pratique sous-tendue par une théorie simpliste : le jeûne aurait un effet dépuratif et détoxiquant donc « bénéfique » pour le cerveau.

Ainsi, Cott a imposé un régime draconien à un certain nombre de schizophrènes : suppression pendant un mois de tous les aliments solides et ingestion de deux litres d'eau par jour au minimum, puis réintroduction progressive d'une alimentation frugale (fruits et de légumes, lait), avec un résultat équivoque, les améliorations n'étant tout naturellement qu'éphémères.

Alan Cott est l'auteur de
« Controlled fasting treatment of schizophrenia in the U.R.S.S. ». Schizophrenia 1971, 3 ; 2-10
« Controlled fasting treatment for schizophrenia ». Journal of Orthomolecular Psychiatry 1974, 3 ; 301-311

[Soigner les fous, page 279, Chapitre Le jeûne thérapeutique]

haut de chapître



Henry Andrews Cotton
1876-1933

.

[Soigner les fous, pages 227, 228 , Chapitre L'exodontie ou avulsion des dents : la chirurgie bactériologique du docteur Cotton]

haut de chapître



David M. Cowie
20ème siècle

.

[Soigner les fous, page 182, Chapitre L'insulinothérapie]

haut de chapître



Lyman Creighton Craig
1906-1974

Le LSD 25 ou diéthylamide de l’acide lysergique, l'un des psychodysleptiques les mieux connus, a été identifié en 1937 par les New-Yorkais Walter Jacobs et Lyman Craig, avant d'être synthétisé par le chimiste suisse Albert Hofmann, du Laboratoire Sandoz à Bâle.

Craig, né le 12 juin 1906, décédé le 7 juillet 1974, travaillait -comme Jacobs- at The Rockefeller Institute for Medical Research depuis 1933. En 1944, il publie un ouvrage fondateur sur une technique de séparation chimique appelée countercurrent distribution, qui a joué un grand rôle dans le développement de la chromatographie.

Pour l'ensemble de ses travaux, Lyman C. Craig, élu membre de la National Academy of Sciences en 1950, a obtenu en 1963 le prix Lasker [Albert Lasker Award for Basic Medical Research]

Voir la notice qui lui est consacré sur Wikipédia et surtout, la biographie publiée par l'Académie des Sciences : Lyman Creighton Craig, A Biographical Memoir by Stanford Moore [National Academy of Sciences].

[Soigner les fous, page 412, Chapitre Les psychodysleptiques]

haut de chapître



George E. Crane
1912-?

Lors de la réunion de l’American Psychiatric Association tenue à Siracuse le 6 avril 1957 où Kline communique ses résultats sur l’iproniazide, Scherbel d'une part chez des sujets atteints de polyarthrite rhumatoïde et Crane d'autre part chez certains tuberculeux déprimés en rapportent les effets psychoanaleptiques : George E. Crane, « Iproniazid (marsilid) phosphate, a therapeutic agent for mental disorders and debilitating diseases ». Psychiatric Research Reports of the American Psychiatric Association 1957, 8 ; 142-152

G. E. Crane est alors psychiatrist in the pulmonary division of Montefiore Hospital in the Bronx [New York]. Docteur en médecine en 1936 at the University of Milano [Phil Brown, Mental Health Care and Social Policy, 2022], Crane travaille en bactériologie puis sert dans l'armée américaine pendant la Seconde Guerre mondiale. Après guerre, il suit une formation en psychiatrie at Pilgrim State Hospital. Il a occupé des postes at the Brockton, Massachusetts VA Hospital, au St. Elzabeth's Hospital in Washington, DC, au Spring Grove Hospital et au North Dakota State Hospital.

Le Dr Crane a consacré l'essentiel de ses travaux à la psychopharmacologie, sur les médicaments anti-dépresseurs et les neuroleptiques.

Au début des années 1970, alors qu'il est research director of the Spring Grove State Hospital in Baltimore, Crane a attiré l'attention de ses collègues sur la fréquence et la gravité des dyskinésies tardives d'origine médicamenteuse neuroleptique [voir : « Clinical Psychopharmacology in Its 20th Year. Late, unanticipated effects of neuroleptics may limit their use in psychiatry ». Science, New Series, 181, N° 4095 (Jul. 13, 1973), pp. 124-128].

[Soigner les fous, page 405, Chapitre L'iproniazide]

haut de chapître



Josiah Crosby
1794-1875

Josiah Crosby, physician et surgeon, pratique en 1843 avec succès une double castration sur un jeune homme de vingt-deux ans, intelligent et bien élevé, qui a pour but de porter remède à un état d’apathie, de quasi-stupeur et d’anthropophobie confinant à la « démence » : « Seminal Weakness. Castration ». The Boston Medical and Surgical Journal 9 August 1843, 29 ; 10-11. Le cas est résumé dans un article de A. McFarland, The Boston Medical and Surgical Journal, 3 avril 1844, 30, 9; 177, portant le titre : « Result of an operation for the cure of spermatorrhea », euphémisme pour ne pas avoir à parler de masturbation.

Le Dr Josiah Crosby est né le 1er février 1794 à Sandwich, Caroll County, New Hampshire et décédé le 7 janvier 1875 à Manchester, Hillsborough County, New Hampshire. Il a été été reçu docteur en médecine en 1816, a exercé à Sandwich, à Epsom, à Concord de 1825 à 1828, à Boston avant de retourner à Manchester.

Il était de son temps un chirurgien très connu et estimé pour deux de ses inventions, the method of making extensions of fractured limbs by the use of adhesive strips, et un invalid or fracture-bed ou invalid bed.

Sur Crosby, voir l'obituary notice, read before the New Hampshire Medical Society, by W. W. Wilkins, M. D., of Manchester.

[Soigner les fous, page 222, Chapitre La castration chez l'homme]

haut de chapître



Barbara J. Culliton
20ème siècle

.

[Soigner les fous, page 265, Chapitre La psychochirurgie]

haut de chapître



Williams Harvey Cushing
1869-1939

.

[Soigner les fous, page 248, Chapitre La psychochirurgie]

haut de chapître



Walter Edward Dandy
1886-1946

.

[Soigner les fous, page 249, Chapitre La psychochirurgie]

haut de chapître



Herman C. B. Denber
1917-2000

.

[Soigner les fous, page 411, Chapitre La psilocybine et la mescaline]

haut de chapître



Edward F. Domino
20ème siècle

.

[Soigner les fous, page 408, Chapitre La kétamine]

haut de chapître



Edwin J. Doty
20ème siècle

.

[Soigner les fous, page 358, Chapitre Le paraldéhyde]

haut de chapître



Patrick H. Drewry Jr
1907-1980

.

[Soigner les fous, page 280, Chapitre Les mesures hygiéniques et la contemplative abstention]

haut de chapître



Pliny Earle
1809-1892

Pliny Earle, of the Bloomingdale Asylum, N.Y., est l'un des 13 membres fondateurs de l'Association of Medical Superintendents of American Institutions for the Insane, devenue depuis l'American Psychiatric Association.

[Soigner les fous, page 45, Chapitre Le pédiluve]
[page 415, Chapitre Les boissons alcoolisées]

haut de chapître



Jacob V. Edlin
20ème siècle

.

[Soigner les fous, page 205, Chapitre L'électroconvulsivothérapie. Anesthésie et curarisation]

haut de chapître



Milton Erickson
1901-1980

.

[Soigner les fous, page 100, Chapitre Renaissance de l'hypnose]

haut de chapître



Cadwallader Evans
1716-1773

.

[Soigner les fous, page 71, Chapitre L'électrothérapie]

haut de chapître



William Hillebrand Everts
1907-2004

.

[Soigner les fous, page 338, Chapitre La scopolamine]

haut de chapître



C. Theodore Ewart
1907-2004

.

[Soigner les fous, page 149, Chapitre Les bienfaits du bicycle]

haut de chapître



Howard D. Fabing
1907-1970

.

[Soigner les fous, page 389, Chapitre Le Frenquel : un espoir déçu]
[page 404, Chapitre Le Mératran]

haut de chapître



Henry Clay Fairbrother
1845-1915

Physician and surgeon du Marion-Sims College of Medicine (Missouri), Fairbrother a rapporté avec Gunn le cas de cet homme qui eut la tête fendue « jusqu’au milieu » par le couteau vertical d’une machine, la blessure passant par l’œil, le lobe frontal gauche entamé jusqu’à la scissure de Rolando, et qui guérit sans séquelles.

F. H. Gunn et H. C. Fairbrother, East St. Louis, Ill., « Deep wound of brain ». The Journal of the American medical Association (Chicago) 23 mai 1914, 62, 21 ; 1634, photo

[Soigner les fous, page 249, Chapitre La psychochirurgie]

haut de chapître



Temple Sedgwick Fay
1895-1963

Temple Fay, neurologue, neurochirurgien est né le 9 janvier 1895 à Seattle, et décédé le 7 mars 1963 à Philadelphie.

Il est l'un des promoteurs de l'Human Refrigeration, ou cryothérapie générale, une thérapeutique qui consiste à faire baisser la température corporelle.

Par opposition avec la réfrigération par l’ambiance (« chambre climatisée »), la réfrigération par conduction consiste à mettre le malade en contact direct avec un corps froid comme une vessie, ou un matelas à l’intérieur duquel circule un liquide extrêmement froid comme Fay l’emploie aux Etats-Unis en 1940 : le procédé permet de baisser à environ 33° C la température rectale.

Fay a également mis au point des dispositifs de cryothérapie locale (cold “bombs”, head wrap special), préconisés en particulier dans les traumatismes crâniens.

Professeur et chef du département de neurochirurgie à la Temple University School of Medicine, il participe en 1931 à la fondation de la Harvey Cushing Society, devenue l'American Association of Neurological Surgeons (AANS).

[Soigner les fous, page 60, Chapitre La cryothérapie générale]

haut de chapître



John T. Ferguson
20e siècle

En 1956, John T. Ferguson a entrepris des essais cliniques avec l’azacyclonol (Frenquel®), précédemment étudié par Howard D. Fabing et J. Robert Hawkins.

Ferguson confirme l’absence d’effets secondaires et son efficacité dans la schizophrénie, où son influence serait favorable dans plus d’un cas sur deux : les hallucinations diminuent ou disparaissent, les malades apathiques sortent de leur repli, les malades hyperactifs se calment. Curieusement, il est habituel d’observer une résurgence des symptomes vers la quatrième semaine, que l’auteur traite en associant la réserpine chez les « hyperactifs », de la ritaline chez les « hypoactifs ». Et certains malades, dont le traitement a été arrêté depuis plus de quatre mois n’ont pas présenté de rechute.

Le même auteur rend compte en novembre de l’année suivante de son expérience de trois ans de traitement chimiothérapique sur plus d’un millier de patients « internés pour psychoses à évolution chronique », qui permirent d’éliminer peu à peu les chocs, les cures de sommeil et l’isolement. Et sur 46 agents pharmacologiques, Ferguson n'en retient que 19, dont six suffisent pour contrôler, améliorer ou guérir les troubles mentaux : la réserpine et la chlorpromazine, deux ‘neurosédatifs’, l’ectylurée [Nostyn] et un antihistaminique, enfin la ritaline comme stimulant et le Frenquel® comme hallucinolytique.

Le Frenquel® a depuis sombré dans un oubli total.

