D'origine américaine, Mademoiselle Klumpke s'installe à Paris
en 1877 et y entreprend des études de médecine. Elle est la première
femme nommée interne titulaire des hôpitaux de Paris au concours
1886, malgré une très large opposition du corps médical
(à ce concours se présenta également Blanche Edwards, qui fut nommée interne provisoire).
Étudiante, collaboratrice puis épouse de Jules
Déjerine, elle exerce comme lui la neurologie et cosigne plusieurs
ouvrages importants sur l'anatomie et la sémiologie des affections du
système nerveux, en particulier leur Traité d'anatomie des
centres nerveux (1895) et la Séméiologie des affections
du système nerveux (1914).
A. Dejerine-Klumpke a laissé son nom à une paralysie radiculaire
totale du plexus brachial.
Voir notamment la thèse de doctorat en médecine d'Agnès
Debard, Histoire des femmes médecins de l'Antiquité au XIXe
siècle . L'accession des pionnières aux concours hospitaliers
: Augusta Klumpke, première femme interne des Hôpitaux de Paris
(Concours de 1886), Elisabeth Monod, première femme interne des Hôpitaux
de Lyon (Concours de 1903). Lyon, 2006 n°103
Michel Caire, 2008 |