Guillaume
(Joseph Véran) de BROUTET
Avignon 1739 / Avignon 3 novembre 1817
Le comte Guillaume de Broutet, Recteur des Pénitents Noirs de la Miséricorde
(œuvre de charité vouée aux prisonniers et aux insensés), administrateur de
l'hospice des insensés d'Avignon (hôpital Sainte-Marthe) occupe incontestablement
une place de premier plan dans le mouvement de réforme de la période 1781-1800,
avec Jean Colombier et François Doublet, Jacques Tenon, Joseph Daquin,
Jean-Baptiste
Pussin et Philippe
Pinel.
Après plusieurs écrits (dont l'un honoré d'un prix de l'Athénée des Arts en
juillet 1797), Broutet publie en 1813 -sous l'anonymat- "La Science de la Santé
soit pour le moral soit pour le physique", où il précise en particulier ses
conceptions sur les soins "physiques", relevant du médecin, et les "remèdes
moraux", du ressort du "philosophe" : la réussite du traitement, conduit dans
le cadre d'un hôpital spécial, dépend des qualités du "médecin d'esprit" (vocation,
expérience, humanité et empathie), et de la possibilité d'établir une alliance
avec la famille du malade, qui aide à déterminer l'origine du trouble et participe
activement à la cure.
Sur Guillaume Broutet, voir les publications d'Yves Tyrode, le biographe de Broutet, "Le comte de Broutet
est-il le Philippe Pinel avignonnais ?" Psychologie médicale, 1993, 25, spécial
12; 1153-1158 et "Guillaume de Broutet et le traitement moral: un précurseur
avignonais". Le Journal de Nervure, n°4 et n°5, mai et juin 2001, et, ci-joint
notre texte intitulé "Le comte de Broutet,
un ami de l'humanité souffrante".
Michel Caire, 2008 |