Ferguson est l'auteur de :
« Azacyclonol. Use of a New Pharmacologic Agent in Chronic Schizophrenia. Antibiotic Medicine and Clinical Therapy 1956, July, 3, 2 ; 146-151
(avec F.V.Z. Linn) « A new compound for the symptomatic treatment of tension and anxiety : 2-ethylcrotonylurea (Nostyn) ». Antibiotic Medicine and Clinical Therapy 1956, 3, 5 ; 329-333
« Neuropharmacological agents in rehabilitation of patients with chronic mental illness. A three-year clinical evaluation ». Journal of American Medical Association 1957, 165, 13 ; 1677-1682

[Soigner les fous, page 389, Chapitre Le Frenquel : un espoir déçu]

haut de chapître



Armando Ferraro
1896-1982

Neuropsychiatre américain d'origine égyptienne, Ferraro exerce en Italie avant de fuir le fascisme mussolinien et émigrer aux Etats-Unis. Là, il sera affecté au St Elisabeths Hospital de Washington, et dirigera plus tard le Département de neuropathologie de l'Institut psychiatrique de New York.

Il est l'un des derniers praticiens à avoir employé l'éther dans le traitement de pathologies mentales, non plus en inhalation, mais en injection intra-veineuse dans la psychose maniaco-dépressive, et en général dans les syndromes dépressifs.

Chez les 40 malades ayant bénéficié d’une perfusion lente chaque matin de soluté isotonique de chlorure de sodium et d’éther, l’auteur relève « une certaine amélioration », surtout dans le comportement, dans le trois-quarts des cas [Solomon Katzenelbogen, « Recent developments in treatments in psychiatry ». International Record of Medicine 1951, 164, 2 ; 59-61].

Ferraro a participé au « 4th International Neurological Congress », tenu à Paris en 1949.

Il est l'auteur en 1979 du très anti-freudien : A Trilogy of Freud's Major Fallacies

Voir : L. Roizin, « In memoriam: Armando Ferraro, M.D. (1896-1982) ». Journal of Neuropathology & Experimental Neurology 1983 Mars; 42(2) : 213-215.

[Soigner les fous, page 346, Chapitre L'éther]

haut de chapître



Joseph L. Fetterman
1897-?

Fetterman est l'un des praticiens américains qui proposèrent sans grand succès de remplacer le terme ‘électrochoc’ par celui d’ ‘électrocoma’ pour éliminer le terme de ‘choc’ supposé impressionner défavorablement les malades, même si parler de ‘coma’ n’est pas très rassurant.

- « Electro-coma Therapy of Psychoses ». Annals of Internal Medicine 1942, 17, 5 ; 775-789
- (avec V.-M. Victoroff, J. Horrocks et E.-B. Bregman) « A ten-year follow-up study of electrocoma therapy ». The American Journal of Psychiatry 1951, 108, 4 ; 264-270

[Soigner les fous, page 198, Chapitre La convulsivothérapie électrique]

haut de chapître



Ronald Robert Fieve
1930-2018

Fieve est né le 5 mars 1930 à Stevens Point, et décédé le 2 janvier 2018 à Palm Beach

Diplômé de la Harvard Medical School, il a été engagé par son chef de service le docteur Lawrence Kolb au New York State Psychiatric Institute (Columbia-Presbyterian Medical Center) à entreprendre des recherches sur le lithium in treatment of mood disorders. Il est ensuite devenu l'un des principaux spécialistes de la question. Il a par ailleurs été, avec Herbert L. Meltzer, l'un des psychiatres à avoir conduit des essais thérapeutiques sur le rubidium aux Etats-Unis à la fin des années 1960.

Il a encore été à l'origine avec David L. Dunner du concept de cycles rapides [rapid cycling] en 1974, qui désigne le trouble bipolaire occasionnant plus de quatre changements d'humeur par an, qui serait corrélé avec une résistance au lithium. A la fin de sa carrière, il exerçait au New York State Psychiatric Institute, à la Columbia University et au Presbyterian Hospital (New York City).

Parmi ses principales publications :
-(avec David L. Dunner) "Clinical factors in lithium carbonate prophylaxis failure." Archives of General Psychiatry 30, no. 2 (1974): 229–233.
-(avec Lawrence Sharpe, Joyce R. Alexander et al.) "A possible vulnerability locus for bipolar affective disorder on chromosome 21q22. 3." Nature Genetics 8, no. 3 (1994): 291–296.
-(avec R. Platman Stanley and Robert H. Plutchik) "The use of lithium in affective disorders: I. Acute endogenous depression." American Journal of Psychiatry 125, no. 4 (1968): 487–491.
-(avec Frank Stallone, Edward Shelley, Julien Mendlewicz) "The use of lithium in affective disorders, III: a double-blind study of prophylaxis in bipolar illness."American Journal of Psychiatry 130, no. 9 (1973): 1006–1010.
-(avec Julien Mendlewicz et Frank Stallone) "Relationship between the effectiveness of lithium therapy and family history." American Journal of Psychiatry 130, no. 9 (1973): 1011–1013.

Il est par ailleurs l'auteur de quatre livres de vulgarisation médicale, Moodswing, Bipolar II, Prozac et Bipolar Breakthrough.

[Soigner les fous, page 402, Chapitre Le rubidium]

haut de chapître



Stanley Finger
1943-

.

[Soigner les fous, page 72, Chapitre L'électrothérapie]

haut de chapître



Ladislav V. Fischmeister
1923-2003

Originaire de Tchéquie, le docteur Fischmeister vit en Suisse, puis émigre au Canada.

[Soigner les fous, page 386, Chapitre La réception de la découverte de la chlorpromazine en France et dans le monde]

haut de chapître



E. J. Fogel
XXème siècle

.

[Soigner les fous, page 343, Chapitre L'asphyxie thérapeutique]

haut de chapître



Richard H. Follis
1876-?

Né le 6 février 1876 à San Francisco, California, Richard H. Follis Jr. était docteur en médecine et surgeon, associate in Surgery. Pb. B., Yale University, 1895; M.D. Johns Hopkins University, 1899; Chief of Surgical Clinic, the Johns Hopkins Dispensary [The Johns Hopkins University Circular n°9, 1907].

Avec Henry J. Berkley, Richard H. Follis a pratiqué chez sept jeunes malades catatoniques l’ablation partielle de la thyroïde, dont on connaissait cependant les dangers depuis les travaux du Genevois Schiff en 1884. Sur les sept malades, ils jugent avoir obtenu quatre bons résultats.

H.J. Berkley, R.H. Follis, N.M. Owensby, W.K. Schwartz, « An investigation into the merits of thyroïdectomy and thyro-lecithin in treatment of catatonia ». The American Journal of Insanity 1909, january, 65, 3 ; 415-469

[Soigner les fous, page 287, Chapitre L'opothérapie thyroïdienne]

haut de chapître



Benjamin Franklin
1706-1790

.

[Soigner les fous, pages 70, 71, 72, Chapitre L'électrothérapie. La franklinisation]
[Soigner les fous, page 93, Chapitre Franz Anton Mesmer et le magnétsme animal]

haut de chapître



Herbert Freed
1908-1976

.

[page 255, Chapitre La thalamotomie]

haut de chapître



Walter Jackson Freeman
1895-1972

Walter Freeman.

[pages 251, 252, 253, Chapitre La leucotomie frontale transorbitaire de Fiamberti et la lobotome transorbitale de Freeman]
[page 259, Chapitre Les leucotomies chez les enfants]
[page 261, Chapitre La psychochirurgie. Le déclin]
[page 267, Chapitre La neurochirurgie fonctionnelle]

haut de chapître



Fritz Adolf Freyhan
20ème siècle

.

[page 386, Chapitre La réception de la découverte de la chlorpromazine]

haut de chapître



Alexander H. Friedman
20ème siècle

.

[page 321, Chapitre Le yagé et le rue de Syrie]

haut de chapître



Jacob Peter Frostig
1896-1959

Jakub Piotr Frostig ou Jacob Peter Frostig, né à Belz, Pologne [aujourd'hui Ukraine] le 25 mars 1896, est décédé le 21 août 1959 à Los Angeles.

C'est à Vienne qu'il entreprend des études de médecine, où il n'obtient son diplôme, guerre oblige [il sert dans l'armée autrichienne sur le front russe] qu'en 1921.

Ouis il se spécialise en neuropsychiatrie auprès de Julius Wagner von Jauregg, Paul Schilder, Josef Gerstmann et Constantin von Economo. Il suit une brève analyse didactique avec son condisciple Otto Fenichel. Par la suite, Frostig pratique lui-même la psychanalyse quelques années, au cours desquelles il a été en relation amicale avec Alfred Adler.

Dans les années 1922-1932, il travaille dans le service neuropsychiatrique de l'hôpital général de Lvov et comme chef du service de neurologique et de psychiatrique de l'hôpital militaire DOK VI.
Le 10 juillet 1924, il obtient son diplôme de spécialité à l'Université Jana Kazimierza de Lvov.

Il rédige et publie en 1933 un manuel de psychiatrie en deux volumes, Psychjatrja, publié en 1933 avec une préface d'Aleksander Domaszewicz [Aleksandra Domaszewicza]. Il était en outre membre du comité de publication de "Rocznik Psychiatryczny" et de l'Association psychiatrique polonaise [Polskiego Towarzystwa Psychiatrycznego].

En août 1932, il est nommé surintendant et directeur médical de l'hôpital psychiatrique Zofiówka à Otwock, Pologne, où il mène d'importantes recherches sur l'insulinothérapie et des électrochocs de 1932 à 1938 : cette année-là, il est invité à présenter sa méthode de traitement au Harlem Valley State Hospital, et reste définitivement aux Etats-Unis, où il poursuit ses travaux sur les chocs. Il s'installe en Californie, où il travaille au Cedars of Lebanon hospital [qui fait aujourd'hui partie du Cedars-Sinai Medical Center], enseigne au College of Medical Evangelists et consulte à la clinique de psychologie de l'Université de Californie du Sud.

L'épouse de Frostig, Marianne Bellak (1906-1985), est l'inventeur d'une méthode neuropsychopédagogique d'éducation des enfants ayant des difficultés d'apprentissage. Elle a fondé en 1947 le Frostig Center à Pasadena, Californie, qui fonctionne toujours aujourd'hui.

Sur Frostig, voir :
- l'article de Wikipedia [en polonais]
- Eugen Ziskind et Esther Somerfield-Ziskind, « Peter Jacob Frostig, M.D., 1896-1959 ». The American Journal of Psychiatry 2006, 117, 5; 479-480

Frostig a élaboré une technique particulière de sismothérapie qui porte son nom, l’électronarcose de Frostig qui n’est pas le sommeil provoqué par l’électricité, mais un électrochoc appliqué avec un courant élevé qui plonge le malade dans l’inconscience, puis en doublant l’intensité.
Jacob P. Frostig, A. Harreveld, S. Reznick, D.B. Tyler, C.A.G. Wiersma, « Electronarcosis in animals and in man ». Archives of Neurology and Psychiatry 1944, 51, 3 ; 232-242

[pages 208 et 209, Chapitre L'électronarcose de Frostig et l'électrochoc contrôlé de Paterson]

haut de chapître



Richard E. Frye
20ème-21ème siècle

.

[page 354, Chapitre Les vitamines C]

haut de chapître



Frank Fuller
19ème siècle

.

[page 238, Chapitre La craniectomie des microcéphales idiots]

haut de chapître



John Farquhar Fulton
1899-1960

.

[page 249 et page 252, Chapitre La psychochirurgie]

haut de chapître



Daniel H. Funkenstein
20ème siècle

.

[page 283, Chapitre Le sodium et ses sels]

haut de chapître



Phinéas Gage
1823-1860

.

