Félix (Auguste) VOISIN
Le Mans (Sarthe) 19 novembre 1794 / Vanves 23 novembre 1872
Médecin
aliéniste, élève d'Esquirol, médecin en chef du
premier service autonome pour enfants à Bicêtre, pionnier du traitement
des enfants idiots, co-fondateur de la maison de santé de Vanves
Membre de la Société médico-psychologique, de la Société
de phrénologie, membre associé national de l'Académie de
médecine (1866).
Maire de Vanves (Seine, puis Hauts-de-Seine) de 1832 à 1839.
Né au Mans le 19 novembre 1794, Félix Voisin fréquente
le collège d'Angers, puis étudie la médecine à Paris
où il soutient sa thèse de doctorat le 24 juin 1819. Il accompagne
Esquirol dans plusieurs de ses voyages d'étude et de visites des établissements
d'aliénés (Gheel en 1821).
En 1822, il fonde avec Jean-Pierre Falret la maison de santé privée
de Vanves, vite prospère et renommée.
Adepte du système phrénologique de Franz
Gall, il est l'un des membres fondateurs de la Société phrénologique
de Paris dont il sera plusieurs fois élu président.
En 1831, Voisin postule, sans succès, à la Salpêtrière,
et prend deux ans plus tard un service d'idiots et d'épileptiques à
l'hospice des Incurables (rue de Sèvres). En 1840, le service est transféré
à Bicêtre : Voisin y travaillera jusqu'à sa retraite en
1865 à l'application de ses méthodes d'éducation des déshérités
de l'intelligence, question à laquelle il a consacré de multiples
travaux (voir la bibliographie) et qui l'a tôt passionné (en 1834,
il avait fondé aussi une éphémère école orthophrénique
à Issy-les-Moulineaux destinée aux enfants «disgrâciés
par la nature, mal nés, nés pauvres d'esprit»).
Félix Voisin meurt le 23 novembre 1872 dans sa maison de Vanves. Sa tombe,
au cimetière communal, porte comme épigraphe : «Félix
Voisin (1794-1872) qui s'est voué à la médecine et a créé
en 1822 à Vanves, une maison de santé pour les aliénés
mentaux dans une grande propriété acheté avec le docteur
Jean Pierre Falret, et qui été maire de Vanves (1832 à
1839)»
Il avait épousé une veuve, Madame Gossiôme, qui avait une
fille de son premier mariage. Cette fille épousa Auguste Voisin, un des
frères de Félix : de cette union sont nés Auguste (1829-1898),
docteur en médecine, aliéniste et Félix (1832-1915), docteur
en droit, procureur de la République à Melun en 1870, membre de
l'Assemblée Nationale (élu de Seine-et-Marne), préfet de
police en 1876-1877 puis conseiller à la Cour de Cassation. Tous deux
sont donc les neveux du docteur Félix Voisin, et ses petits fils par
alliance.
Voir notamment la notice biographique que René Semelaigne lui consacre,
in : Les
pionniers de la psychiatrie française avant et après Pinel.
Volume 1, Paris, J.-B. Baillière et fils, 1930; 180-184 et l'Eloge
de Félix Voisin lu à la séance publique annuelle
de la Société médico-psychologique du 28 avril 1873
par Auguste A. Motet (Paris, Librairie J.B. Baillière, 1873).
BIBLIOGRAPHIE De
l'utilité du courage et de la réaction morale dans les maladies.
Thèse de doctorat en médecine, Paris 1819 n°141 (Paris,
Didot, 1819; 31 p.) |
NOTICE
VOISIN
(Félix) * ; Docteur en médecine; médecin d'une division
des aliénés de Bicêtre; fondateur, à Vanves,
près Paris (avec M. Falret), d'une maison de santé pour
les aliénés; reçu docteur à Paris en 1819.
(Rue du Bac, 104, les mardis et vendredis, de 1 heur. à 3.) |
Michel Caire, 2009-2010 |