Jules
(Joseph) DÉJERINE
Plainpalais (Suisse) 3 août 1849 / Paris 26 février 1917
Déjerine
fut successivement médecin en chef à Bicêtre et à
la Salpêtrière.
Professeur de clinique des maladies du système nerveux à la Salpêtrière,
il conduisit de nombreuses études sur l'aphasie et les localisations
encéphaliques, ainsi que sur la pathologie de la moelle épinière
(description princeps de la claudication intermittente d'origine médullaire,
en 1894, et avec Gustave Roussy du Syndrome thalamique en 1906).
Puis il s'intéressa tout particulièrement au traitement psychothérapique
de ce que l'on appelait alors les psychonévroses (hystérie, neurasthénie,
anorexie mentale), une méthode originale méthode exposée en 1904 par deux de ses anciens internes, Jean Camus et Philippe Pagniez dans Isolement et psychothérapie, traitement de l'hystérie et de la neurasthénie. Pratique de la rééducation morale et physique et dont il traite dans son ouvrage Les manifestations fonctionnelles des psychonévroses leur traitement par la psychothérapie, paru chez Masson en 1911.
Déjerine s'est notamment signalé par son opposition aux présentations
publiques -développées par Charcot- des hystériques, recommandant
tout au contraire leur isolement absolu.
Avant d'occuper la chaire de clinique des maladies du système nerveux,
Déjerine a enseigné l'histoire de la médecine et de la
chirurgie à la Faculté de médecine de Paris.
Il repose auprès
de son épouse Augusta
au cimetière du Père-Lachaise à Paris, dont la tombe porte :
DR J. DÉJERINE
PROFESSEUR DE CLINIQUE DES MALADIES NERVEUSES
À LA SALPÊTRIÈRE
1849-1917
DR A. DÉJERINE NÉE KLUMPKE
ANCIEN INTERNE DES HÔPITAUX DE PARIS
1859-1927
LABOR ET GLORIA VITA FUIT MORS REQUIES
Voir la thèse de doctorat en médecine de Francine Valla, Déjerine psychothérapeute. Un aspect méconnu de son uvre, soutenue à Paris, Faculté Bichat-Beaujon en 1974, et celle de Leila Bouhdiba-Alivest, La psychiatrie dans l'uvre de Jules Déjerine 1849-1917 ( Paris VI Pitié Salpêtrière, 1990)
Michel Caire, 2008-2013 |