[page 246, Chapitre Détruire la subsatnace nerveuse. L'expérimentation animale et les accidents chez l'homme]

haut de chapître



Thomas Gale
18ème-19ème siècle

Parmi ceux qui, après Franklin et Ingenhousz, expérimentent à la fin du XVIIIème siècle l’électrothérapie voltaïque dans des indications neuropsychiatriques au sens large se distingue le médecin américain Thomas Gale, auteur d'un ouvrage intitulé

Electricity, or ethereal fire, considered : 1st. Naturally, as the agent of animal and vegetable life : 2d. Astronomically, or as the agent of gravitation and motion : 3d. medically, or its artificial use in diseases : comprehending both the theory and practice of medical electricity ; and demonstrated to be an infallible cure of fever, inflammation, and many other diseases : constituting the best family physician ever extant. Troy [N.Y.] : Printed by Moffitt & Lyon, 1802

Voir dans ce livre les articles : Madness (p.122-131), St. Vitus's Dance (p.138-140), hysterica (p.140-144), epilepsy (p.144-149)

[page 77, Chapitre L'électricité dans les asiles]

haut de chapître



Joshua Allen Gilbert
1867-1948

.

[page 372, Chapitre La privation de sommeil ou agrypnie]

haut de chapître



Edwin Francis Gildea
1898-1977

.

[page 289, Chapitre L'opothérapie surrénalienne. L'adrénaline et la corticothérapie]
[page 377, Chapitre Les phénothiazines antihistaminiques sédatives]

haut de chapître



Douglas Goldman
20e siècle

.

[page 60, Chapitre La cryothérapie générale]

haut de chapître



William Goodell
1829-1894

Le docteur Goodell, né le 17 octobre 1829, décédé le 27 octobre 1894, était gynécologue -eminent selon l'article Wikipédia qui lui est consacré- à Philadelphie et professeur à l’université de Pennsylvanie.

Il était partisan de l’oophorectomie -c'est-à-dire l'ablation des ovaires- chez les femmes affectées de troubles nerveux aux époques menstruelles, avec des arguments inouïs et difficiles à concevoir de nos jours : « une femme qui est folle ne fait pas plus partie du corps social que ne le fait un criminel. Ensuite, sa mort est toujours un soulagement pour ses amis les plus chers. En troisième lieu, même si elle doit guérir de sa folie, elle reste toujours exposée à transmettre le germe de cette maladie » à sa descendance.

C'est ainsi qu'il pratique des interventions, mais les résultats qu'il présente à la Société de médecine de Pennsylvanie en mai 1881 ne sont guère encourageants.

Voir : « Clinical notes on the extirpation of the ovaries for Insanity » [Read before the Medical Society of the State of Pennsylvania, May 1881]. The American Journal of Insanity, 1882, 38, 3, p.294-302
« I am, indeed, not sure that in the progressive future, it will not be deemed a measure of sound policy and of commendable statemanship to stamp out insanity by castrating all the insane men and spaying all the insane women. » [p.295]

ainsi que :
- « A Years Work in Oophorectomy ». University Medical Magazine, University of Pennsylvania, 1888
- « The Effect of Castration on Woman, and Other Problems in Gynecology ». The Medical News; a Weekly Medical Journal, 1893

[page 220, Chapitre L'ovariectomie, ovariotomie ou oophorectomie]

haut de chapître



Francis Clark Grant
1891-1967

Né le 9 novembre 1891 à Philadelphie, Grant est un très éminent neurochirurgien américain formé auprès de Charles Frazier puis d'Harvey Cushing. En 1936, il est nommé professeur de neurochirurgie à l'Université de Pennsylvanie, succédant à Frazier. Ses travaux et sa pratique ont couvert tous les domaines de la neurochirurgie et de la technique neurochirurgicale. Il est décédé à l'hôpital de l'Université de Pennsylvanie le 20 novembre 1967.

Grant est l'un des premiers outre-Atlantique à avoir pratiqué des lobotomies, notamment par la voie transorbitaire selon la méthode inventée par Fiamberti.

En 1953, il cosigne avec d'autres spécialistes américains un article rapportant un succès remarquable par injection de novocaïne intra-cérébrale chez un homme de 52 ans souffrant d’obsessions graves et résistantes aux électrochocs : J. Martin Myers Jr, Frank E. Nulsen, Harold Dillon, Calvin S. Drayer, Manuel M. Person, Francis C. Grant et Lauren H. Smith, « An obsessive-compulsive reaction treated with prefrontal procaïne injection ». Journal of the American Medical Association 1953, 153, 11 ; 1015-1016

Sur Grant :
- George M. Austin, « Francis C. Grant : A brief bibliographical sketch ». Neurosurgery, 5, 1, 1958; XI-XIX
- C. Rupp, «Francis Clark Grant 1891-1967 ». Trans Am Neurol Assoc, 1969, 94; 362-363
- Biographie : Historical Medical Library of The College of Physicians of Philadelphia Francis C. Grant papers

[page 251, Chapitre La psychochirurgie]

haut de chapître



John Perdue Gray
1825-1886

John P. Gray, né le 6 août 1825 à Haffmoon, Pennsylvanie, obtient son diplôme de médecin à l'université de cet état en 1848.

En 1852, il succède à Benedict -tombé malade en juin- comme surperintendent de l'asile d'aliénés de l'État de New York (Utica), avant d'être définitivement nommé en 1854. En 1882, il est vistime d'une tentative d'assassinat, dont il semble s'être difficilement remis. Il meurt en fonction le 29 novembre 1886.

Il sera par ailleurs pendant 32 ans le rédacteur en chef de l'American Journal of Insanity.

Après Brigham et Woodward, Gray, superintendent d’Utica expérimentera le cannabis comme traitement de l'aliénation mentale, dont il rend compte de ses résultats dans un article en 1860 : « On the use of Cannabis indica in the treatment of insanity ». The American Journal of Insanity 1860, 16 ; 80-89

Il publiera par ailleurs son opinion sur l'effet de l’hyoscyamine, un alcaloïde des solanées, qu'il recommande dans tous les états d'excitation. Dans ces années 1880, le produit connaît une certaine vogue comme antispasmodique, narcotique, antalgique, et surtout comme sédatif.

L'article que Wikipédia lui consacre dit à juste titre qu'il a été « à l'avant-garde de la théorie de la psychiatrie biologique au XIXème siècle ».

On a de lui :
- General Paresis, or Incomplete Progressive Paralysis. Albany, NY, Van Benthuysen, 1866
- Insanity. Its dependence on physical disease [Read before the Medical Society of the State of New York, at its annual meeting, february, 1871]. Utica, NY: Roberts, 1871
- Insanity. Its frequency and some of its preventable causes. Utica, NY, 1886

[page 338, Chapitre L'hyoscyamine]

haut de chapître



William F. Green
20ème siècle

.

[page 343, Chapitre L'asphyxie thérapeutique]

haut de chapître



Ferdinand E. Greifenstein
1915–1997

.

[page 408, Chapitre La kétamine]

haut de chapître



Roy Richard Grinker
1900-1993

.

[page 362, Chapitre La narco-analyse]

haut de chapître



F.-H. Gunn
19ème-20ème siècle

Le docteur Gunn, of East St. Louis, Illinois, 513, Missouri Avenue est le co-auteur d'un article -illustré d'une photographie de l'intéressé- rapportant le cas d'un homme qui eut la tête fendue « jusqu’au milieu » par le couteau vertical d’une machine, la blessure passant par l’œil, le lobe frontal gauche entamé jusqu’à la scissure de Rolando, et qui guérit sans séquelles :

(avec H. C. Fairbrother) « Deep wound of brain ». The Journal of the American medical Association (Chicago) 23 mai 1914, 62, 21 ; 1634

« G. R., a Greek, aged 35, blacksmith, of robust physique, while engaged in a fight with another Greek, Dec. 27, 1913, received a stroke with an ordinary chopping-ax. As shown in the accompanying illustration, the head was literally split wide open. The skull was severed back to the coronal suture, and forward through the malar and superior maxillary bones down to the alveolar arch. The brain was severed about 1 inch to the left of the median line, through the frontal lobe back to a point near the fissure of Rolando. The left eye was cut through near the center. The patient was brought into the hospital, the head shaved and cleaned, the eye removed, the incision closed and secured with sutures and adhesives, and absolute rest enjoined. Perfect recovery followed without an untoward symptom. [...] »

[page 249, Chapitre La psychochirurgie]

haut de chapître



Graeme Monroe Hammond
1858-1944

le docteur Hammond, neurologue new-yorkais, est l'auteur d'une singulière prescription dans diverses pathologiques neuro-psychiatrique, telle que la neurasthénie : l’usage du « bicycle », on parle de nos jours de bicyclette ou plus familièrement de vélo, à titre « systématique » pour la valeur de l’exercice musculaire et sur la « stimulation mentale » qu’il lui attribue, et avec succès dans des cas aussi divers que la poliomyélite, une névrite, une paralysie spasmodique hystérique, mais aussi chez six neurasthéniques et un cas de perversion sexuelle. Le treizième est un cas d’anomalie de l’appétit sexuel, en excès.

Etant entendu que dès qu’un malade a dépassé 35 ans, on ne peut lui prescrire d’exercice qu’en y mêlant un plaisir, le bicycle est un instrument de choix, qui allie ces deux éléments.

Græme M. Hammond, « The bicycle in the treatment of nervous disease ». The Journal of Nervous and Mental Disease 1892, 1 ; 36

[page 149, Chapitre Les bienfaits du bicycle]

haut de chapître



William Alexander Hammond
1828-1900

Le docteur William A. Hammond, neurologue et aliéniste du Bellevue Hospital de New-York, est considéré comme le premier à avoir testé le bromure de lithium et noté son efficacité dans diverses pathologies neurologiques et mentales : « congestion cérébrale avec ou sans tendance à l’hémorragie », « manie aiguë » congestive et « épisodes aigus de manie et de mélancolie », « congestions cérébrales avec illusions et hallucinations »

William A. Hammond, A Treatise on diseases of the nervous system. New-York, 1871 ; 754 p.
p.106-107 : « Lately, in consequence of the investigations of Dr. S. Weir Mitchell, of Philadelphia, I have made much use of the bromide of lithium in cerebral congestion with or without a tendency to hæmorrhage, and have had reason to prefer it to either the potassium or sodium salt. »
p.381 : « Latterly I have used the bromide of lithium in cases of acute mania, and have more reason to be satisfied with it than with any other medicine calculated to diminish the amount of blood in the cerebral vessels, and to calm any nervous excitement that may be present. The rapidity with which its effects are produced renders it specially applicable in such cases. The doses should be large – as high as sixty grains or even more- and should be repeated every two or three hours till sleep be produced, or at least till half a dozen doses be taken. After the patient has once come under its influence, the remedy should be continued in smaller doses, taken three or four times in the day. In cases of cerebral congestion attented with illusions and hallucinations, but without mania, the other bromides will answer the purpose – preferably the bromide of sodium. They may also be given in the more violent forms if the bromide of lithium cannot be obtenaid. »


Sur Hammond et le lithium, voir V. K. Yeragani et S. Gershon, « Hammond and lithium : historical update ». Biological Psychiatry 1986, 21 ; 1101-2].

Par ailleurs, en matière d'hypnotique et d'anticonvulsif, William Hammond donne sa préférence au bromure de calcium, plutôt qu'au très réputé bromure de potassium [« Note relative to the Bromide of Calcium ». New-York Medical Journal, december 1871, XIV, 6 ; 594-595] en ce qu’il agit plus rapidement en particulier dans l’insomnie et le delirium tremens ainsi que dans l’épilepsie.

Enfin, il défend l'intérêt des boissons alcoolisés dans les troubles du sommeil : l’Américain propose d'ajouter au bromure de potassium et à l’hydrate de chloral, à l’application du courant galvanique et au bromure de lithium, « une pinte de pale ale tous les soirs avant de se coucher. A ce dernier moyen, nous substituâmes peu de temps après un petit verre de whisky. » [Frédéric Labadie-Lagrave, Traité des maladies du système nerveux, 1879 ; 63, traduction de William A. Hammond, A Treatise on diseases of the nervous system. New-York, 1871 ; 754 p.]

[page 357, Chapitre Les bromures]
[page 397, Chapitre Le lithium et ses sels]
[page 414, Chapitre Les boissons alcoolisées]

haut de chapître



Ruth Flinn Harrell
1900-1991

C'est à la suite des travaux de Ruth F. Harrell publiés dans les années 1940 mais aussi ceux du Brésilien M. Vianna Dias en 1947, que la Vitamine B1 [thiamine ou aneurine] fut proposée dans le traitement des déficiences mentales, et, malgré des résultats médiocres et discutables, jugée alors supérieure aux autres thérapeutiques. Ce qui n'a pas été confirmé depuis.

Voir - Ruth F. Harrell, Effect of added thiamine on learning. Sage Journals 1943, 45, 1
- G. de M. Rudolf, Hortham Colony, Almondsbury, near Bristol, Bristol Clinic for Functional Nervous Disorders, « The Treatment of Mental Defectives with Thiamine ». The Journal of Mental Science 1949, 95 ; 910-919 et 1950, 402 ; 265

[page 354, Chapitre Les vitamines B]

haut de chapître



Titus Holiday Harris
1892-1969

.

[page 418, Chapitre Les benzodiazépines]

haut de chapître



Joseph Hartshorne
1779-1850

Au début du XIXème siècle, divers médecins anglais et américains employèrent le houblon, Humulus lupulus, dans l’excitation génésique et le priapisme, avec de meilleurs résultats que d'autres substances inventoriées dans notre livre.

Ainsi, le docteur Hartshorne est l'auteur d'un article où il cite un exemple dans lequel la lupuline, qui en est l’un de ses composants, « éteignit l’appétit vénérien sur un individu adonné à l’onanisme » [« La lupuline contre les érections morbides » Philadelphia medical Examiner. Résumé in : Annales médico-psychologiques 1852, I, 116-117].

Hartshorne, of Alexandria, in the District of Columbia, a soutenu sa thèse en 1805 : An inaugural essay on the effects produced by air upon living animals. Submitted to the examination of the Revd. John Andrews, D.D. Provost, (Pro tempore) the trustees, and medical faculty, of the University of Pennsylvania, for the degree of Doctor of Medicine, on the 5th day of June 1805.

[page 313, Chapitre Le houblon et la lupuline]

haut de chapître



George W. Henry
1889-1964

.

[page 135, Chapitre Le drap mouillé comme moyen de contention]

haut de chapître



Harold E. Himwich
1894-1975

Dans deux articles publiés en 1939 dans The American Journal of Psychiatry, F.A. Duncan Alexander et Harold E. Himwich, d’Albany (New-York) présentent un nouveau traitement de choc de la schizophrénie par l’inhalation d’azote, qui tend à déclencher des convulsions et à entraîner une baisse du métabolisme cérébral :
- « Nitrogen inhalation therapy for Schizophrenia ». The American Journal of Psychiatry 1939, 94 ; 643-655
- « Nitrogen Therapy for Schizophrenia. Preliminary Report on Technique ». The American Journal of Psychiatry 1939, 96, 3]..

[page 343, Chapitre L'asphyxie thérapeutique]
[page 389, Chapitre Le Frenquel : un espoir déçu]

haut de chapître



Leland E. Hinsie
1893-1978

.

[page 37, Chapitre Les mélanges oxycarbonés]

haut de chapître



Rebecca J. Hoagland
20ème siècle

.

[page 274, Chapitre le placebo et son effet]

haut de chapître



William E. Holt
-1994

.

[page 416, Chapitre Du propanediol au méprobamate]

haut de chapître



Justin M. Hope
20ème siècle

.

[page 354, Chapitre Les vitamines B]

haut de chapître



Robert Ernest House
1875-1930

.

[page 339, Chapitre La scopolamine]

haut de chapître



Charles Hamilton Hughes
1839-1916

Né le 23 mai 1839 à St. Louis (Missouri), décédé le 13 juillet 1916, Charles H. Hughes, de Saint-Louis, est un chirurgien, neurologue et aliéniste, expert médico-légal.

Après avoir participé à la guerre de Sécession, le Dr C. H. Hughes a été le superintendent, de 1868 à 1872 du grand asile d'aliénés du Missouri, le Missouri Asylum [Fulton State Asylum]. Il apparaît dans notre livre comme l'un de ceux qui recommande l’hyoscyamine en injection dans le délire maniaque et le Delirium Tremens. Cet alcaloïde d'une solanée, l'Hyoscyamus niger, est très puissant sédatif, qui a connu une certaine vogue à la fin du XIXème siècle.

Fondateur et éditeur de la revue The Alienist and Neurologist. A Journal of Scientific, Clinical and Forensic Neurology and Psychology, Psychiatry and Neuriatry. Il fut l'un des premiers à décrire le réflexe bulbocaverneux.

Le Dr. Charles H. Hughes fut Professor of Neurology et le doyen [Dean] of the Barnes Medical College of St. Louis, Missouri, qui était une faculté de médecine privée.

Il a été considéré comme l'inventeur en 1884 du concept d'état limite, sous le nom de borderland : Borderland Psychiatric Records. Prodromal Symptoms of Psychical Impairment (Symptômes prodromiques d'altération psychique). Mais il ne s'agit guère que d'une forme primitive du borderline, état limite : borderland, qui signifie plutôt cas limite, correspond moins à une entité qu'à une symptomatologie oscillant entre trouble psychopathologique et normalité.

Auteur de
- The Neurological Practice of Medicine: A Cursory Course of Selected Lectures in Neurology, Neuriatry, Psychology and Psychiatry; Applicable to General and Special Practice. With 177 Illustrations. After the Author's Classroom Methods as a Teacher of Students.
- The curability of locomotor ataxia and the simulations of posterior spinal sclerosis (1884)
- The successful management of inebriety without secresy in therapeutics (1894)
- The Virile or Bulbo-cavernous Reflex. Alienist and Neurologist (1898)
- Normal and abnormal, rational and irrational, healthy or unhealthy delusion (1901)

[page 338, Chapitre L'hyoscyamine]

haut de chapître



Henry Mills Hurd
1843-1927

Né le 3 mai 1843 à Union City (Michigan) et décédé le 19 juillet 1927 à Atlantic City (New Jersey), Hurd a été le first director of the Johns Hopkins Hospital de Baltimore (Maryland), un poste qu'il a occupé pendant 22 ans, de 1889 à 1911.

Henry M. Hurd
, alors superintendant du Eastern Michigan Asylum in Pontiac (Michigan) est l'un de ceux qui, à la fin du XIXe siècle, a préconisé de traiter avec de la caféine les périodes de dépression de la « folie périodique », aujourd'hui dénommée trouble bipolaire [« The Treatment of Periodic Insanity ». The American Journal of Insanity, october 1882, 39 ; 174-180]

Hurd fut par ailleurs le secrétaire de l'American Medico-Psychological Association (devenue en 1921 l'American Psychiatric Association) de 1892 à 1897 et son président en 1898-1899.

[page 330, Chapitre La caféine]

haut de chapître



Richard Henry Hutchings
1869-1947

Décédé le 28 octobre 1947 à Clinton à l'âge de 78 ans, Richard H. Hutchings avait été le superintendent of St. Lawrence puis of the Utica State Hospital [NY], président de l'American Psychiatric Association, professeur de psychiatrie clinique à la Faculté de médecine de l'Université de Syracuse et rédacteur en chef de la revue The Psychiatric Quarterly.

Pour Richard H. Hutchings, la pellotine, l’un des alcaloïdes du peyotl, qui est cactus mexicain, est un narcotique et un sédatif efficace : il induit un sommeil calme et naturel et produit un calme satisfaisant aux agités [« Report on the use of pellotine as a sedative and hypnotic ». State Hospitals Bulletin, Utica, New-York, 1897, 2; 45-48].

R.H. Hutchings est l'auteur d'un important ouvrage, A Psychiatric Word Book (Utica, The State Hospitals Press, 1935, plusieurs fois réédité (7e éd. en 1943).

Un établissement de santé mentale communautaire auquel est adossé un centre de formation et d'enseignement porte son nom à Syracuse, NY, le Richard H. Hutchings Psychiatric Center.

Sur Hutchings, voir :
- H. A. Steckel, « Richard Henry Hutchings 1869-1947 ». Americal Journal of Psychiatry 1947, 104, 6; 431-432
- A. A. Brill, « In memoriam. Richard H. Hutchings 1869-1947 ». The Psychoanalytic Quartely 1948, 17, 1; 97-101
- E. G. Bewkes, « Tribute to Dr . Richard H. Hurkings ». Psychiatric Quarterly 1951, 25, 1; 20-23.

[page 320, Chapitre Le peyotl]

haut de chapître



Henry Ashmore Hutchinson
1855-1947

Né le 5 décembre 1855 à Trenton [New Jersey], décédé le 6 octobre 1947, le Dr H. A. Hutchinson, M.D., Superintendent of Dixmont Hospital à Pittsburgh de 1884 à 1945, a auto-expérimenté l’hyoscyamine, qui est l’un des principes actifs du Hyoscyamus niger à l'effet sédatif et hypnotique puissant : lors de cette expérience, une prise d’un centigramme et demi l’a plongé dans un état subcomateux qui dura onze heures et dont on eut quelque peine à le tirer.

Ce n’est donc qu’à très petites doses et avec la plus grande réserve que l’on doit prescrire ce redoutable produit [« Personal Experience with Hyosciamine as a Hypnotic ». The Alienist and Neurologist 1882, III ; 539-541, résumé dans les Annales médico-psychologiques (Paris) 1886, I, 304].

« Beginning as an eccentric and prodigious young assistant physician at Dixmont in 1879, Dr. Hutchinson took position as superintendent at age 29 and continued as such until age 90. Throughout his extensive career, he concerned himself with every detail of the hospital, from patients’ personal lives to the well-being of his employees. He was known for riding across the campus everyday in a horse-drawn carriage and taking notes of anything that could be improved. He later married Dr. Reed’s daughter [Sarah Fahnestock Reed, fille du Dr. Joseph A. Reed 1818-1884] and was given the honorary position of “Superintendent Emeritus” until his death in 1947. » [Dixmont's influential superintendant, in : Dixmont State Hospital, History]

[page 338, Chapitre L'hyoscyamine]

haut de chapître



David John Impastato
1903-1986

Né le 8 janvier 1903 à Mazara del Vallo, en Sicile (Italie), décédé le 28 février 1986 à Pasadena (Californie), Impastato est un neuropsychiatre qui fut l'un des pionniers dans l'utilisation thérapeutique de l'electroshock [electroconvulsive therapy ou ECT] aux États-Unis au tout début des années 1940, une méthode de traitement révolutionnaire inventée par ses anciens compatriotes Cerletti et Bini.

C'est avec une machine apportée d'Italie par Renato Almansi, neuropsychiatre émigré depuis peu aux États-Unis qu'Impastato effectue ses premiers électrochocs, dans son cabinet privé puis au Columbus Hospital, dirigé par les Sœurs Missionnaires du Sacré-Cœur de Jésus, the earliest ECT treatments reported by any hospital in the United States.

Avec Almansi, il publie les premiers résultats de l'essai clinique débuté le 6 février 1940 et qui s'est déroulé sur cinq mois : « Electrically Induced Convulsions in the Treatment of Mental diseases [et non Illness] ». New York State Journal of Medicine, September 1940, 40, 1315-1316.

Ils publieront ensuite « The electrofit in the treatment of mental disease ». Journal of Nervous & Mental Disease, oct. 1942, 96, 4 ; 395–409 et « A study of over two thousand cases of electrofit-treated patients ». New-York State Journal of Medicine, nov. 1943, I ; 2057-2064.

Impastato a été à bon droit considéré comme l'un des tout meilleurs spécialistes mondiaux de la question.

Sur impastato, voir notamment : Mark L. Ruffalo, Remembering David J. Impastato, M.D., Pioneer in ECT. The first psychiatrist ti administer ECT in North America [Posted August 22, 2020].

[page 200, Chapitre L'électroconvulsivothérapie]

haut de chapître



Charles Thomas Jackson
1805-1880

Né le 21 juin 1805 à Plymouth (Massachusetts) et décédé le 28 août 1880 à Somerville (Massachusetts), C.T. Jackson fut docteur en médecine (reçu en 1829), chimiste, géologue [il a étudié la géologie à l'École des Mines à Paris] et minéralogiste. Il est considéré comme co-découvreur des effets anesthésiants de l’éther.

C'est sur son instigation que deux dentistes, les Américains Horace Wells et William Morton, l'un de ses étudiants en chimie, effectuèrent les premières utilisations médicales de l’éther en septembre 1846.

Jackson conduira, ainsi qu'il le rapporte dans son Manuel, quelques cures avec Luther Vose Bell, du McLean Asylum de Somerville, près de Boston, dans plusieurs pathologies mentales : ‘furious maniac’, ‘suicidal female patients’, ‘delusions’, avec des résultats contrastés [A Manual of Etherization. Boston, J.B. Mansfield, 1861].

C'est dans ce McLean Asylum, où il avait été admis pour troubles mentaux, qu'il passa la fin de son existence.

[page 345, Chapitre L'éther]

haut de chapître



Walter Abraham Jacobs
1883-1967

Né le 24 décembre 1883 à New York City, décédé le 12 juillet 1967 à Los Angeles, Jacobs est avec Lyman C. Craig l'un des deux chercheurs prolifiques en chimie et pharmacologie at The Rockefeller Institute for Medical Research de New York auxquels est due la découverte en 1934 du LSD ou acide lysergique, qui est le psychodysleptique de synthèse le mieux connu et sans doute le plus consommé au monde.

Walter A. Jacobs avait entrepris des études à l'Université de Columbia, poursuivies à Berlin sous la direction d'Emil Fischer, où il est reçu docteur en 1907.

C'est dans leurs articles publiés en 1934 que Jacobs et Craig caractérisent un produit obtenu par hydrolyse alcaline de l'ergotinine, qu'ils nomment acide lysergique, car il était obtenu par la lyse de l'ergot [voir Lyman Creighton Craig, A Biographical Memoir by Stanford Moore].

Walter A. Jacobs et Lyman C. Craig co-signent cette année-là :
- The ergot alkaloids. II. The degradation of ergotinine with alkali. Lysergic acid. Journal of Biological Chemistry 1934, 104; 547-51.
- The ergot alkaloids. III. On lysergic acid. Journal of Biological Chemistry 1934, 106; 393-99

Sur Jacobs, voir : Robert C. Elderfield, « Walter Abraham Jacobs ». National Academy of Sciences. 1980. Biographical Memoirs, Volume 51, Washington DC.


[page 412, Chapitre Le LSD]

haut de chapître



Carlyle Ferdinand Jacobsen
1902-1974

Carlyle F. Jacobsen fut diplômé Ph.D. en 1928 de l'Université du Minessota avec un mémoire intitulé : A study of Cerebral Functioning in Learning : The Frontal Lobes [éd. en 1931], puis professeur de psychologie médicale (neuropsychologie) à l'Université de Yale [School of Medicine. Department of Physiology]

Il a fait partie de ce qui a été appelé l'École de Fulton, du nom du grand neurophysiologiste John F. Fulton. Tous deux ont décrit les résultats d’une lobectomie frontale bilatérale chez le chimpanzé, qui impressionnèrent le médecin portugais Egas Moniz [« Influence of motor and premotor area lesions upon the retention of acquired skilled movements in monkeys and chimpanzees ». Research Publications of the Association fot Research in Nervous and Mental Diseases 1934, 13 ; 225-247].

En 1935, ils sont les auteurs d'une communication remarquée au IIème Congrès International de Neurologie [Londres] consacré à la physiologie des lobes frontaux, qui traite d'une intervention réalisée sur deux chimpanzés, Lucy et Becky.
L’un des deux singes, après ablation des deux aires prémotrices, semblait avoir trouvé la sérénité : « It was as if the animal had joined the happiness cult of the Elder Micheaux, and had placed its burdens with the Lord. » [John Fulton et Carlyle Jacobsen, « The functions of the frontal lobes. A comparative study in monkeys, chimpanzees, and man ». Abstracts of the Second International Neurological Congress 1935 ; 70-71].

C'est là pour Moniz l'une de ses principales sources d'inspiration qui l'amena à réaliser peu après ses premières lobotomies chez des malades mentaux.

[page 249, Chapitre La psychochirurgie]

haut de chapître



Charles H. Jones
20ème siècle

.

[page 253, Chapitre La psychochirurgie]

haut de chapître



Jacob Daniel Kanofsky
21e siècle

.

[page 352, chapitre Les vitamines C et E]

haut de chapître



Mihran Krikor Kassabian
1870-1910

Né le 25 aout 1870 à Kayseri [ou Césarée, en Cappadoce, Empire ottoman], décédé le 14 juillet 1910 au Jefferson Hospital de Washington des suites d'une maladie contractée dans l'exercice de ses fonctions médicales.

Eminent radiologue et électrothérapeute d'origine arménienne, Mihran Kassabian est l'un des principaux promoteurs de la radiothérapie cérébrale (rayons X de Rœntgen) dans le traitement de l'épilepsie.

Cette méthode de traitement avait également été employée avec des résultats inconstants dans diverses maladies nerveuses et médullaires : paralysies spasmodiques, névralgies et névrites, syringomyélie, sclérose en plaques, et même la Paralysie Générale [Mary de Young, Encyclopedia of Asylum Therapeutics, 1750-1950s, 2015, p. 270].

[page 145, Chapitre Les rayons X]

haut de chapître



Solomon Katzenelbogen
1890-?

S. Katzenelbogen, clinical professor of psychiatry, rapporte [dans « Recent developments in treatments in psychiatry ». International Record of Medicine 1951, 164, 2 ; 59-61] les résultats des essais thérapeutiques conduits par Armando Ferraro avec l'éther en injection intra-veineuse dans la psychose maniaco-dépressive, et dans les syndromes dépressifs en général : l’auteur relève « une certaine amélioration », surtout dans le comportement, dans plus des trois-quarts des cas.
Et dans la même revue en 1951, les résultats favorables obtenus avec l'association histamine-électrochocs par Arthur M. Sackler et coll.

Il est l'auteur de :
- The cerebrospinal fluid and its relation to the blood. Baltimore, The Johns Hopkins press, 1935
- (avec Herbert E. Harms et Dean A. Clark) « Insulin shock treatment of schizophrenic patients ». Archiv of Neurology & Psychiatry, january 1938, 39(1); 1-13
- « A Critical Appraisal of the 'Shock Therapies' in the Major Psychoses, I- Insulin ». Psychiatry, nov. 1939, 2(4); 493-505
- « A Critical Appraisal of the 'Shock Therapies' in the Major Psychoses, II- Insulin ». Psychiatry, 1940, 3(2); 211-228
- « A Critical Appraisal of the 'Shock Therapies' in the Major Psychoses, III- Convulsive Therapy ». Psychiatry, aug. 1940, 3(3); 409
- (avec Robert Cohn) « Electroencephalographic Changes Induced by Intravenous Sodium Amytal ». Experimental Biology and Medicine, 1942, 49(4)
- « Dementia praecox. Formulation by Kraepelin, Bleuler and Meyer ». The Psychiatric Quarterly 1942, 16; 439-453
- « The Nose. An Experimental Study of Reactions within the Nose in Human Subjects during Varying Life Experiences ». The American Journal of Psychiatry, July 1951, 108(1); 74-75
- « Life Stress and Bodily Disease. Proceedings of the Association for Research in Nervous and Mental Diseases ». American Journal of Psychiatry, 1952, 108(9), pp. 717–718
- « Some Common Psychosomatic Manifestations ». The American Journal of Psychiatry, april 1953, 109(10); 798
- Analyzing Psychotherapy. Philosophical Library, 1958 .

[page 346, Chapitre L'éther]

haut de chapître



Abner Otis Kellogg
1818-1888

A.O. Kellogg, aliéniste réputé, fut assistant physician du State Lunatic Asylum, Utica, N.Y. et assistant du Dr. J.M. Cleaveland, Superintendent du Hudson River State Hospital in Poughkeepsie, Dutchess County, New York (ou State Insane Asylum, NY].

Dans la relation publiée en janvier 1869 des visites qu'il a effectuées dans les principaux asiles d'aliénés européens, Kellogg évoque un système utilisé à l’asile du Lancashire à Prestwich, qu’il appelle refractory bath, que Dumesnil traduit par « bain de l’intraitable » ou « bain de l’indompté » [Annales médico-psychologiques 1871, II ; 264 et 457], et qui ressemble sans aucun doute aux bains de force -dans des baignoires à couvercle- auquel étaient soumis dans nombre d'asiles quelques aliénés opposants, agressifs, violents, dangereux.

« It consists of an ordinary bath tub, covered with a board in which there is a round opening, just large enough to grasp the neck of the patient securely, leaving the head to be showered, perhaps, with cold water above, while the body is in the bath below; reminding one of th stocks anciently in use in England for offenders, with this important difference, that whereas only the feet of the criminal were 'in chencery' the head of the 'refractory' insane man was in this position, thus confining him as effectually as though it was in the ancient pillory.
We saw in England the head of one unfortunate in this modern one, and were told he had been treated thus during several hours a day for a week at a time.
We asked the young physician who conducted us, if this part of the non-restraint system was looked upon as medical and curative, or moral and disciplinary. 'Both', was the prompt reply. 'Do you blister' we continued, 'in certain cases' ? 'Certainly' said he. 'And do you regard the blister as a medical or moral means ?' we continued. He smiled, and said that the blister was also regarded as having a two-fold efficacy in certain cases.
Now, we object to such means, as being neither medical nor moral; and question the consistency of those who seek to disparage a camisole or muff put on a violent patient, or one who persistently denudes himself, because public sentiment is opposed to it, while he takes his own patient to this 'refractory bath', and puts his head through a hole in its cover just large enough to encircle his neck, whether he calls the operation a medical or moral means - restraint or non restraint. »

[« Notes of a Visit by Dr. Kellogg, to some of the principal Hospitals for the Insane, in Great Britain, France, and Germany, with observations on the use of Mechanical Restreint in the treatment of the Insane ». American Journal of Insanity, January 1869, XXV, 3; 281-308 : p. 294].



Kellogg est surtout connu comme l'auteur de : Shakespeare's Delineations of Insanity, Imbecility and Suicide. New York, Hurd and Houghton, 1866 [paru précédemment dans l'American Journal of Insanity, d'avril 1856 à janvier 1864

[page 44, Chapitre Bains d'immersion et baignoire à couvercle]

haut de chapître



Rosemary Kennedy
1918-2005

.

[page 252, Chapitre La psychochirurgie]

haut de chapître



Seymour S. Kety
1915-2000

.

[page 407, Chapitre L'imipramine]

haut de chapître



Josef Alfred Kindwall
20ème siècle

.

[page 135, Chapitre Le drap mouillé comme moyen de contention]

haut de chapître



George Hughes Kirby
1875-1935

.

[page 175, Chapitre La malariathérapie]

haut de chapître



Daniel H. Kitchen
19ème siècle

.

[page 314, Chapitre La ciguë]
[page 316, Chapitre L'ergot de seigle]

haut de chapître



Ernest S. Klein
1911-1972

.

[page 205, Chapitre L'électrochocthérapie. Anesthésie et curarisation]

haut de chapître



Nathan S. Kline
1916-1983

.

[pages 391 et 392, Chapitre La réserpine]
[page 405, Chapitre L'iproniazide]

haut de chapître



Theophil Klingmann
1868-1948

.

[page 338, Chapitre La scopolamine]

haut de chapître



John Christian Krantz
1899-1983

.

[page 197, Chapitre La cardiazolthérapie. La cure combinée et les alternatives chimiques au cardiazol]

haut de chapître



Paul Edward Kubitschek
1897-1967

.

[page 245, Chapitre La méningite aseptique]

haut de chapître



Scott LaMola
20ème-21ème siècle

.

[page 282, Chapitre Le manganèse]

haut de chapître



Levi Cooper Lane
1828-1902

.

[page 238, Chapitre La craniectomie des microcéphales idiots]

haut de chapître



James W. Layman
20ème siècle

.

[page 362, Chapitre Les barbituriques]

haut de chapître



Timothy Leary
1920-1996

.

[page 413, Chapitre Le LSD]

haut de chapître



Carl E. Lengyel
1908-1988?

.

[page 343, Chapitre L'asphyxie thérapeutique]

haut de chapître



Nolan D. C. Lewis
1889-1979

.

[page 261, Chapitre La psychochirurgie]

haut de chapître



Erich Lindemann
1900-1974

Originaire d'Allemagne.

[page 362, Chapitre Les barbituriques]

haut de chapître



Basile Lipetz
20ème siècle

.

[page 343, Chapitre L'asphyxie thérapeutique]

haut de chapître



Harry P. Loomer
1909-1995

.

[page 405, Chapitre L'iprroniazide]

haut de chapître



Bernard Ludwig
20ème siècle

.

[page 417, Chapitre Du propanediol au méprobamate]

haut de chapître



Max L. Lurie
1920-2008?

.

[page 405, Chapitre L'iproniazide]

haut de chapître



Benedict Lust
1872-1945

D'origine allemande, .

[page 45, Chapitre Le bain de siège à friction]

haut de chapître



James G. Lyerly
20ème siècle

.

[page 251, Chapitre La psychochirurgie]

haut de chapître



Harold Victor Maddox
20ème siècle

.

[page 408, Chapitre La kétamine]

haut de chapître



William Malamud
1896-1982

.

[page 245, Chapitre La méningite aseptique]

haut de chapître



Wallace Marshall
1904-1982

.

[page 377, Chapitre Les phénothiazines antihistaminiques sédatives]

haut de chapître



William McGlothlin
20ème siècle

McGlothlin, du Département de Psychologie à l'Université de Califormie (Los Angeles), apparaît dans notre livre en tant que co-auteur d'une étude rétrospective concernant l’expérimentation médicale du L.S.D. en Californie, entre 1955 et 1961, qui totalise, sur l’ensemble des 247 cobayes, 24% de médecins et de psychologues.

William H. McGlothlin & David O. Arnold, « LSD revisited : a ten-year follow-up of medical LSD use ». Archiv of General Psychiatry 1971, 24 ; 35-49

[page 413, Chapitre Le LSD]

haut de chapître



Herbert L. Meltzer
20ème siècle

.

[page 402, Chapitre Le rubidium]

haut de chapître



William Claire Menninger
1899-1966

.

[page 163, Chapitre Les pyrétothérapies ou pyrothérapies]

haut de chapître



Fred Albert Mettler
1907-?

.

[page 254, Chapitre La topectomie préfrontale de Pool et la résection sous-corticale de Scoville]

haut de chapître



Stanley T. Michael
1912-1986

Né à Pittsburgh, docteur à l'University of Prague en 1937, S. T. Michael est un psychiatre, medical director of the New York Institute for Research into Contemporary Medicine de 1979 à sa mort.

Il est surtout connu comme l'un des auteurs d'une importante étude d'épidémiologie psychiatrique de 1962 conduite par l'Université Cornell à Midtown qui portait sur un échantillon représentatif de 1660 adultes d'un quartier résidentiel de l'East Side de 175 000 habitants qui établit que quatre d'entre eux sur cinq souffraient de troubles psychiques de diverses natures.
[Leo Srole, Thomas S. Langner, Stanley T. Michael, Marvin K. Opler, Alexander Leighton, Eleanor Leacock & Vera Rubin, Mental Health in the Metropolis. The Midtown Manhattan Study. New York, McGraw-Hill, 1962; 428 p.].

Parmi bien d'autres études psychopharmacologiques, Michael a conduit avec Ruggles un essai thérapeutique pour évaluer l'effet de la vitamine E ou tocophérol dans diverses pathologies mentales : une amélioration a été constatée dans une forte minorité de cas de dépression, d’agitation, d’anxiété, et un complet échec dans les autres formes de pathologie mentale.
[Stanley T. Michael et Arthur H. Ruggles, « Vitamin E in treatment of mental disorders ». Archives of Neurology & Psychiatry 1947, 58(3) ; 351-353]

Sur Michael et son œuvre, voir la conférence d'Ernest Millman, Columbia University, « Midtown's Psychiatrist: A tribute to Stanley T. Michael M.D. »

[page 352, Chapitre Les vitamines C et E]

haut de chapître



Silas Weir Mitchell
1829-1914

Né le 15 février 1829 à Philadelphie [Pennsylvanie] où il décède le 4 janvier 1914, S. Weir Mitchell est reçu docteur en médecine au Jefferson Medical College en 1850, et sera le président de l'American Neurological Association en 1908-1909.

Pendant la Guerre de Sécession, il est chargé des troubles nerveux post-traumatiques au Turners Lane Hospital de Philadelphie et traite de très nombreux soldats choqués lors des combats par l’hypnose.

Il est également l'introducteur en 1870 du bromure de lithium dans la thérapeutique en 1870.

Mais Mitchell est surtout célèbre pour sa méthode de rest-treatment, de son temps mondialement connue et renommée, le repos au lit dans le traitement des formes graves d’hystérie et de neurasthénie, combiné avec l’isolement, la suralimentation, l’électrothérapie faradique et le massage.

S. Weir Mitchell est l'auteur de très nombreux articles et ouvrages, dont :
Fat and Blood, and how to make them. Philadelphia, J. B. Lippincott & Co., 1877; 101 p. [2nd ed. rev., 1878; 109 p.], titre assez curieux, qui devient dans la traduction française :
Du traitement méthodique de la neurasthénie et de quelques formes d'hystérie, par Weir Mitchell. Traduit par le Dr Oscar Jennings. Avec une introduction par M. le professeur B. Ball. Paris, O. Berthier, 1883; IX-172 p.

Injuries of Nerves and Their Consequences. Philadelphia : J.B. Lippincott & Co., 1872; 377 p.

Wear and Tear, or Hints for the Overworked. Philadelphia, J.B. Lippincott & Co, 1871; 141 p.


[page 100, Chapitre Renaissance de l'hypnose]
[page 124, Chapitre La clinothérapie ou séjour prolongé au lit]
[page 277, Chapitre Régime carné, lacté et végétarien]
[page 327, Chapitre L'homéopathie]
[page 348, Chapitre Les dérivés nitrés. Le nitrite d'amyle dans la mélancolie et l'épilepsie]
[page 397, Chapitre Le lithium et ses sels]

haut de chapître



Joseph Waldron Moore
1879–1968

En 1913, Joseph W. Moore et son collègue d'origine japonaise Hideyo Noguchi, tous deux chercheurs au Rockefeller Institute for Medical Research de New-York et médecins du Central Islip State Hospital à Long Island [New York] publient leur formidable découverte de la présence des spirochètes [treponema pallidum, découvert en 1905 par Fritz Richard Schaudinn et Hoffmann] dans le cerveau des paralytiques généraux, qui met définitivement un terme à une très ancienne controverse, même après qu'Alfred Fournier ait établi en 1879 l'étiologie syphilitique : la paralysie générale, décrite initialement par le Français Bayle (la Maladie de Bayle) est bien due à la syphilis, et en représente la forme tertiaire.

[« A demonstration of treponema pallidum in the brain in cases of general paralysis ». Journal of experimental medicine et S.D. Biologie, 1er février 1913, 17, 2 ; 232–238]

[pages 174 et 179, Chapitre La malariathérapie]

haut de chapître



John Desneval Moriarty
1915-1994

John D. Moriarty, né le 7 juin 1915 à Jacksonville, Illinois et décédé le 3 avril 1994 à San Diego, Californie est un psychiatre spécialisé en alcoologie qui a longtemps exercé à Hollywood et suivi nombre de stars du milieu cinématographique. Il a par ailleurs et pendant 16 ans enseigné aux psychiatric residents du Veterans Hospital on the Westside.

Il apparaît dans notre ouvrage pour son expérimentation du dioxyde de carbone comme traitement des troubles mentaux (la carbonarcose inventée par Von Meduna) : les effets sont favorables dans les névroses et les troubles psychosomatiques, et la méthode jouerait un rôle facilitateur de la psychothérapie psychanalytique.

John D. Moriarty, « Evaluation of carbon dioxide inhalation therapy ». The American Journal of Psychiatry 1954, 110 ; 765-769

Moriarty est également l'auteur de Psychiatric Treatment Is Much More Than Psychotherapy. Biologic therapies and illustrative case studies. SoCal Medical Press, 1992; 325 p.

« Dr. John Desneval Moriarty, 78, Hollywood psychiatrist who was an expert on alcoholism. A native of Jacksonville, Illinois, Moriarty was educated at Illinois College and Northwestern University Medical School. He served as a Navy psychiatrist during World War II and later set up practice in Hollywood. Although he treated many film stars, he steadfastly refused to discuss them either in interviews or in his writings. As a trustee of the National Alcoholism Foundation, Moriarty helped establish a center for the study of alcoholism. He also taught psychiatric residents at Veterans Hospital on the Westside for 16 years and wrote more than 40 articles for scientific journals. Advocating physical and chemical treatment as well as talk therapy for psychiatric disorders, Moriarty last year completed a book, “Psychiatric Treatment Is Much More Than Psychotherapy.” »
[Los Angeles Times, 9 avril 1994]



[page 37, Chapitre Les fluides aériformes. Les mélanges oxycarbonés]

haut de chapître



Charlotte Munn
20e siècle

Médecin à Orangeburg, en Caroline du Sud.

[page 184, Chapitre L'insulinothérapie]

haut de chapître



Maynard Murray
20e siècle

.

[page 60, Chapitre La cryothérapie générale]

haut de chapître



J. Martin Myers Jr
20ème siècle

.

[page 244, Chapitre Les injections intracérébrales pharmacologiques]

haut de chapître



Abraham Myerson
1881-1948

D'origine lithuanienne, Abraham Myerson est un neuropsychiatre, qui, entre bien d'autres fonctions, a été à partir de 1935 professeur de psychiatrie de l'Harvard Medical School.

Il a publié de nombreux articles, dont un expose les effets de la benzédrine en association avec l’amytal sodique, ce qui constitue une première version de la subnarcose amphétaminée : « The reciprocal effects of amphetamine (Benzedrine) sulfate and the barbiturates ». New England Journal of Medicine 1939, 221 ; 561-564


[page 351, Chapitre La subnarcose amphétaminée]

haut de chapître



Juan Negrin
1914-2001

.

[pages 209-210 , Chapitre L'électrochocthérapie intracrânienne par application directe sur le cortex]

haut de chapître



Robert H. Noce
1914-1995

.

[pages 391 et 392, Chapitre La réserpine]

haut de chapître



Hideyo Noguchi
1876-1928

D'origine japonaise, .

[page 174 et page 179, Chapitre La malariathérapie]

haut de chapître



John Notkin
20e siècle

.

[page 354, Chapitre Les vitamines A et D]

haut de chapître



Theodore M. Odland
20ème siècle

.

[page 390, Chapitre Le Frenquel, un espoir déçu]

haut de chapître



Kenneth Ögren
1918-2019

D'origine suédoise, .

[page 257, Chapitre La psychochirurgie. L'après-guerre]

haut de chapître



William Osler
1849-1919

.

[page 348, Chapitre La nitriglycérine ou trinitrine]

haut de chapître



Humphry Fortescue Osmond
1917-2004

Originaire du Royaume-Uni, .

[page 408, Chapitre La kétamine]
[page 413, Chapitre Le LSD]

haut de chapître



Robert Ostroff
20ème-21ème siècle

.

[page 408, Chapitre La kétamine]

haut de chapître



John P. Parsons
20e siècle

.

[page 182, Chapitre L'insulinothérapie]

haut de chapître



George Thomas White Patrick
1857-1949

.

[page 372, Chapitre La privation de sommeil ou agrypnie]

haut de chapître



Linus Carl Pauling
1901-1994

.

[page 352, Chapitre La vitaminothérapie]

haut de chapître



Stuart Anderson Peoples
1907–1992

.

[page 349, Chapitre Les amphétamines]

haut de chapître



Carl Curt Pfeiffer
1908-1988

.

[page 282, Chapitre Le manganèse]

haut de chapître



Edward Piech
1920-2011

.

[page 417, Chapitre Du propanediol au méprobamate]

haut de chapître



Karen Pilkington
20ème-21ème siècle

.

[page 328, Chapitre L'homéopathie]

haut de chapître



Stanley R. Platman
20ème-21ème siècle

.

[page 402, Chapitre Le rubidium]

haut de chapître



Philip Polatin
20e siècle

.

[page 187, Chapitre L'insulinothérapie. Les variantes de la cure type]

haut de chapître



J. Lawrence Pool
1907-2004

.

[page 254, Chapitre La topectomie préfrontale de Pool et la résection sous-corticale de Scoville]

haut de chapître



Jerry C. Price
20e siècle

.

[page 409, Chapitre Le glutamate]

haut de chapître



Richard Culpepper Proctor
1921-1995

.

[page 319, Chapitre L'opium et le hachisch]

haut de chapître



Tracy Jackson Putnam
1894-1975

.

[page 409, Chapitre Le glutamate]

haut de chapître



Lowell O. Randall
1910-2005

.

[page 418, Chapitre Les benzodiazépines]

haut de chapître



Ambrose Loomis Ranney
1848-1905

Ambrose L. Ranney, professeur d'anatomie au Medical Department de l'University of the City of New York puis du Medical department de l'University of Vermont, est l'un des expérimentateurs de l'eau chaude à l'intérieur dans le traitement des maladies nerveuses (nervous diseases), entendons les névroses, dont il expose la technique et les résultats dans le New-York Medical Journal [« Traitement des maladies nerveuses par l’eau chaude », Journal de médecine et de chirurgie pratiques 1885, art. 12999 ; 368]

[page 42, Chapitre Quelques gorgées d'eau chaude]

haut de chapître



Walter Rapaport
1895-1982

.

[page 392, Chapitre La réserpine]

haut de chapître



Theophile Raphael
20e siècle

.

[page 182, Chapitre L'insulinothérapie]

haut de chapître



Isaac Ray
1807-1881

Ray, du Butler Hospital de Providence, à Rhode Island, est l'un des expérimentateurs de l'éther (éther diéthylique) en pratique psychiatrique. Les résultats qu'il publie en 1854 dans le traitement de la folie sont prometteurs, bien que les améliorations obtenues soient naturellement temporaires.

« Etherization in the treatment of insanity ». American Journal of Insanity 1854, II ; 164-169

[page 345, Chapitre L'éther]

haut de chapître



Robert H. Reddick
20e siècle

.

[page 70, Chapitre L'autohémothérapie]

haut de chapître



Bernard Rimland
1928-2006

.

[pages 352, Chapitre Les vitamines C et E]
[353, Chapitre Les vitamines B]

haut de chapître



Louise G. Robinovitch
[ou Rabinovitch]
1869-?

D'origine française, .

[page 74, Chapitre La d'Arsonvalisation]

haut de chapître



G. Wilse Robinson
1901-1972

.

[page 146, Chapitre L'hématoporphyrine en pratique psychiatrique]

haut de chapître



Carl Rogers
1902-1987

.

[page 138, Chapitre La cure hydrominérale moderne]

haut de chapître



Joseph Goodwin Rogers
1841-1908

Joseph G. Rogers, Superintendent of Northern Hospital for the Insane de Logansport, Indiana [ou Northern Indiana Hospital for the Insane in Logansport] a publié en 1896 le bon résultat obtenu par de fortes doses de thyroïdine dans un cas de catalepsie évoluant depuis trois ans, résistant à divers traitements.

Ce qui lui en fait recommander l’usage dans les cas de ‘dépression mentale’, dans la mélancolie simple ou stuporeuse.

« Thyreoids in Catalepsy ». The American Journal of Insanity 1896, 53, 1 ; 26-38.

[page 287, Chapitre L'opothérapie thyroïdienne]

haut de chapître



Ethel Ronzoni
ou Ronzoni Bishop
1890-1975

Co-autrice avec E.F. Gildea de travaux mettant en valeur l'utilisation thérapeutique la cortisone et de l’A.C.T.H. dans la schizophrénie.

Les études cliniques n'auraient jamais permis d'observer d’aggravation, même si l’exagération de leur bien-être a pu prendre chez certains patients « une forme maniaque », et que des « effets fâcheux » tels que dépression et insomnie ont été constatés.

- E.F. Gildea, Ethel Ronzoni & S.A. Trufant, The Biology of Mental Health and Disease. Paul Hoeber Inc., Herper S Brothers, 1950. Ars Medici 1951, 12 ; 1112 [en référence à Salomon Katzenelbogen, Int. Record of Medicine 1951, 2]
- M. Stein, Ethel Ronzoni & Edward F. Gildea, « Physiological responses to heat stress and ACTH of normal and schizophrenic subjects ». Am. J. Psychiatry 1951, 6 ; 450-455.

[page 289, Chapitre L'opothérapie surrénalienne. L'adrénaline et la corticothérapie]

haut de chapître



James Iddings Rooker
1833-1896

C’est pour le traitement de la masturbation « accompagnée d’épilepsie » que James I. Rooker, chirurgien de Castelton, Indiana (Etats-Unis) recourt le 21 janvier 1861 à la castration, c'est-à-dire l'amputation des testicules de l'homme qui en souffrait : l’épilepsie « ne reparut pas », et il n’y eut guère ensuite que « quelques tentatives de masturbation » ; l’intelligence s’est améliorée, mais l’opéré est devenu « indolent, gras et paresseux » [The Cincinnati Lancet and Observer 1862 ; 50].

L’importance de l’événement lui vaut d’être rapporté dans plusieurs journaux médicaux français [Gazette hebdomadaire de médecine et de chirurgie 1862, 9 ; 335. Bulletin général de thérapeutique médicale et chirurgicale 1862, 62 ; 563. Annales médico-psychologiques 1863, I, 149-150].

Le chirurgien se dit « extrêmement content du résultat obtenu » et n’hésitera pas à recommencer, « appuyé sur l’Écriture, qui dit : ‘Si ton œil est pour toi un sujet de scandale, arrache-le et jette-le au loin’ ».

Mais cette maxime, « un chirurgien peut-il être amené à l’invoquer, surtout en traduisant œil par testicule, et l’œil droit par les deux yeux ? Rendre borgne est déjà trop, rendre aveugle dépasse toute justification de texte », commente le rédacteur de la Gazette hebdomadaire.

[page 222, Chapitre La castration chez l'homme]

haut de chapître



Thomas N. Rudd
20e siècle

.

[page 415, Chapitre Les boissons alcoolisées]

haut de chapître



Lester H. Rudy
1918-2005

.

[page 389, Chapitre Le Franquel, un espoir déçu]

haut de chapître



Arthur H. Ruggles
1881-1961

Né le 26 janvier 1881 à Hanovre, New Hampshire, décédé le 2 janvier 1961, Ruggles est un psychiatre du Rhode Island Hospital aussi connu sous le nom de Butler Hospital.

Il apparaît sur notre site pour avoir conduit avec Stanley Michael un essai thérapeutique sur l'effet de la vitamine E ou tocophérol dans diverses pathologies mentales : une amélioration a été constatée dans une forte minorité de cas de dépression, d’agitation, d’anxiété, et un complet échec dans les autres formes de pathologie mentale.
[Stanley T. Michael et Arthur H. Ruggles, « Vitamin E in treatment of mental disorders ». Archives of Neurology & Psychiatry 1947, 58(3) ; 351-353]

A.-H. Ruggles a été président du comité d'organisation du Premier Congrès international d'Hygiène mentale, en mai 1930 [L'Hygiène mentale 1929, p.238] et a participé à Paris au Premier Congrès International de Psychiatrie Infantile, 24 juillet-1er août 1937 [L'Hygiène mentale 1937, n°10; 175-176].

Il fut aussi président du National Committee for Mental Hygiene (NCMH) et par ailleurs président de l'American Psychiatric Association en 1942-1943.


[page 352, Chapitre Les vitamines C et E]

haut de chapître



Benjamin Rush
1746-1813

.

[page 22, Chapitre Les sternutatoires]
[page 24, Chapitre La saignée]
[page 103, Chapitre Lelit de rotation, la chaise tournante et les machines à secousses]
[page 108, Chapitre Le lit mobile, le hamac et le berceau oscillatoire]
[page 277, Chapitre Le jeûne thérapeutique]
[page 372, Chapitre La privation de sommeil ou agrypnie]

haut de chapître



J. Kenneth Ryan
1940-

.

[page 265, Chapitre La psychochirurgie]

haut de chapître



Arthur Mitchell Sackler
1913-1987

.

[page 377, Chapitre Les phénothiazines antihistaminiques sédatives]

haut de chapître



Sackler
20e siècle

.

[page 377, Chapitre Les phénothiazines antihistaminiques sédatives]

haut de chapître



Raymond R. Sackler
1920-2017

.

[page 377, Chapitre Les phénothiazines antihistaminiques sédatives]

haut de chapître



Harry Marks Salzer
1906-1979

.

[page 405, Chapitre L'iproniazide]

haut de chapître



Reuven Sandyk
1951-

.

[page 352, Chapitre Les vitamines C et E]

haut de chapître



John C. Saunders
20e siècle

.

[page 405, Chapitre L'iproniazide]

haut de chapître



Ilya Mark Scheinker
1902-1954

I. (ou J. ou J.M. ou Ilya Mark) Scheinker vit successivement en Russie, Allemagne (Iéna), Autriche (Vienne), France, .

[page 213, Chapitre L'insufflation transrachidienne d'air aseptisé]

haut de chapître



Arthur L. Scherbel
20e siècle

.

[page 405, Chapitre L'iproniazide]

haut de chapître



Paul Schilder
1886-1940

Né à Vienne (Autriche) où il fait ses études, .

[page 49, Chapitre Le bain de surprise]

haut de chapître



Joseph Schildkraut
1934-2006

.

[page 407, Chapitre L'imipramine]

haut de chapître



Louis Stanton Schlan
1909-1979

.

[page 416, Chapitre Du propanediol au méprobamate]

haut de chapître



William Beecher Scoville
1906-1984

.

[page 254, Chapitre la topectomie préfrontale de Pool et la résection sous-corticale de Scoville]

haut de chapître



Irving J. Selikoff
1915-1992

.

[page 405, Chapitre L'iproniazide]

haut de chapître



James G. Shanklin
20e siècle

.

[page 253, Chapitre La psychochirurgie]

haut de chapître



Edward Shorter
20ème-21ème siècle

.

[page 401, Chapitre Hartiban et Baastrup et la découverte de l'effet préventif du lithium dans les psychoses maniaco-dépressives]

haut de chapître



Charles Edmund Simon
1866-1927

.

[page 223, Chapitre La castration chez l'homme]

haut de chapître



Ernest Adolf Spiegel
1895-1985

Originaire de Vienne (Autriche), .

[page 255, Chapitre La thalamotomie]

haut de chapître



Edward Charles Spitzka
1852-1914

En 1888, Edward C. Spitzka, neurologue, aliéniste et éminent neuro-anatomiste de New-York rapporte au 13e Congrès de neurologie avoir pratiqué sur le cerveau du chien des ponctions, des incisions, et même des injections avec de la boue : l’animal supporte le tout à merveille, la boue s’enkyste, le cerveau s’habitue à ces opérations graves, et plus elles se répètent moins il réagit.

Selon Spitzka, ces opérations sont « innocentes » tant que l’on respecte la capsule interne, les noyaux gris centraux et les ventricules latéraux.

C'est là l'une des observations qui a permis de penser que l'homme, comme l'animal, serait apte à supporter la destruction de certaines régions du cerveau, et que ces destrctions pourraient avoir des effets spécifiques sur son comportement. Les expériences de Spitzka appartiennent ainsi à la préhistoire de la psychochirurgie et de ses lobotomies.

[pages 246 et 247, Chapitre La psychochirurgie]

haut de chapître



Hyman Spotnitz
1908-2008

.

[page 187, Chapitre L'insulinothérapie. Les variantes de la cure type]

haut de chapître



Marvin Stein
20e siècle

.

[page 289, Chapitre L'opothérapie surrénalienne. L'adrénaline et la corticothérapie]

haut de chapître



Calvin Lee Stevens
1923-2014

.

[page 408, Chapitre La kétamine]

haut de chapître



James N. Sussex
1917-?

.

[page 134, Chapitre Le drap mouillé, moyen de traitement de l'aliénation mentale]
[page 418, Chapitre Les benzodiazépines]

haut de chapître



Judith P. Swazey
1939-

.

[page 380, page 382, Chapitre Le "4560" RP ou chlorpromazine]

haut de chapître



Thomas Szasz
[Tamás István Szász]
1920-2012

Originaire de Budapest (Hongrie), .

[page 395, Chapitre Des "NAP" aux "APAP"]

haut de chapître



Eugene Solomon Talbot
1847-1924

.

[page 222, Chapitre La castration chez l'homme]

haut de chapître



John Harold Talbott
1902-1990

.

[page 60, Chapitre La cryothérapie générale]

haut de chapître



Selden Haines Talcott
1842-1902

.

[page 124, Chapitre La clinothérapie ou séjour prolongé au lit]

haut de chapître



James Sidney Tarwater
1897-1974

.

[page 377, Chapitre Les phénothiazines antihistaminiques sédatives]

haut de chapître



Thomas Thale
20e siècle

.

[page 214, Chapitre Le choc acétylcholinique]

haut de chapître



William Morrison Thallon
ca1858-1888

.

[page 220, Chapitre L'ovariectomie, ovariotomie ou oophorectomie]
[page 222, Chapitre La castration chez l'homme]

haut de chapître



Theodore Gaillard Thomas
1832-1903

.

[page 68, Chapitre Le traitement de l'aliénation mentale par la transfusion sanguine aux XIXe et XXe siècles]

haut de chapître



Lloyd J. Thompson
20e siècle

.

[page 319, Chapitre L'opium et le hachisch]

haut de chapître



George Newton Thompson
1909-1991

.

[page 209, Chapitre Lélectronarcose de Frostig et l'électrochoc contrôlé de Paterson]

haut de chapître



Esther Bogen Tietz
20e siècle

.

[page 209, Chapitre L'électronarcose de Frostig et l'électrochoc contrôlé de Paterson]

haut de chapître



Kenneth J. Tillotson
20e siècle

.

[page 60, Chapitre La cryothérapie générale]
[page 391, Chapitre La réserpine]

haut de chapître



Morris J. Tissenbaum
20e siècle

.

[page 214, Chapitre Le choc acétylcholinique]

haut de chapître



Klaus R. Unna
1908-1987

Né à Hambourg,

[page 416, Chapitre Du propanediol au méprobamate]

haut de chapître



Heinrich Waelsch
1905-1966

.

[page 409, Chapitre Le glutamate]

haut de chapître



James Winston Watts
1904-1994

.

[pages 251 et 252, Chapitre La psychochirurgie]
[page 267, Chapitre La neurochirurgie fonctionnelle]

haut de chapître



Harold Wai Werner
20e siècle

.

[page 404, Chapitre Le Mératran]

haut de chapître



James S. Wiener
20e siècle

.

[page 354, Chapitre Les vitamines B]

haut de chapître



Benjamin Wiesel
20ème siècle

.

[page 187, Chapitre L'insulinothérapie. Les variantes de la cure type]

haut de chapître



T. B. Wilkerson
19e siècle

Le Dr Wilkerson, médecin de Granville (Etats-Unis) rapporte dans le North Carolina medical Journal de juin 1881 le plein succès de l'ablation thérapeutique des ovaires dans une indication psychiatrique : « la raison » d’une jeune femme de 19 ans présentant des symptômes d’aliénation mentale avec prédominance d’impulsions érotiques, était, trois mois après extirpation des deux ovaires « complètement rétablie ».

A quoi l'aliéniste français Achille Foville rétorque ironiquement : « Les vétérinaires enlèvent parfois par le vagin les ovaires de certaines vaches trop occupées de leurs ardeurs amoureuses, et grâce à cette soustraction, ils obtiennent que ces animaux se livrent exclusivement, et sans distraction intempestive, à la sécrétion du lait » [Annales médico-psychologiques 1882, II ; 15].

[page 220, Chapitre L'ovariectomie, ovariotomie ou oophorectomie]

haut de chapître



David B. Williams
20e siècle

.

[page 392, Chapitre La réserpine]

haut de chapître



Michael A. Woodbury
1924-2007

.

[page 136, Chapitre Les packs ou packing]

haut de chapître



Samuel Bayard Woodward
1787-1850

Woodward, of the Massachusetts State Lunatic Hospital, at Worcester, est l'un des 13 membres fondateurs de l'Association of Medical Superintendents of American Institutions for the Insane, devenue depuis l'American Psychiatric Association, et son 1er président, de 1844 à 1848.

[page 332, Chapitre Les alcaloïdes de l'opium. La morphine et ses sels]

haut de chapître



John George Wurdemann
1810-1849

On trouve dans la littérature quelques exemples des bienfaits des sels de morphine dans le traitement de troubles nerveux, comme ce new-yorkais qui, en 1843, frappé par le malheur de perdre sa fiancée et hanté chaque nuit d’insomnie par l’image de la défunte enveloppée dans un linceul.

Un voyage sur mer conseillé par ses médecins n’apporta aucun changement, et, trois mois après le début des troubles, il fut confié aux soins du docteur Wurdemann, un bain de pied à la moutarde et un grain de morphine produisent un profond sommeil et par là même une parfaite guérison.

Voir : « Hallucination guérie par l’usage de la morphine ». Journal de médecine et de chirurgie pratiques 1847, art. 3475 ; 515-516, en référence à un article de The Southern Journal.

[page 332, Chapitre Les alcaloïdes de l'opium. La morphine et ses sels]

haut de chapître



Henry T. Wycis
1911-1972

Wycis est le co-inventeur avec Ernest Spiegel, de Philadelphie et Herbert Freed en 1947 du ‘stéréoencéphalotome’, qui constitue un progrès neurochirurgical technique décisif : c'est la naissance de la stéréotaxie.

Les trois américains reprennaient sans le savoir une idée du Français Gaston Contremoulins [G. Contremoulins et C. Remy, « Le chercheur de projectile ». L’Illustration n°2857 du 27 novembre 1897, cité par Lévêque et Cabut, 92-94].

C'est ce système que Jean Talairach, psychiatre et enurochirurgien de l'hôpital Sainte-Anne à Paris, améliore par un repérage tridimensionnel plus précis et pratique.

- Ernst Adolf Spiegel, Henry T. Wycis, M. Lee A.J. Marks, Stereotaxic apparatus for operations on the human brain. Science, octobre 1947, 106; 349-350
- Ernst Adolf Spiegel, Henry T. Wycis, Herbert Freed, C. Orchinic, The central mechanism of the emotions (experiences with circumscribed thalamic lesions) ». American Journal of Psychiatry 1951, 108, 426-432.

[page 255, Chapitre La thalamotomie]

haut de chapître



Mary de Young
1949-

.

[page 22, Chapitre Les sternutatoires]
[page 101, Chapitre Les machines rotatoires et oscillatoires]
[page 145, Chapitre Les rayons X]
[page 295, Chapitre L'opothérapie cérébrale. La transfusion nerveuse]
[page 343, Chapitre L'asphyxie thérapeutique]
[page 345, Chapitre L'éther]

haut de chapître



Miltiades L. Zaphiropoulos
1914-2015

Zaphiropoulos exerce en France, puis .

[page 280, Chapitre Les mesures hygiéniques et la contemplative abstention]

haut de chapître



Carlos A. Zarate
20ème-21ème siècle

.

[page 408, Chapitre La kétamine]

haut de chapître



Franklin Zaromb
20ème-21ème siècle

.

[page 72, Chapitre L'électrothérapie]

haut de chapître



George Zeller
1858-1938

Zeller, médecin du Bartonville Asylum ou Bartonville State Hospital à Peoria dans l’Illinois, aujourd'hui Peoria State Hospital, a mené des essais de ‘color cure’ aussi connue sous le nom de chromothérapie. Il avait auparavant procédé à l’usage thérapeutique de la ‘chambre noire’, c’est-à-dire l'usage de l’obscurité dans l’agitation [voir Mary de Young, Encyclopedia of Asylum Therapeutics, 1750-1950s. 2015 ; 23-25 et 194-197]

Sa méthode est ainsi présentée dans une revue française en 1908 :
« La chromothérapie.
On vient d'achever à Bartronville [sic, pour Bartonville] dans l'Illinois, la construction de deux bâtiments rattachés à l'Hôpital de cette ville et principalement destiné au traitement de l'aliénation mentale par l'influence des couleurs. Nous avons déjà signalé ici certains effets obtenus par la chromothérapie. Les deux annexes de l'hôpital américain ont coûté un demi-million de francs. Ils mettent à la disposition du Dr Zeller, qui dirige le traitement, huit "solarium". Le Dr Zeller a été l'un des premiers en Amérique à protester contre les cabanons, les camisoles de force, jusqu'alors employés pour les individus atteints d'aliénation mentale et plus spécialement pour les fous furieux. Il a voulu remplacer cette méthode barbare par des procédés plus humains. De ce nombre est la chromothérapie. Il y a quatre couleurs qui peuvent contribuer aux soulagements et quelquefois à la guérison de ces lamentables affections : le rouge rubis, le violet, l'ambre et l'opale. A Bartonville, des chambres particulières ou solariums sont réservées à chacune de ces couleurs. Les lampes incandescentes, les verres coloriés (sic) que traverse la lumière, sont dans chacune de ces chambres de coloration uniforme, de manière à pouvoir agir simultanément sur les malades qui y sont introduits. Le Dr Zeller a constaté que l'aliéné recouvre une certaine gaîté dans le solarium rouge ; le violet apaise également la surexcitation mentale; l'opale et l'ambre s'emploient avantageusement quand l'aliénation est accompagnée de consomption. » [Dr L. Caze, La Revue 1908, 6; 537] .

[page 144, Chapitre La luminothérapie ou photothérapie. Les rayons de la lune et l'obscurité]

haut de chapître


+

haut de chapître


Michel Caire, 2023
© Les textes & images publiés sur ce site sont librement téléchargeables pour une consultation à usage privé.
Toute autre utilisation nécessite l'autorisation de l'auteur.